Résumé
Les plantules de l'Impatiens scabrida D. C., comme les plantules des autres espèces du même genre, sont tétrarches et faiblement soumises à l'accélération basifuge, le «collet anatomique» se localisant à la base des cotylédons. Si les convergents cotylédonaires semblent avoir une origine simple (formés uniquement par les nervures médianes cotylédonaires), les convergents intercotylédonaires ne sont jamais unitaires: dans les plantules très jeunes, ils sont au moins à valence double (résultat de la fusion des nervures latérales cotylédonaires auxquelles s'ajoutent plus tard les éléments des faisceaux épicotyJés).
L'influence de l'ontogénie sur l'anatomie se manifeste nettement dans ces plantules. D'une part, l'existence d'une gouttière cotylédonaire permet de vérifier que la convergence des éléments conducteurs commence toujours du même côté que la soudure morphologique. D'autre part, le décalage, aussi léger soit-il, dans l'espace comme dans le temps, entre les deux moitiés symétriques de la plantule, entraîne une hiérarchisation parallèle des radicelles du verticille.
Enfin, une plantule tératologique nous a montré à quel point une racine est susceptible de se régénérer localement quand le départ d'une radicelle la laisse amputée de, l'un de ses convergents. Ce phénomène exceptionnel s'est reproduit trois fois dans la même plantule.
La présence des cellules hypertrophiées, à ces trois niveaux différents, fait penser à l'action intermittente de microorganismes: virus, bactéries, champignons inférieurs…Toute interprétation demeure hypothétique.