ABSTRACT
Schistosomiasis, reaching an estimated 250 million sufferers in the tropical regions of the world, can be directly linked to the expansion of irrigation-agriculture. Perhaps less well documented but similarly associated with dam-building and irrigation systems are a number of other parasitic infections promoted through the proliferation of aquatic-associated vectors; such as mosquitoes, or increased parasite-reservoir-man contacts, such as leptospirosis, or human behavior, such as migration.
Large-scale changes in the environment, especially those involving increases in surface water, invariably modify host-vector-parasite contact that affect transmission patterns of vector-borne diseases. Health hazards related to such changes should be taken into account during the planning stages, as well as during the execution of the development project in order to prevent or reduce risks of health problems during or after the development scheme: (1) by preliminary surveys to establish potential indigenous health hazards; (2) by organizing a health policy for monotoring disease surveillance of construction workers and the protection of the local inhabitants; (3) later to consolidate the health infrastructure in operation during the construction into a permanent disease surveillance and primary care unit.
RÉSUMÉ
La chistosomiase, maladie dont souffrent environ 250 millions d'habitants de la zone tropicale du globe, a pour cause directe l'expansion de l'agriculture par irrigation. Moins bien connues peut-être, mais également venues avec la construction de digues et de réseaux d'irrigation, beaucoup d'autres maladies parasitaires se propagent à cause de la prolifération d'insectes porteurs (dits vecteurs), comme les moustiques, de la fiéquence accrue des contacts parasite-réservoir-homme (hâre) comme dans le cas de la leptospirose, ou encore du comportement humain, notamment lors de migrations.
Toute modification notable du milieu, surtout si elle signifie l'augmentation de l'étendue couverte par les eaux de surface, entraîne inévitablement des contacts hâte-vecteur-parasite différents, ce qui influe sur les modes de propagation des maladies à transmission vectorielle. Il ne faudrait pas négliger la question des risques sanitaires que comportent ces changements, ni à l'étape de la planification des projets d'aménagement, ni durant leur réalisation, si l'on veut éliminer ou réduire les risques de maladie durant ou aprés les travaux. C'est dire qu'il faut: (I) effectuer des études préliminaires destinées a déceler les risques éventuels pour la santé de la population indigène, (2) élaborer une politique sanitaire permettant de veiller à la prévention de la maladie chez les ouvriers de chantier et à la protection de la population locale et (3), transformer ensuite l'infrastructure sanitaire mise en place pour la durée des travaux en service permanent de premiers soins et de contrôle des maladies.