Sommaire
Grâce aux nouvelles techniques d'étude de la température présentées par l'auteur, celui-ci, prenant des exemples concrets dans le lae Léman et d'autres lacs, montre de quelle manière un lac absorbe la chaleur solaire en surface et la rayonne la nuit, discute de l'action perturbatrice des eaux fluviales ou de sources sous-lacustres sur la stratification thermique des lacs, étudie les variations périodiques de la température en profondeur, liées à des mouvements de la masse d' eau (courants de seiches intemes), et en déduit la complexité de ces mouvements quand le lae étudié est quelque peu important.
Résumé
La température d'un lac, en un point donné, à une profondeur donnée, varie selon le lieu, la saison, le jour.
Des exemples sont donnés de variations en fonction de la situation géographique (exposition, altitude, latitude).
Les variations superficielles de la température dépendent de la saison et des variations de la température moyenne de l'air. Cependant, alors que la température moyenne de l'air est d'autant plus forte le jour qu'on s'approdie du mois de juillet, l'eau du lac au contraire, se réchaufie d'autant plus vite qu'on s'approche du mois d'avril. Un épilimnion stable ne peut dans ces conditions se former qu'après le mois de juillet, c'est à dire au début de l'overtum. Il vaut donc mieux parler de zone métalimnique que d'épilimnion quand on étudie la thermique d'un lac en été.
Quand un affluent superficiel ou sous-lacustre (sources) pénètre dans un lac, il provoque une modification de sa température par apport continu d'eaux à température relativement constante au cours d'une saison. Cette modification peut être décelée en considèrant simultanément l'ensemble du lac étudié. Il y a intercalation à une profondeur donnée des eaux fluviales et non mélange immédiat, les phénomènes thermiques surpassant en importance les phénomènes de turbulence dûs aux courants.
Cependant les vents viennent compliquer l'étude de ces phénomènes dans un lac allongé et de grandes dimensions par suite de la formation d'ondes internes. La masse de l'eau lacustre répond à une excitation dûe au vent par la formation de seiches internes, d'abord plurinodales s'amortissant en ondes de mode de plus en plus faible. Les ondes uninodales sont les dernières à se manifester (quand c'est possible).
Une formule est proposée pour définir les périodes les plus longues et les plus courtes d'oscillation pouvant se présenter dans un bassin lacustre de forme simple.
Les formules de Watson et de Mortimer sont critiquées en ce qui concerne leur utilisation pour l'interprétation des phénomènes naturels; la complexité de ces phénomènes ne permet pas d'extrapoler simplement aux ondes internes, les formules, qu'elles soient mathématiques ou tirées d'observation de laboratoire, où un petit nombre de facteurs est envisagé à la fois.