Résumé
Les eaux saumâtres constituent de par leuis origines, des milieux divers, variables et instables.
Les classifications qui ont été proposées jusqu'à présent n'ont pas une signification d'ordre général car elles ne valent que pour les milieux où elles ont été effectuées. Les termes oligo-méso-polyhalin, doivent cependant être maintenus, ne serait-ce que pour indiquer la teneur en chlore d'un milieu donné, en dépit de la compléxité réelle des eaux saumâtres.
L'exploitation rationnelle des méthodes écologiques ouvre des voies nouvelles à l'étude des eaux saumâtres. L'étude sur le terrain, joint à l'expérimentation sur l'influence des facteurs physico-chimiques (chlore, température, lumière, oxygène) sur les organismes euryhalins, a mis en lumière leur retentissement sur la dynamique des populations, le développement des organismes, sur l'écologie larvaire, sur le comportement.
Par leur hétérogénéité, par leur instabilité, les milieux saumâtres peuvent exercer des pressione sélectives d'intensités différentes sur les organismes, et représentent de ce fait un facteur d'évolution.
Une étude écologique des eaux saumâtres ne saurait être complète sans l'appoint d'investigations physiologiques.
Enfin, l'auteur envisage le problème de la productivité des eaux saumâtres et évoque celui de la productivité expérimentale et des microcosmes.