Summary
An endemic area of sporotrichosis is described in the Lake of Ayarza District, South Guatemala, where 53 patients have been observed within 3 years. In 45.3% of the cases, the infection appeared after handling fish. The disease was more frequently observed in man (83%) and in patients less than 30 years of age. The most frequent clinical type was the ascending lymphocutaneous sporotrichosis of the limbs. Some cases of ulcerative or verrucous lesions were seen. Almost all the patients cured rapidly either by potassium iodide (46 patients) or spontaneously, or after application of local heat (4 patients).
Intradermal tests were performed in healthy population in the endemic aera and, for comparison, in Guatemala City. Whole yeast cell antigens of Sporothrix schenckii and Ceratocystis stenoceras were used in these tests. Skin tests to both antigens were more frequently positive in the endemic area; the highest frequency was obtained with the antigen of C. stenoceras.
A serological study was performed in 26 patients. The fluorescent antibody staining technique was more sensitive than yeast cell and latex particles agglutinations.
C. stenoceras was isolated from bark of some trees, especially Eucalyptus, in the environment, but not S. schenckii.
Abstract
On décrit une zone endémique de sporotrichose dans la région du Lac d'Ayarza au Guatémala où 53 malades ont été observés en 3 années. 45,3% ont contracté leur infection à l'occasion de manipulation de poissons. La maladie a été observée plus fréquemment chez l'homme (83%) et chez des individus de moins de 30 ans. La forme clinique la plus fréquente a été une lymphangite ascendante mais quelques cas de sporotrichose ulcéreuse ou verruqueuse ont été notés. Presque tous les malades ont rapidement guéri, soit par un traitement à l'iodure de potassium (46 malades) soit spontanément ou après application de chaleur (4 malades).
Des réactions intradermiques ont été réalisées sur des individus sains de la zone endémique d'Ayarza et, comparativement, de la ville de Guatemala avec antigènes cellulaires de Sporothrix schenckii et de Ceratocystis stenoceras. La fréquence des réactions positives à ces 2 antigènes est plus élevée dans la zone endémique. La fréquence la plus élevée correspond à l'antigène cellulaire de C. stenoceras sauvage.
Une étude sérologique a été effectuée chez 26 malades. L'immunofluorescence s'est montrée plus sensible que l'agglutination de levures ou de particules de latex sensibilisées.
La recherche des champignons responsables a permis d'isoler C. stenoceras de l'écorce de divers arbres, principalement d'Eucalyptus, mais non S. schenckii.