Abstract
This article examines the strategies adopted by the Polish Second Republic (1918 to 1939) to control the spread of rabies and focuses particularly on the response of the animal welfare movement to these strategies. Animal protectionists were critical of what they saw as an irrational and inflexible approach to rabies control, one which, they said, treated all dogs—who were the main vectors of rabies transmission—as potentially rabid, and which failed to make distinctions based on dog breed or supposed quality of the dog owner. Examining the content of protectionists’ criticisms tells us about the Polish animal welfare movement as a whole, about its prejudices, priorities, and ambitions. It tells us, too, about class tensions in independent Poland. Protectionists’ analysis of the rabies problem reflected their own urban middle-class milieu and was in keeping with their general desire as animal welfare advocates to reform, enlighten, and civilize certain kinds of people. Looking at rabies in interwar Poland encourages us, moreover, to reconsider the lines that separate human from non-human animals and to interrogate the role that humans play in zoonotic disease transmission.
Résumé
Cet article aborde les stratégies adoptées par la Deuxième République polonaise (1918 à 1939) afin de gérer l’essor de la rage et cible particulièrement la réponse à ces stratégies du mouvement du bien-être animal. Les protectionnistes animaliers étaient critiques des approches qu’ils voyaient comme irrationnelles et inflexibles du contrôle de la rage. L’une d’entre elles, disaient-ils, traitait tous les chiens—vecteurs principaux de la transmission de la rage—comme potentiellement infectés et ne faisait aucune distinction basée sur la race de chiens ou les qualities supposées du maître. Une étude du contenu des critiques protectionnistes nous renseigne sur l’intégralité du mouvement du bien-être animal polonais, ses préjugés, priorités et ambitions. Elle nous renseigne aussi sur les tensions entre classes sociales dans la Pologne indépendante. L’analyse par des protectionnistes du problème de la rage reflète leur propre milieu soit la classe moyenne urbaine, et était en harmonie avec leur désir de défenseur du bien-être animal de réformer, éclairer et civiliser certains groupes de personnes. L’étude de la rage dans la Pologne entre les deux guerres mondiales nous encourage toutefois à interroger le rôle que les humains jouent dans la transmission des maladies transmises par des animaux.