Abstract
Intent on paying hommage to the Czechoslovakian resistors who assassinated Reinhard Heydrich, Laurent Binet devotes HHhH to narrating the feat in all its pathos. Yet Binet adamantly shuns the dangers of imagination, invention, and embellishment, considered as “childish” and “tacky” practices all too often exploited for literary or commercial ends, favoring hypotyposis to the detriment of History with a capital H. When analyzed closely, however, his own text proves to be thoroughly aesthetic, because his text deploys a full array of literary techniques to make his readers imagine that they are witnessing and even participating in this momentous event as it happens. Ultimately, HHhH hinges largely on the figure of preteritio, by which the narrator indulges in the very practices that he declares must be avoided. Subjected to critical scrutiny, the “History” piously invoked throughout HHhH carries highly debatable notions.
Notes
1Certains s'interrogent sur l'application de ce terme à l'ouvrage de Binet. Voir Tame (129–36).
2La critique de l'histoire naïvement “événementielle” a été abondamment développée, on le sait, non seulement par Marc Bloch et son école des Annales, mais aussi par Fernand Braudel, Michel de Certeau, et Hayden White, entre autres. Nous leur préférons toutefois les analyses d'Henry Rousso dans La dernière catastrophe, formulées à la lumière des soubresauts majeurs du XXe siècle et de ses dimensions éthiques mémorielles et historiographiques telles qu'elles se présentent à l'aube de ce XXIe siècle. En effet, insiste Rousso, ce n'est pas l'événement, déterminant à plusieurs titres, qu'il faut récuser dans l'historiographie contemporaine, c'est plutôt l'approche positiviste de l'événement tel que le concevaient von Ranke et les historiens positivistes de l'école méthodique de la deuxième moitié du XIXe siècle. Voir Rousso (La dernière catastrophe 145–63, “La longue durée ou la résistance au temps présent” et “Saisir l'histoire en mouvement”).
3Paule Petitier note que Michelet rapprochait le récit historique à la biographie, comme le suggèrent les termes utilisés par “le père de l'histoire de France” en définissant sa as “Méthode intime: simplifier, biographer l'histoire comme d'un homme, comme de moi” (10).
4C'est ce que Rousso observe sur l'oeuvre de Littell (“A-t-on encore besoin des historiens?” 18).
Additional information
Notes on contributors
Nathan Bracher
Nathan Bracher is Professor of French at Texas A&M University. In addition to his book After the Fall: War and Occupation in Irène Némirovsky's Suite française, published by The Catholic University of America Press (2010), his articles on history and memory include most recently “Pour une histoire à l'imparfait du présent: La Dernière Catastrophe d'Henry Rousso,” forthcoming in French Cultural Studies, and “Hélène Berr et l'écriture de l'histoire,” from French Politics, Culture, and Society (Spring 2014).