The theatrum universae galliae, 1631

Résumé

Jusqu'à maintenant, l'attention du chercheur n'a pas été attirée sur les tout premiers atlas publiés par Joannes Janssonius à Amsterdam au cours des années 1630–1632; parmi ces atlas très rares, un atlas de France publié en 1631, ne contenant pas moins de cinquante cartes, mérite une attention toute particulière à cause de la place unique qu'il occupe dans la série des atlas de France de cette période. Dans cet article, l'Auteur décrit un exemplaire de cet atlas de France conservé à Utrecht dans le “Geografisch Instituut van de Rijksuniversiteit” et mentionne dans la discussion d'autres exemplaires de ces tout premiers atlas de Janssonius. Le Theatrum Universae Galliae de 1631 contient cinquante cartes des provinces de France dont la plupart portent le nom de Judocus et Henricus Hondius ou peuvent leur être attribués; plusieurs cartes portent la mention “... et se vendent à Paris, chez Melchior Tavernier...” mention qui prouve les relations d'amitié qui existaient alors entre éditeurs français et hollandais; une autre preuve de cette interpénétration de la cartographie franco‐hollandaise à cette époque est donnée par le fait que dans le même atlas voisinent des cartes de France signées par des cartographes français et des cartographes hollandais. On trouvera aussi dans cet article la description d'un atlas anonyme très curieux conservé à Amsterdam au “Nederlandsch Historisch Scheepvaartmuseum”. L'Auteur montre la place unique que tient le “Theatrum Universae Galliae”; dans la période 1620–1633, parce qu'aucun autre atlas français ou hollandais de cette époque ne contient un aussi grand nombre de cartes; jusqu'à maintenant on admettait généralement que les atlas de Mercator‐Hondius de 1633 étaient les premiers à réunir un aussi grand nombre de cartes régionales de la France; nous savons maintenant qu'ils ne furent pas les premiers puisque le Theatrum Universae Galliae ... de J. Janssonius les précède de deux ans; sil'on examine les atlas hollandais postérieurs à 1633 on constate aussi que J. Janssonius a donné des provinces françaises un plus grand nombre de cartes que les Blaeu avec lesquels il était en compétition.