Abstract
La sensibilité aux illusions optico-géométriques est-elle un trait héréditaire ou dérive-t-elle de facteurs d'environnement? Ces deux hypothèses - hypothèse physiologique de Pollack et hypothèse écologique de Segall et al. - ont été examinées à l'aide des illusions de Muller-Lyer et de Sander appliquées à un échantillon américain et cinq échantillons zambiens. Dans le premier cas, on a étudié l'effet des variations de pigmentation rétinienne en milieu constant; en Zambie, au contraire, la variable raciale étant contrôlée, on a observé l'influence de différentes écologies (degré de “charpentisation” du milieu). Les résultats ne révèlent aucun effet significatif dÛ à la pigmentation rétinienne et appuient l'hypothèse de l'influence écologique. L'effet de la variable [acaron]ge est aussi confirmé, la suggestibilité diminuant avec l'[acaron]ge, tandis qu'appara[icaron]t un effet peu remarqué jusqu'ici, celui du sexe, les femmes se montrant moins sensibles à l'illusion.