Comportements et attentes de formation continue chez les enseignants du secondaire

Summary

How do teachers in the second cycle regard in‐service training and what are their expectations? This article proposes to describe their attitudes on the basis of a postal survey carried out among a representative sample of teachers in lower and upper secondary schools and LEP (upper‐secondary vocational schools) in France. The survey brought in 2106 usable replies, of which a representative group of 988 replies have been analysed.

First it was noted that three‐quarters of the teachers had in the past had some in‐service training. It consisted of self‐training, done especially by reading and fairly short courses, bearing essentially on knowledge of the main subject and on the methods and techniques of teaching.

More than two‐thirds of the sample knew about academic plans of training, though in most Académies it was the first year of their existence. Half of them enrolled for at least one of the proposed courses and 60% of these candidates were accepted.

After multidimensional analysis of the expectations of contents, five concepts of training can be identified:

1. a traditional concept of didactic training, centred on the contents and methods of teaching, is widely shared by all the teachers;

2. a concept based on the ‘modern’ contribution of didactics, the pupil‐teacher relation and collaboration inside the institution;

3. a concept centred on pupils’ knowledge, external collaboration and innovation, (like the preceding one, this concept is shared above all by women, the young, vocational and general subjects teachers in the LEP);

4. a concept centred on interests not directly linked to classroom activities but related to teaching. It is especially held by vocational teachers in the LEP.

5. a concept centred on personal interests not directly linked to the teaching profession, especially held by men, the young, LEP teachers, auxiliary teachers and LEP teachers in technological teaching.

Teachers in the classical and modern upper secondary level and even more so the agrégé teachers are the ones who share the least in these concepts, except for the first one.

Quels sont les comportements et les attentes des enseignants du second degré en matière de formation continue? Cet article se propose de les décrire à partir d'une enquête par questionnaire postal effectuée auprés des enseignants d'un échantillon représentatif des collèges, lycées et LEP de la France continentale. Elle a permis de recueillir 2106 réponses utiles, dont un groupe représentatif de 988 réponses a été analysé.

On constate d'abord que les trois quarts des enseignants ont eu dans le passé des comportements de formation continue. Il s'agissait de formations autonomes, faites surtout de lectures et de stages assez courts, portant essentiellement sur les connaissances dans la matière enseignée et sur les méthodes et techniques d'enseignement.

Plus des deux tiers de l'échantillon ont eu connaissance des plans académiques de formation, dont c'était pourtant la première année d'existence dans la plupart des académies. La moitié d'entre eux se sont inscrits pour au moins un des stages proposés et 60% de ces candidatures ont été acceptées.

Après analyse multidimensionnelle des attentes de contenu, on peut distinguer 5 conceptions de la formation:

1. une conception traditionnelle de la formation didactique, centrée sur les contenus et les méthodes d'enseignement, est largement partagée par tous les enseignants;

2. une conception basée sur les apports ‘modernes’ de la didactique, la relation pédagogique et les collaborations à l'intérieur de l'établissement;

3. une conception centrée sur la connaissance des élèves, les collaborations externes et l'innovation. Comme la précédente, cette conception est surtout partagée par les femmes, les jeunes, les enseignants de LEP et les professeurs de LEP d'enseignement général;

4. une conception centrée sur les intérêts non directement liés aux pratiques de la classe, mais en rapport avec l'enseignement. Elle est plus fréquente chez les professeurs de LEP d'enseignement technologique;

5. une conception centrée sur des intérêts personnels non directement liés au métier d'enseignant, surtout présente chez les hommes, les jeunes, les enseignants de LEP, les maîtres auxiliaires et les professeurs de LEP d'enseignement technologique.

Les professeurs des lycées classiques et modernes et plus encore les agrégés sont ceux qui partagent le moins ces conceptions, mise à part la première.