Abstract:
Regional analysis of bryophyte vegetation in 65 ombrogenous peatlands from across northern Alberta, are classified into eight vegetation groups based mainly on the dominance pattern of several Sphagnum species and on the occurrence of lichens. Using canonical correspondence analysis, bryophyte vegetation patterns are related to shade and dryness gradients. Surface water chemistry gradients are of less importance. Four ombrogenous landforms, two associated with present-day permafrost and two with areas not having present-day permafrost, are recognized; these are related to allogenic (climatic) factors. The landforms are influential in determining the shade and dryness of individual peatlands, and these two correlated autogenic factors largely control the bryophyte vegetation patterns. Surface water chemistry is less variable in continental bogs than in fens, and is less of a factor than in other wetlands.
Résumé:
Une analyse régionale de la végétation muscinale croissant dans 65 tourbières ombrotrophes du nord de l’Alberta a été effectuée. Cette analyse a permis la constitution de huit groupes de bryophytes caractérisés essentiellement par l’importance relative de plusieurs espèces de sphaigne et par la présence de lichens. Une analyse de correspondance canonique a révélé qu’il existe une relation entre la végétation muscinale, l’ombrage et la sécheresse du milieu. Les particularités chimiques de l’eau de surface sont d’importance secondaire pour les mousses. Quatre types de tourbières ombrotrophes ont été définis, soit deux types avec pergélisol et deux autres sans pergélisol. Les différences entre ces types s’expliquent par des facteurs allogènes (climatiques). La forme particulière de chacun des types de tourbières a une influence directe sur l’ombrage et la sécheresse du milieu. Les patrons de répartition de la végétation muscinale sont d’ailleurs largement associés à ces deux facteurs (ombrage et sécheresse) autogènes, qui sont corrélés entre eux. Les particularités chimiques de l’eau de surface sont moins variables dans les tourbières ombrotrophes continentales que dans les tourbières minérotrophes. C’est pourquoi la chimie des eaux de surface a une influence moindre sur la végétation des tourbières ombrotrophes que sur celle des autres milieux humides.