Abstract
La xénophobie et le sentiment d’hostilité envers les immigrants sont extrêmement palpables en Afrique du sud, particulièrement à l’égard des nouveaux arrivants venus d’autres pays africains. Pourtant, le contact direct entre les citoyens d’Afrique du sud et les travailleurs étrangers est extrêmement limité (de récentes études révèlent que moins de cinq pour cent des Africains du sud ont un contact régulier avec les étrangers). Cet article observe un établissement humain informel au Cap, en Afrique du sud, où il existe un contact permanent entre les citoyens d’Afrique du sud et les travailleurs itinérants d’autres pays africains. L’étude de cas est utile parce qu’au contraire d’autres établissements humains informels où les émigrés internationaux sont arrivés de fraîche date, Marconi Beam est un village relativement récent où les Africains du sud et les Africains d’autres pays ont tous droit de séjour. Plus important encore, les deux groupes ont droit à la propriété ou a résider dans de nouveaux complexes immobiliers subventionnés, construits pour les résidents de Marconi Beam. L’article examine les sortes d’interactions qui se sont développées entre citoyens et non-citoyens, particulièrement ceux qui ont accès à ces logements, et évoque l’importance de l’interaction sociale et de la participation civique dans la création d’espaces sociaux vivables qui tiennent compte des réalités multinationales inhérentes à de nombreux établissements humains informels du pays.