Les jardins familiaux : miroirs des politiques de la cité

Résumé

Certains jardins que l’on trouve aujourd’hui dans les villes sont appelés « familiaux ». Cette nomination actuelle révèle son utilisation contemporaine, mais à l’origine ils sont connotés comme appartenant à une catégorie particulière : celle des ouvriers. L’évolution des fonctions attribuées à ces espaces suit celle de la société et des contextes économiques, politiques et sociaux qui la caractérisent. La première révolution industrielle marque leur apparition et induit des aménagements spatiaux des cités.

À l’origine « champs des pauvres », ils vont devenir, sous le gouvernement de Vichy, un outil véhicule des idées terriennes. Détruits au profit du développement urbain à partir des années 1960, ils sont devenus depuis les années 1990 un enjeu de la politique des villes, en tant qu’« espace vert ». Ces évolutions des fonctions et des utilisations ont un effet certain sur les populations locataires de ces « jardins des villes ».

Abstract

Some gardens that we find today in our towns and cities are commonly called community gardens. Their current denomination speaks to their contemporary use, but originally, under the name garden allotments, they were seen as belonging to one specific category of user : the working class. The change in the functions attributed to these garden spaces matches the changes in society and in economic, political and social contexts.

These “poor people fields” initially appeared at the time of the first industrial revolution and led to spatial reorganization within the Cities. Under the Vichy government, they became a vehicle for a “back to the land” policy. From the Sixties onwards, urban development made short shrift of them until the Nineties, when they became urban political pawns under the “green space” banner. These changes in the functions and uses of “community gardens” have had a significant impact on the population that leased or rented them.

Resumen

Algunos huertos que se encuentran en la ciudad, hoy son llamados « familiares ». Esta nominación actual revela su utilización contemporánea, al origen estos huertos de ciudad evocaban que pertenecían a una categoría particular : la de los obreros. La evolución de las funciones atribuidas a estos espacios sigue la evolución de la sociedad y de los contextos económicos, políticos y sociales que la caracterizan. La primera revolución industrial marca su aparición e induce a realizar acondicionamientos espaciales de las ciudades.

Al origen, « campos de pobres », pasan a ser, bajo el gobierno de Vichy, un instrumento transportador de ideas rurales. A partir de los años 1960, fueron destruidos para favorecer el desarrollo urbano. Desde los años de 1990 se han convertido en un desafío de las políticas de las ciudades en calidad de « zonas verdes ». Estas evoluciones de las funciones y de las utilizaciones han tenido un cierto efecto sobre las poblaciones arrendatarias de estos « huertos de las ciudades ».

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Notes on contributors

Frédérick Guyon

Frédérick Guyon

Les jardins familiaux : miroirs des politiques de la cité