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Is French defence policy becoming more Atlanticist?Footnote

&
 

Abstract

France is one of the most prominent European military powers and a strong proponent of an independent European military capability. Yet, France’s actions since 2009 suggest that it may be prioritizing the transatlantic relationship over the development of the European Union’s Common Security and Defence Policy. Does this signal a fundamental Atlanticist shift in the way that France envisions its future defence and security, or does it simply signal a temporary re-evaluation of French Europeanist security ambitions? Our analysis attempts to answer whether there is presently an Atlanticist shift evident in French foreign policy, and whether any such shift is rooted in a desire to preserve French influence through international institutions such as the North Atlantic Treaty Organization. This paper combines elite interviews with content analysis of French media comparing the current time with the mid-1990s to determine whether there is a shift in how defence and security issues are discussed and, if so, whether that signals a fundamental change. We find that, while there is a shift, it does not necessarily indicate a more Atlanticist posture, but suggests rather a pragmatic move to further French security goals through the most effective institutional mechanisms available.

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Corrigendum

Notes

This article was originally published with errors. This version has been corrected/amended. Please see Corrigendum (https://doi.org/10.1080/09557571.2018.1431037).

1 ‘La France veut continuer à marquer sa volonté de pouvoir entrer en premier et de pouvoir faire une opération quasiment autonome.’

2 ‘Notre territoire national, et ce n’est pas que l’Hexagone, ce sont les Antilles, la Nouvelle-Calédonie, la Réunion, ce sont les Terres Australes et cela veut dire que toutes les problématiques mondiales nous intéressent, toutes. Du Pacifique à l’Océan indien on est concerné par tout.’

3 Colonel Laborie: ‘Donc je dirais que si l’on regarde les chiffres on serait un club de deuxième division, mais on joue en première division parce qu’on a des intérêts à protéger, et même avec une armée relativement réduite et des moyens qui sont ce qu’ils sont, on est arrivé à faire plein de choses.’

4 ‘En France, on a toujours estimé que le jeu américain en Europe était à la fois nécessaire mais plus contraignant qu’un jeu franco-allemand-anglais et puis aussi on estime que toute entité politique digne de ce nom doit avoir l’ensemble des outils de la puissance, et de ce point de vue-là, “l’Europe en tant qu’Open Ended Project” on ne peut pas concevoir de la voir toucher à tous les sujets mais pas à celui qui conditionne tout le reste et en même temps qui viendrait parachever tout le système (la défense).’

5 ‘Il a eu une volonté très très nette pendant les années 90 dans la politique française de faire une forme de remplacement. C’est à dire que l’OTAN devait rester un seul cadre de dialogue transatlantique mais l’idée c’était que les européens assurent principalement leur sécurité eux même. Le problème c’est qu’il n’y a jamais eu “the means where the mouth was” et les Français souhaitaient cette évolution mais ont eux-mêmes coupé la valeur réelle de leur investissement dans la défense.’

6 ‘Les désaccords réels franco-britanniques sont un vrai facteur qui tassent les ambitions de la PSDC.’ ‘Le grand dilemme transatlantique où les Américains demandent aux Européens de faire plus, ils se retrouvent à un niveau micro avec les Français d’un côté et les autres Européens de l’autre. Notamment les Allemands qui ne font pas assez … [ce qui est] lié à leur culture stratégique.’

7 ‘Et en 2007 il y a eu un moment où la France a voulu monter le EUFOR CHAD RCA et on s’était dit “ah c’est très bien maintenant les Allemands interviennent en Afrique, c’est nos nouveaux copains, tout est très bien” et les Allemands ont refusé de participer à EUFOR Chad. Ça a été pour les Français une très grosse déception … si on cumule d’un côté la déception pour l’Europe de la défense où on se dit “on ne va jamais rien tirer des Allemands”.’

8 ‘Les nouveaux entrants dans l’UE et dans l’OTAN sont entrés parce que c’était une garantie de sécurité américaine. Même un PIB Franco-Allemand–Britanniques ne peut assurer la garantie de sécurité des Etats Unis de facto dans l’article 5.’

9 ‘Nous, on reste très ambivalents, on reste très pragmatiques … l’OTAN, l’UE on s’en fiche tout ce qu’on veut c’est de la sécurité, et que ça marche. L’OTAN est à prendre car les Européens y sont.’

10 ‘Donc atlantisme ou pas atlantisme … moi je dis pragmatisme en tenant en compte nos moyens.’

11 ‘Le pivot américain vers l’Asie ce n’est pas nouveau. La première fois qu’on lisait ça c’était avant l’an 2000. Naturellement les échanges se tournaient vers l’Asie. En pratique, les Américains ont retiré des troupes en Europe mais ils sont encore présents. Ils n’ont cessé de rappeler à tous leurs alliés que s’il y en a besoin ils sont là.’

12 ‘Ce qui ne les empêche pas en permanence de dire, les Européens ça serait bien que vous vous preniez un peu plus en main. C’est la phrase habituelle des Américains … Ce qui n’est pas complètement faux, d’où la déclaration au dernier sommet de l’OTAN à propos de l’augmentation du pourcentage du PIB.’

13 ‘Oui, parce qu’au sein de l’OTAN il y a plein d’initiatives genre “smart defence” qui sont des initiatives où l’on essaye de combler les carences par le pooling and sharing … c’est à faire mais c’est la seule voie possible quand on voit les lacunes qu’on a nous, Français (mais pas nous uniquement, les Britanniques, les Allemands). Donc l’OTAN, en tant que forum agitateur d’idées, c’est vraiment utile.’

14 ‘Le fait d’avoir un Français je pense que ça donne du poids à la France ça c’est sûr, ça donne du poids à l’Europe face au SACEUR … l’autre commandement (qui lui a une vision forcément américaine) assez anti russe et qui a des approches très techniques et fortes militairement sur tous ces sujets. Et donc cela apporte une vision plus européenne dans la transformation de l’alliance. On agrandit l’interopérabilité et on injecte dans tous les travaux la notion qu’on puisse payer … aujourd’hui et demain (une question très européenne).’

15 ‘avoir un SACT Européen c’est bien pour le lien transatlantique parce qu’on a un commandeur européen qui se trouve sur le sol américain’.

16 ‘Les SACT Français ont poussé la transformation de l’OTAN dans un sens euro compatible et non pas 100 pour cent américain, ça promeut les bonnes idées de vision à plus long-terme.’

17 ‘Et d’ailleurs je crois qu’ils ont été appréciés et qu’ils ont montré que les commandants français étaient tout à fait NATO compatible.

18 ‘s’il y a un conflit le président Américain téléphonera à Mons et non au SACT’.

19 ‘Depuis 2009 on en est au moins à la troisième rotation de personnel, si je compte trois ans d’affectation, donc on commence à avoir ce retour d’expérience.’

20 ‘Le pragmatisme et la culture OTAN ils ne sont pas complètement faits … Il faut encore peut être une génération de gens qui se sont pleinement investis dans l’OTAN et qui sont aussi revenus dans leurs états-majors nationaux où ils font comprendre aux autres ce qu’ils ont appris (à l’OTAN).’

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