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Paedagogica Historica
International Journal of the History of Education
Volume 40, 2004 - Issue 5-6
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Original Articles

Un bouillon de culture pour les sciences de l'éducation? Le Congrès international d'éducation morale (1908–1934)

Pages 633-656 | Published online: 06 Aug 2006
 

Abstract

On aura donc à résoudre, par divers moyens, cette difficulté centrale qui consiste à parler d’une discipline qui n’existe pas encore, mais qui va exister, et pour laquelle il faut bien qu’il y ait, dans les temps de sa genèse, des éléments qui soient en train d’en préparer le surgissement. (Pierre Favre, Naissances de la science politique en France, 1870–1914 (Paris, 1989), p. 14)

La recherche est soutenue par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (1214-065300.01), dirigée par Rita Hofstetter et Bernard Schneuwly, avec la collaboration de Lucien Criblez, Valérie Lussi, Martina Späni et moi-même, soit l’Équipe de Recherche en Histoire des Sciences de l'éducation de l’Université de Genève (ERHISE). Je tiens à remercier les commentaires critiques que les membres de l’équipe ont apportés aux diverses versions du présent article.

This article deals with the International moral education congress during its life period, 1908–1934. More specifically it examines the possible relationship between this Congress and the development of the educational science(s) as a disciplinary field. The study is mostly based on the proceedings and publications of the International moral education congresses. Inspired by historians/sociologists of sciences stressing the importance of the international dimension of scientific recognition, the analysis investigates the possible emergence of the educational science(s) in the context of the Congress. Four parts constitute this paper. A short introduction stresses first the problematic link between a congress devoted to educational matters, without exclusive scientific ambitions, and the emergence of a discipline of education, during the first decade of the twentieth century. The article then focuses on the aims and ideals of the instigators of the international moral. It points out the ambivalence between the internationality of the Congress, and the internationalism expressed by the activists of the movement, very close to the agenda of the international reconciliation, before and after the First World War. The second part goes into the proceedings of the six international congresses of the movement and gives a view of the socio-professional profiles of the congress participants. It deals with the dynamic tensions between on the one hand the scientific or academic dimensions of the movement (participants, status of the debates) and on the other the field of practice or administration in the education field. The third part concerns the content of the discussions held in the Congress, the general evolution of working themes and in particular the place occupied by university researchers or professors in education. Piaget declared as evidence in 1965 that the International moral education congress had been a vector of pedagogy as a scientific discipline. This article proposes to consider this Congress as a plausible but little productive culture medium of this emerging disciplinary field of education.

Notes

La recherche est soutenue par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (1214-065300.01), dirigée par Rita Hofstetter et Bernard Schneuwly, avec la collaboration de Lucien Criblez, Valérie Lussi, Martina Späni et moi-même, soit l’Équipe de Recherche en Histoire des Sciences de l'éducation de l’Université de Genève (ERHISE). Je tiens à remercier les commentaires critiques que les membres de l’équipe ont apportés aux diverses versions du présent article.

Ce terme est en usage dès 1912 à Genève, cf. Rita Hofstetter & Bernard Schneuwly, “L’avènement d’un nouveau champ disciplinaire. Ressorts de l’universitarisation des sciences de l'éducation à Genève. 1890–1930” in: R. Hofstetter & B. Schneuwly (Eds.), Le pari des sciences de l'éducation (Bruxelles, 1998), pp. 79–115. Toutefois, au cours de cet article, nous avons adopté une terminologie indéterminée pour évoquer ce champ disciplinaire mouvant, respectant en cela la pluralité des désignations qu’il reçoit au début du 20ème siècle, dans les différents idiomes du Congrès, oscillant par exemple en français entre pédagogie, pédagogie scientifique, éducation scientifique, science de l'éducation ou sciences de l'éducation.

Aux yeux des acteurs concernés, le terme singulier avec majuscule Congrès désigne de manière générique l’ensemble du mouvement, les réunions et les organes du Congrès international d'éducation morale. Ci-après sera utilisée l’abréviation CIEM ou le terme Congrès. Le singulier et le pluriel minuscules désignent spécifiquement une, ou quelques unes, des six réunions en congrès de ce mouvement.

“Les chercheurs en pédagogie ont naturellement organisé des congrès internationaux, tels que les Congrès d'éducation morale qui se réunissaient périodiquement, et ont surtout constitué des groupements avec congrès réguliers tels que la Ligue pour l'éducation nouvelle, longtemps animée par Beatrice Ensor, et dont les travaux ont eu une importance considérable et se poursuivent encore aujourd’hui”. Jean Piaget, Psychologie et pédagogie (Paris, 1969) p. 167.

Cf. dans ce volume la contribution d’Eckhardt Fuchs. Voir également Marc Depaepe, “Le premier (et dernier) Congrès international de pédologie à Bruxelles en 1911”, Bulletin de la Société Alfred Binet et Théodore Simon, LXXXVII, 612 (1987), pp. 28–54, sur le congrès international de pédologie (1911) soit “science de l’enfant” et non de l'éducation.

P. Drewek & C. Lüth (Ed.), History of Educational Studies – Geschichte der Erziehungswissenschaft – Histoire des sciences de l'éducation (Paedagogica Historica, Suppl. Series III, Gand, 1998), et plus particulièrement la contribution de Heinz-Elmar Tenorth, “Geschichte der Erziehungswissenschaft: Konstruktion einer Chimäre oder Historie einer erstaunlichen Karriere?”, pp. 3–20.

On pense ici à “l’effet tunnel” contre lequel met en garde Stephan Collini, “’Discipline history’ and ‘intellectual history’. Reflections on the historiography of the social sciences in Britain and France”, Revue de synthèse, 3–4 (1988), pp. 387–399.

Anne Rasmussen, “Tournant, inflexions, ruptures: le moment internationaliste”, Mille neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, 19 (2001), pp. 27–41.

Yves Gingras, “Les formes spécifiques de l’internationalité du champ scientifique”, Les Actes de la recherche en sciences sociales, 141–142 (2002), pp. 31–45.

Elisabeth Crawford, Terry Shinn & Sverker Sörlin, “The Nationalisation and Denationalisation of the Sciences: An Introductory Essay”, in: E. Crawford, T. Shinn & E. Sörlin (Eds.), Denationalising Science: The Contexts of International Scientific Practice (Dordrecht, 1993), pp. 1–42.

L’approche d’Annick Raymond – l'éducation morale dans le mouvement de l’Education nouvelle. Comment éduquer moralement un enfant? (Paris, 2002) – est représentative d’une telle histoire puisqu’elle s’est intéressée à une “idée”, l'éducation morale, au sein des congrès de la Ligue internationale pour l'éducation nouvelle.

Anne Rasmussen, “L’hygiène en congrès (1852–1912): circulation et configurations internationales”, in: Patrice Bourdelais (Ed.), Les hygiénistes. Enjeux, modèles et pratiques (XVIIIe–XXe siècles) (Paris, 2001), p. 213; “Jalons pour une histoire des congrès internationaux au XIXe siècle: Régulation scientifique et propagande intellectuelle”, Relations internationales, 62 (1990), pp. 115–133. On se référera également à Christophe Prochasson (Dir.), Les congrès, lieux de l’échange intellectuel (1850–1914), Mil neuf cent, 7 (1989); Claude Tapia, Colloques et Sociétés. La régulation sociale (Lille, 1981).

Philippe Gottraux, Pierre-Antoine Schorderet & Bernard Voutat, La science politique suisse à l’épreuve de son histoire: genèse, émergence et institutionnalisation d’une discipline scientifique (Lausanne, 2000), p. 42.

Rita Hofstetter & Bernard Schneuwly (Eds.), Science(s) de l'éducation. 19e–20e siècles. Entre champs professionnels et champs disciplinaires (Berne, 2002). Cf. également Claude Blanckaert, “La Société française pour l’histoire des sciences de l’homme. Bilan, enjeux et ‘questions vives’”, Genèses, 10 (1993), pp. 124–135.

Rudolph Stichweh, Études sur la genèse du système scientifique moderne (Lille, 1991), p. 44.

Pierre Bourdieu, Science de la science et réflexivité (Paris, 2001), pp. 128–136; Rasmussen, “L’hygiène en congrès”, p. 224.

Bourdieu, Science de la science, p. 131.

Voici, dans l’ordre chronologique, la liste des publications retrouvées: Record of the Proceedings of the First International Moral Education Congress (Londres, 1908); Gustave Spiller (Ed.), Paper on Moral Education [1908] (Londres, 1909); Attie G. Dyserinck (Ed.), Mémoires sur l'éducation morale présentés au deuxième congrès international d'éducation morale (La Haye, 1912); American Committee of the International Congress (Ed.), Second International Moral Education Congress, The Hague, August 22–27, 1912: papers contributed by American writers and review of recent American literature on moral education. S.l.n.d.; Attie G. Dyserinck (Ed.), Compte rendu du Deuxième Congrès international d'éducation morale à La Haye 22–27 août 1912 (La Haye, 1913); l'éducation et la solidarité. Travaux présentés au Troisième Congrès international d'éducation morale (Neuchâtel–Paris, 1922); L’esprit international et l'enseignement de l’histoire: études présentées au troisième Congrès international d'éducation morale (Neuchâtel–Paris, 1922); Rapports et mémoires. Troisième congrès international d'éducation morale. Rapports et mémoires. Genève, 28 juillet–1 août 1922 (Genève, 1922), 2 vols; IVème Congrès international d'éducation morale. Rome 1926 (Rome, 1926), 3 vols; The Executive Council's Report to the Fourth International Moral Education Congress, Rome, 1926 (Londres, 1926); Frederick J. Gould (Ed.), International Moral Education Congress at Rome. Summary of Papers and Discussions (Londres, 1927); Cinquième congrès international d'éducation morale (Paris 1930) (Paris, 1930–1931), 2 vols; Ve Congrès international d'éducation morale. Paris (1930).Compte rendu et rapport général (Paris, 1930); Résumés de communications présentées au congrès de Cracovie. 1934 (Bydgoszcz, 1934), 2 vols.

Christophe Charle, La République des universitaires. 1870—1940 (Paris, 1994), chap. 8.

Les interventions effectives sont celles dont la trace écrite subsiste, qui ont été faites lors des sessions officielles du CIEM et qui sont généralement identifiables par des titres de communications. Certaines interventions, à l’origine orales et dépourvues de titre, présentent un discours substantiel sur l’objet en débat et ont été également enregistrées. N’ont en revanche pas été saisies les interventions qui ont eu lieu lors des sessions de travaux administratifs ou lors des banquets (vœux, remerciements). Pour enregistrer l’évolution au fil des années des statuts individuels et professionnels, les identités des personnes ont été enregistrées pour chaque congrès et non une fois pour toute, mais une fois par congrès. Ce qui signifie que par “intervenant” on entend une personne s’exprimant par une intervention au moins une fois dans un congrès du CIEM.

Ce travail est fondé essentiellement sur le dépouillement des actes imprimés du CIEM, complété par le fonds des Archives Institut Jean-Jacques Rousseau à Genève.

Comme le signale en 1908 la Revue pédagogique, les autorités administratives anglaises prennent depuis quelque temps en charge l'enseignement primaire, ce qu’elles avaient laissé “le plus longtemps possible à l’initiative privée, et particulièrement à celle des diverses églises”, Revue pédagogique, LII (1908), p. 23.

H.J. Bridges (Ed.), The Ethical Movement: Its Principles and Aims (Londres, 1911). Un décret du ministère de l'éducation de 1906 stipule que: “Moral instruction should form an important part of every school curriculum”.

Compte rendu du Deuxième Congrès international d'éducation morale à La Haye 22–27 août 1912 (La Haye, 1913), p. 202. Wilhelm Foerster est le père du pédagogue Friedrich Wilhelm Foerster.

Il n’est pas inutile d’avoir à l’esprit le contexte favorable à l’entente internationale qui naît suite à la conférence pour la paix de La Haye de 1907. Ont participé activement à celle-ci des membres influents du Comité exécutif international comme Léon Bourgeois et Nicolas Murray Butler. On ne peut que signaler ici en passant que tous deux ont reçus le prix Nobel de la paix, respectivement en 1920 et en 1931. Ajoutons à ce palmarès Ferdinand Buisson, prix Nobel de la paix en 1927, qui participe activement aux deux premiers congrès du CIEM et qui devient membre du Conseil exécutif international au lendemain de la Première guerre mondiale.

Les postes clefs de l’organe permanent (présidence, secrétariat, trésorerie) seront confiés uniquement à des Anglais, lesquels seront proportionnellement largement surreprésentés au sein du Conseil exécutif international. Gould justifie cet état de fait en rappelant que les réunions se tiennent à Londres (AIJJR, FG 4 D, “Minutes” du 23 avril 1922).

AIJJR AF 141, “Minutes” du 21 juin 1927.

Saint George Lane Fox Pitt (Ed.), Free Will and Destiny. With Open Letter on the International Moral Education Congress and League of Nations by Frederick Pollock. Appendix by Frederick J. Gould (Londres, 1920), pp. 77–79.

AIJJR, Fonds Ferrière, 141, “Notes” de F.J. Gould du 28 octobre 1924.

La question de cette paternité du BIE, ou du moins de cette parenté, reste à élucider dans le détail: son premier président Pierre Bovet n’évoque que les initiatives de Claparède et Zollinger présentées au CIEM à La Haye et à Genève: Vingt ans de vie. L’institut J.-J. Rousseau de 1912 à 1932 (Neuchâtel–Paris, 1932), pp. 160 et suivantes; pp. 171 et suivantes.

Pour l’essentiel, la coordination de Londres était financée par des dons ponctuels de ses membres. Venant en aide au Conseil en 1924, Sadler remet même le bénéfice des ventes d’une enquête internationale de 1907 qui avait servi de base au premier congrès d'éducation morale.

Fox Pitt accuse Spiller de vouloir revenir sur la base du congrès. Le désaccord surgit entre Fox Pitt d’un côté et F.J. Gould et Gustave Spiller de l’autre. Gould renonce à son poste de secrétaire en novembre 1927 probablement en réaction à la solution de financement qui émerge avec la dotation Carnegie. Fox Pitt, en effet, trouve un accord financier, sous la condition de transférer l’organisation du congrès de Paris entre les mains de la fondation. Cf. Lettre de la Ligue français d'éducation morale du 1 février 1928, AIJJR AF 142.

Marie Sokal, Christian Tait. Cf. Bulletin du BIE, 1934, nos 30, 32, et 33.

A l’exception de Joseph Corman, directeur général de l'enseignement primaire à Bruxelles, au Conseil exécutif international entre 1919 et 1923.

“Minutes” du 5 février 1920, in Saint George Lane Fox Pitt (Ed.), Free Will and Destiny, p. 84. A. Reymond affirme que ce choix est déterminé par l’objectif “d’introduire plus de pratique dans les débats sur l'éducation morale”: Annick Raymond, l'éducation morale dans le mouvement de l'éducation nouvelle, p. 39.

Il est très vraisemblable que Genève est essentiellement perçu comme lieu emblématique de la réconciliation internationale: une raison hautement symbolique présiderait donc à cette destination. Signalons à ce propos que le Conseil exécutif international de Londres découvre les travaux de P. Bovet, A. Ferrière et E. Claparède alors que l’organisation du congrès est déjà attribuée à Genève: “Minutes” du 21 septembre 1921, AIJJR, FG 4D.

Entre la conférence préparatoire des 1–2 septembre et le 21 septembre 1921, Gould par exemple change les termes de “motive” par “spirit” arguant que ce dernier terme “will please the German” (AIJJR, FG4 D, 21 septembre 1921).

AIJJR, FG 4D, Lettre de F.J. Gould à Henri Reverdin (secrétaire du congrès de Genève) du 3 octobre 1921. Dans un même souci de répartition internationale des interventions, Gould écrira le 29 décembre 1921 à Ferrière à propos du congrès de Genève à venir: “We note with some concern that (perhaps by accidental omission) no place is given to China, Brazil, Holland, Spain, Czeko-Slovakia, British Dominions (Canada, etc)”. Et il ajoute, pour bien souligner l’importance de sa remarque, “the more nationalities contribute to the publications of the Congress, the wider will by the interest created” (AIJJR, FG 4D).

Cf. le “Report of the preliminary conference”, octobre 1921, AIJJR, FG 4A.

“Avant-propos” de Joseph Mirski aux Résumés des communications présentées au congrès de Cracovie 1934, vol. 1, pp. XIX–XX.

Chiffres tirés pour 1908 de Records of the Proceedings of the First International Moral Education Congress (Londres, 1908), p. 5; pour 1922, AIJJR, FG 4 F; pour 1926 AIJJR, Fonds Ferrière 141 “Minutes de la réunion du 27 septembre 1927”; pour 1930, Vème congrès international d'éducation morale. Compte rendu et rapport général (Paris, 1930), p. 8.

Le problème paraît d’autant plus intéressant que la décrue de la fréquentation au sein du CIEM est un miroir inverse de l’essor de la fréquentation des congrès de la Ligue Internationale pour l'éducation Nouvelle: cf. la contribution dans ce volume de Kevin J. Brehony. Ceci dit, le contexte politique et économique de l’après-guerre a pu peser sur la participation au CIEM. Une note parue dans L’Ere nouvelle, l’organe du mouvement de l’Education nouvelle, estime la fréquentation du CIEM “considérable, si l’on tient compte de la difficulté des voyages et du change” (L’Ere nouvelle, octobre 1922, p. 84).

Il s’agit du statut de l’intervenant au moment de son intervention, sujet donc à variation d’un congrès à l’autre en fonction des promotions professionnelles. Les individus sont souvent porteurs de plusieurs origines professionnelles: pour simplifier et clarifier les données, ordre de priorité à été donné en fonction d’une hiérarchie conçue à partir du degré d’importance pour le champ scientifique: universitaires, puis fonctionnaires de l’instruction publique, directeurs d’établissement etc.

La chaire ou l'enseignement universitaire n’est que rarement précisé dans les actes, ce qui limite les possibilités de connaître dans le détail la présence des professeurs de pédagogie ou d'éducation, par exemple.

Neuf délégués en tout, provenant des États-Unis, d’Angleterre, d’Autriche, d’Allemagne et de Russie.

AIJJR, FG 4 D, Lettre de F.J. Gould à H. Reverdin du 4 mai 1922.

Rasmussen, 2001 “L’hygiène en congrès”, p. 227.

Pour un rapide survol de ces deux congrès, cf. Saint George Lane Fox Pitt (Ed.), Free Will and Destiny.

IVème Congrès international d'éducation morale (Rome, 1926), vol. I, p. 77.

D’autres institutions, dont le BIE, vont se saisir de la question: cf. Jean-Louis Claparède, l'enseignement de l’histoire et l’esprit international (Paris, 1929).

Le congrès de Cracovie ne connaît pas ce genre de hiérarchie des communications.

Cette distinction ne recoupe en réalité pas strictement celle entre les intervenants issus du champ académique et ceux des autres domaines, puisqu’un enseignant, un inspecteur scolaire ou un membre d’une société peut s’exprimer en employant des outils de disciplines particulières, ouvrages scientifiques ou recherches personnelles dans un champ disciplinaire déterminé.

Soit l’anglais, l’allemand et le français, plus la langue du pays d’accueil.

Pour ne prendre que deux exemples, Edouard Claparède décline la présidence du congrès de 1922 à Genève pour des raisons que l’on ignore (AIJJR, FG 4 B). Ovide Decroly de son côté décline l’invitation à la conférence préparatoire pour ce même congrès de Genève (AIJJR, FG 4 A).

Depaepe, “Le premier (et dernier) Congrès international de pédologie”. Dans le cadre des congrès de la Ligue pour l’Education nouvelle, un tel rapprochement avec la psychologie est à l’ordre du jour, dès 1921. Cf. la contribution dans ce volume de Kevin Brehony.

Vème congrès international d'éducation morale. Compte rendu et rapport général (Paris, 1930), p. 23.

Bourdieu définit la notion de style pour désigner une propriété, revendiquée au sein du champ scientifique par toute discipline, calquée sur un modèle précis de “scientificité”, de ce qui fait science, celui des disciplines de la physique, cf. Science de la science, pp. 129–130.

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