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Tenue de soirée de rigueur: Incursion chez les warocqué

Une certaine image de la bourgeoisie industrielle belge 1880–1930

Pages 33-54 | Published online: 07 Oct 2010
 

Abstract

The Warocqué family, “nouveaux bourgeois”, were characterised by their constant intention to change the world in which they lived. They were thus industrialists and businessmen and political representatives as was appropriate, but also inventors, paternalist, philanthropists and employers. The Warocqués thus present a multitude of facets and possibilities for study. It was necessary to give greater importance to one of them, particularly as everything could be encompassed as family business. It is precisely the evolution and progression of the family in its local, Belgian and even international contexts that is analysed here—family, tradition and dynasty even: inaugurated by Nicolas, it progresses, develops and reaches its apogee with Raoul, who benefited from the power of the name. This social rise was also interpreted on the level of traditions, of family, of prestige or of a way of life. The article aims to study this particular aspect while successively reviewing some ‘chapters’ in the life of this dynasty: the family (taken as it should be in the broad sense, joining the very current concept of ‘network’), its sociability and passions.

Notes

Dont les États‐Belgiques‐Unis en 1790, la Belgique en 1830, l'Italie unifiée 1870 et l'Allemagne unifiée en 1871, l'État indépendant du Congo en 1885.

Généalogie de la famille Warocqué: P.‐J. Warocqué époux de Marie‐Thérèse Duvivier (Mons) a onze enfants dont Nicolas (1773–1861) qui épouse Cécile‐Antoinette E. Desvignes. Nicolas a trois enfants: Abel (1805–1864), Mathilde et Mélanie (1816–1888). Cette dernière épouse Edouard Hamoir (1809–1923). Ils ont deux enfants Albert et Abel. Abel (1844‐1860) pouse Henriette Marischal dont il a deux enfants Léon (1831–1868) et Arthur (1835–1860). Léon épouse en premières noces Amélie Vallon (1843–1861) et en secondes noces Elise Libert (1840–1905). Arthur épouse Marie Orville (1839–1909) dont il a deux enfants Georges (1860–1899) qui épousa Jeanne Parmentier (1860–1944) et Raoul (1870–1917)

Dont la restauration de la monarchie en France 1815, l'Empire en 1852, puis la Troisième république en 1870; la reprise du Congo par la Belgique en 1908; la République en Chine 1912; la révolution russe de 1917.

Qu'il suffise ici de mentionner la machine à vapeur de Watt (1786), l'aluminium de Sainte‐Claire Deville (1857), la pasteurisation (1864), le téléphone de Bell (1876), les rayons X de Roentgen (1895), l'avion des frères Wright (1903), etc.

Entre autres, Tannhäuser (1845) de Charles Wagner, Madame Bovary de Gustave Flaubert (1856), Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire (1857), Le Capital de Karl Marx (1867), le Penseur (1880) d'Auguste Rodin, L'Assomoir d'Émile Zola (1877), les Bourgeois de Calais (1894), la tour Eiffel (1889), etc.

Des charbonnages avant tout (Charbonnages de Mariemont‐Bascoup, Charbonnages de Courcelles‐Nord, Charbonnages de Monceau‐Fontaine, Charbonnages de Marles, Charbonnages du Grand‐Hornu, Charbonnages André Dumont sous Asch…), Nicolas déclara d'ailleurs en 1838 “je ne suis pas baron du tout, je suis tout simplement charbonnier” (Citation extraite de E. Meuwissen, Richesse oblige: La Belle Époque des grandes fortunes, Bruxelles, Racine, 1999, p. 331), mais les Warocqué sont présents également dans l'industrie métallurgique (Prayon, Cockerill, Hauts‐fourneaux d'Ougrée, Forges de Clabecq, Aciéries réunies de Burbach‐Eich‐Dudelange…) et, de manières diverses, dans les Usines de Baume et Marpent, les Poudreries réunies de Casteau, la société Belgica, les Forges de Sarrebruck….

L'esprit terrien n'est jamais loin de l'esprit entrepreneurial chez les Warocqué. Ainsi lorsqu'en 1838, Abel achète la propriété de Cryseul pour FF 30 000 ainsi que la terre de Liessies couvrant 35 ha pour FF 231 933 et le bois de Courrière, 210 ha, pour FF 600 000, des investissements sont également effectués sous forme d'actions de la Société des embranchements du canal Charleroi‐Bruxel‐Les à hauteur de FF 300 000. Raoul poursuit la tradition et la développe. En effet, il dispose de 910 ha en 1891 et arrive à 1532 ha en 1917, dans le même temps, les placements financiers se sont étendus dans un sens comparable que cela soit dans la région du Centre, en Europe ou dans la lointaine Chine. Un seul exemple: en 1905, Raoul souscrit au capital initial du syndicat formé avec l'ingénieur Collin en vue d'acquérir la concession d'Hautrage. En 1907, sont constitués les Charbonnages du Hainaut à Hautrage au capital de 6 millions. Raoul possède alors 430 actions et 1702 parts de fondateur pour FF 100 000. En 1917, il a gagné cinq fois sa mise, sans compter les FF 3000 annuels de salaire et le plaisir accordé à son ami de toujours, Léon Guinotte, et à George van der Meylen, nommés respectivement administrateur et commissaire de la société. Cf. M. Van den Eynde, La vie quotidienne de grands bourgeois au XIXe siècle: Les Warocqué, Morlanwelz, Musée de Mariemont, 1989, p. 309.

Abel est bourgmestre; Léon conseiller provincial; Arthur entre à la Chambre des représentants; Georges est député à 26 ans et “gouverne” Morlanwelz pendant 12 ans, enfin, Raoul poursuit la tradition en étant élu aux élections provinciales de 1896 au second tour et devient député en 1898, mais tous, au moins, sont bourgmestre de leur fief, Morlanwelz.

C'est le 30 septembre 1844 qu'Abel Warocqué présente à l'Assemblée générale des actionnaires des charbonnages de Mariemont la “warocquère”, un appareil qu'il a inventé et dont le but est de descendre et de remonter les ouvriers. Se présentant comme une espèce d'échelle oscillante, la warocquère ne permet pas une progression très rapide, mais elle évite la fatigue qui résulte de l'utilisation des échelles ou le danger du cuffat. Cette machine peut descendre ou remonter 160 ouvriers en une heure dans un puits de 200 m de profondeur. Elle sera utilisée pendant une cinquantaine d'années.

Les premières maisons situées près de la gare de Mariemont sont construites dès 1842. Leur plan est identique et comprend une cave, un grenier, deux chambres à coucher à l'étage, trois pièces au rez‐de‐chaussée, un jardin de 3 ares avec un lieu d'aisance. Les maisons sont édifiées par groupe de quatre ou de six et disposent d'un four pour la cuisson du pain. Cf. V. Fillieux, ‘Bref aperçu de quelques logements ouvriers dans la région du Centre belge’, Bulletin du patrimoine industriel Wallonie‐Bruxelles, n° 46 (2001), p. 3.

À ce niveau aussi, il peut être question d'une tradition familiale se cristallisant autour de l'éducation et de l'instruction: une école de dessin industriel, une école industrielle, un athénée, une école industrielle supérieure, un lycée, une école normale d'application, sans oublier deux écoles primaires, une pour les garçons et une pour les filles. Cf. V. Fillieux, ‘Les Warocqué, au‐delà de leur mission industrielle, dans Actes du Colloque Histoire de la formation professionnelle et technique, Lille janvier 2001’, Revue du Nord, Hors série Collection Histoire, n° 17 (2003), pp. 251–71. Cf. Archives du Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Dossier NR 38 16. Raoul poursuit avec un chauffoir à Molenbeek‐saint‐Jean et à Anderlecht, il participe à la construction de l'Institut d'anatomie et d'histologie de l'Université de Bruxelles et de l'Institut commercial de Mons, finance la crèche Mary, une maternité et un orphelinat à Morlanwelz.

Abel, en 1842, procède à l'aménagement d'une bibliothèque, le plafond en est décoré par Mandiau. Dans la foulée, le parc est réorganisé à l'anglaise par Petersen avec un pont romantique, des serres sont érigées avec l'aide de Suys pour les plantes exotiques; enfin, commande d'une sculpture est passée à Simonis, la pièce sera disposée en face de l'enfant de Geefs. Il s'agira d'une pendule en marbre blanc munie de l'inscription suivante: “l'industrie couronne le travail et donne l'abondance”. Arthur, passionné quant à lui de peintures, achète, en huit ans, un ensemble comprenant Delacroix, Troyon, Fromentin et le belge Alfred Stevens. Cf. M. Van den Eynde, La vie quotidienne de grands bourgeois au XIXe siècle: Les Warocqué, p. 49, p. 149. Raoul passe commande de médailles à Devreese et organise un espace sculpture au sein du parc de Mariemont afin d'aider les artistes. Parmi eux: Jef Lambeaux à qui Raoul commande Le Triomphe de la femme et L'abondance. L'artiste lui enverra par reconnaissance La Source ainsi que deux fragments des Passions humaines: Séduction, les Ribaudes et Auguste Rodin à qui Raoul demande, en 1905, une copie des Bourgeois de Calais.

L'ouvrage de M. Van den Eynde nous sert d'ailleurs de point d'appui dans notre étude de la famille Warocqué. Toutefois, nous privilégions un point de vue différent puisque nous nous penchons spécifiquement sur la sociabilité dans sa structure d'être et de paraître. De même les ouvrages de M. Bruwier, de L. Lebrun, les publications du Centre d'histoire Henri Guillemin constituent d'autres incontournables pour connaître non seulement la région, mais également pour appréhender tant le terroir que les mentalités, l'histoire économique, les luttes sociales….

Dont les Dnieproviennes de Russie, la Compagnie royale asturienne des mines d'Espagne, le Central dominicain d'Amérique, les Tabacs du Portugal, la Société austro‐belge, Geomines, les Forges d'Eich….

Dont la Compagnie d'assurances de Bruxelles, la Banque nationale, les Vicinaux belges, la Société d'électricité du Hainaut, la Société financière de transports et entreprises industrielles, les Galeries Saint‐Hubert à Bruxelles….

En 1893, Raoul enclave dans le parc les ruines du château du XVIIIe siècle, relie les deux terrasses des jardins princiers et demande l'autorisation de détourner le chemin de la gare de Mariemont à La Hestre afin que les ruines soient protégées: leur visite se fera désormais sur autorisation.

Cf. M. Van den Eynde, La vie quotidienne de grands bourgeois au XIXe siècle: Les Warocqué, p. 312.

Idem, p. 319.

Stendhal, Lucien Leuwen, Paris, La Pléiade, 1952, p. 1148.

A. Daumard, Les bourgeois et la bourgeoisie en France depuis 1815, Paris, Flammarion, 1991, p. 152, p. 159, p. 168.

Le fondateur de la dynastie, Nicolas, né en 1773, achète avec son frère Nicolas, agissant comme prête‐nom, tous deux spéculent sur des “biens noirs”, biens confisqués par les Français provenant des communautés religieuses tout en pratiquant également la vente de charbon, touchent à l'entreprise de travaux publics, à la levée des droits de barrière sur quelques routes, à la culture de la betterave sucrière, s'établissent comme banquiers et propriétaires foncier sachant que “le placement foncier, outre le profit direct qu'il rapporte, confère du prestige et inspire, dans le monde des affaires, une confiance proportionnelle à son étendue”. Les deux frères fondent, en 1802, la Société du Parc de Mariemont pour exploiter le charbon sous Morlanwelz en association avec d'autres montois, le juriste Charles Duvivier, l'homme d'affaire Jean‐Baptiste Hardenpont et le banquier Pierre Tiberghien. Ils obtiennent la concession du Chaud‐Buisson en 1805, celle de l'Olive en 1806. La faillite d'Isidore place Nicolas dans une position délicate. Mais l'ouverture du canal Charleroi‐Bruxelles et la remise sur pied de l'économie permettent à la société de redémarrer. À son décès survenu en 1838, il détient 9 des 32 parts des charbonnages de Mariemont, est actionnaire des forges de Clabecq, des hauts‐fourneaux de Hourpes‐sur‐Sambre, de la société des embranchements du canal Charleroi‐Bruxelles, des charbonnages de Sars‐Longchamps et de Bascoup, possède maisons, bois et terres. Son fils, Abel, est un technicien et un spéculateur. Sous sa direction, les charbonnages de Mariemont et de Bascoup connaissent la prospérité et deviennent une école d'application pour des ingénieurs curieux des réalisations techniques et administratives qui y sont en vigueur. Il spécule à long terme sur la plus‐value des terrains, s'intéresse à l'urbanisme (participe à l'aménagement d'un quartier, premier La Louvière, en tant que bourgmestre) et vécu en endetté chronique. C'est lui qui conçoit les plans du “château” de Mariemont. Il procède au rachat du charbonnage de Bascoup, fonde, en 1838, les Forges, Usines et Fonderies d'Haine‐Saint‐Pierre, investit dans divers secteurs, touchant même le monde des assurances avec “La Belgique”. En 1853, il parvient à faire concéder par le Gouvernement la ligne de chemin de fer Manage‐Erquelinnes afin d'ouvrir le marché français aux charbonnages de la région du Centre. Le fils aîné d'Abel, Léon, conseiller provincial, bourgmestre de Morlanwelz à la mort de son père, construit la cité de la rue Notre‐Dame à Morlanwelz et lance, en collaboration avec Lucien Guinotte, directeur des charbonnages de Mariemont et de Bascoup, l'idée de sociétés coopératives de consommation, de sociétés de secours mutuels et d'épargne. Décédé inopinément en 1868, sa fortune immobilière passe entre les mains de son frère, Arthur. Administrateur de Bascoup et de Mariemont, il s'intéresse, lui aussi, à la technique, à l'hygiène, à l'assistance sociale, aux pensions ouvrières. Bourgmestre de Morlanwelz dès 1868, il finance les travaux d'embellissement de la commune. Il est élu député libéral de l'arrondissement de Thuin. Il augmente les possessions terriennes de la famille, parfois au moyen d'emprunts, acquiert tableaux de valeur et tapisseries. Son décès, survenu en 1880, laisse sa fortune à son fils aîné, Georges. Administrateur‐délégué de la société des charbonnages de Mariemont, de Bascoup et de Courcelles‐Nord, bourgmestre de Morlanwelz en 1887, membre de la Chambre des Représentants de 1886 à 1898, promu chevalier de la Légion d'honneur en 1889 et de l'ordre de Léopold en 1894, il est également un joueur invétéré, dilapidant la fortune accumulée et se retrouvant harcelé par les créanciers, part en exil en Chine. Pour en savoir plus consulter R. Darquenne, Le domaine de Mariemont à l'heure républicaine: La formation de la société minière, dans Annales du Cercle archéologique et folklorique de La Louvière et du Centre, t. i, fasc. 1, 1961, pp. 37–65; L'œuvre des Warocqué: Un siècle de travail et d'efforts, Morlanwelz, s.d.; M. Van den Eynde & R. Darquenne, Les débuts de la société de Mariemont (1801–1840), dans Annales de la Région du Centre, t. iv, 1966, pp. 31–68.

L'utilisation de ce terme n'est pas innocente.

Cf. Van den Eynde (M.), La vie quotidienne de grands bourgeois au xixe siècle: Les Warocqué, p. 25.

Cf. note 8.

Cf. note 70.

Ainsi Marie Orville ne reçoit pas de dot, elle n'apporte que son trousseau. Le contrat de mariage précise qu'il y aura communauté des biens entre les futurs époux, que tous les biens meubles qui “échercheront” à l'un ou à l'autre pendant le mariage “par succession, donation, testament ou autre titre gratuit seront propres à l'époux auxquels ils seront advenus et resteront sa propriété exclusive; les revenus, arrérages, intérêts et dividendes entreront seuls en communauté”. Le survivant aura tout ce qui composera la communauté au jour du décès du premier mourant.

Par exemple, Raoul hérite de 4 millions en terrains, actions et obligations ainsi que de FF 313 000 du compte de tutelle venant de la grande tante Mélanie Warocqué, veuve d'Édouard Hamoir, administrateur de sociétés, fondateur de la Banque Hamoir, Pierat et Cie, maire de Valenciennes et conseiller général du Nord. Il hérite également du neuvième de la Société Usines et Mines de houille de Grand‐Hornu au décès de sa grand‐mère maternelle.

À ce propos, consulter les nombreuses archives déposées au sein du Fonds Warocqué au Musée royal de Mariemont, par exemple, les dossiers nr 18 9 Banque nationale, nr 24 18 Banque de France, Correspondance.

Cf. Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Carnet d'adresse de Raoul Warocqué, nr 28 8.

Il est convié à un lunch chez les Keym (le 7), à un dîner chez les Graun (le 1er), les Orban (le 5), les Solvay (le 11), les Visschers (également le 11), les Vandervelde (toujours le 11), les Franqui (le 12), les May (aussi le 12), les Van Dievoet‐Leclercq (le 14), les Goldschmidt‐Philippson (le 14), les Morel (le 16 et le 27), les Despret (le 18), les Goldschmidt‐Brodsky (le 21), à une soirée dansante chez les Van Hoegarden (le 17), au banquet de l'Union sino‐française et à celui des anciens présidents belges en Chine (le 14), au conseil d'administration de la sa des Charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes, Sainte‐Aldegonde et Genk (le 4), à un concours de bétail (le 31) Cf. Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Affaires personnelles, invitations, année 1912, nr 29 12.

Cf. Georges et le Jockey‐Club, p. 12.

Étaient ainsi présents à cette partie de chasse: le gendre de Braconnier, Paul van Hoegaerden (fils du gouverneur de la Banque national et futur ministre d'État) et son frère Fernand (industrie textile), Franz et Paul Wittouck (sucrerie), Fernand Maskens (Société générale), le baron de Macar (administrateur de sociétés patronnées par la Société générale), Charles et Dominique Brunard (grande famille libérale de propriétaires fonciers en Brabant wallon); Henri Peltzer (laine à Verviers), Michel Orban (sidérurgie liégeoise), Eugène Bemelmans (ingénieur aux chemins de fer de l'État).

Sur la carte des résultats de la chasse du jour, les participants sont classés en fonction du succès rencontré, c'est‐à‐dire Ferdinand van Hoegaerden, Edmond Brugman, Frantz Wittouck, Fernand Maskens, Raymond Braconnier, Paul van Hoegaerden, Edmond Parmentier, Paul Wittouck, Henri Peltzer, Michel Orban, Georges Warocqué, Albert van den Eynde, Charles Brunard, Maurice Hercks, Dominique Brunard, le Baron de Macar, Eugène Bemelmans, Jules Matthieu et Frédéric Braconnier. Raoul termine avant‐dernier. Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Chasses 1883–1895, nr 27 7.

Cf. Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, nr 29 1, nr 29 2, nr 28 11…

“Hier, comme épilogue de sa mission en Chine et de la fête donnée l'autre jour au pavillon chinois de l'Exposition de Bruxelles, M. Raoul Warocqué offrait un banquet à Son Excellence Yang Shoo, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. l'empereur de Chine à Bruxelles.” Cf. Gazette de Charleroi, 7 septembre 1910. “En sa qualité de président de la Société d'études sino‐belge et en l'honneur de S. Exc. Yang‐Shoo, le nouveau ministre de Chine à Bruxelles, M.R. Warocqué réunissait, mardi, au château de Mariemont, tout ce que la Belgique compte de personnalités s'intéressant au développement de nos relations industrielles et commerciales avec la Chine.” Cf. xxe Siècle, 7 septembre 1910. “M. Raoul Warocqué, qui fut à Pékin notifier l'avènement du roi Albert, offrait hier dans sa belle résidence de Mariemont, un banquet en l'honneur de M. Yang‐Shoo, envoyé extraordinaire de l'empereur de Chine en Belgique.” Cf. Le Soir, 7 septembre 1910. “M. Warocqué a offert aujourd'hui en son superbe domaine de Mariemont, un banquet, à M. Yang‐Shoo, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de l'empereur de Chine. Un grand nombre d'invités avaient été réunis en son honneur à Mariemont.” Cf. La Chronique, 7 septembre 1910. “Mardi midi, Monsieur Raoul Warocqué offrait, au château de Mariemont, un banquet à Son Excellence Yang‐Shoo, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S.M. l'Empereur de Chine.” Cf. Les Nouvelles, 7 septembre 1910.

“Comme c'est l'usage à Mariemont, le banquet est somptueux, les mets délicieux, les vins exquis et le service admirablement organisé: Voici le menu: Consommé tortue, Colombines de foie gras, Homard à l'Américaine, Baron d'agneau ris à la créole, Lièvres à la Parisienne, Petits pois à la Française, Punch à la Romaine, Perdreaux sur canapés, Langue de Valenciennes, Salade, Bombe japonaise, Gâteau mousse à l'orange.” Cf. Les Nouvelles, 7 septembre 1910.

“On sait que M. Warocqué possède un musée chinois incomparable, que son château regorge d'œuvres d'art de très grande valeur, provenant de l'Empire du Milieu.” Cf. Le Soir, 7 septembre 1910.

La Chronique, 7 septembre 1910.

Successivement le ministre Yang‐Shoo, Liang‐Kin‐Chin, premier secrétaire, Liou‐Si‐tchang secrétaire, Wang‐Mon‐Too, secrétaire, Sheng‐Tcheng‐Wei, Yang‐Tien‐Chiuen, Tséou‐Kio‐Youg, Lou‐Taiou, attachés, Cheng‐Yang‐Ho, Tchang‐Tehoug, Tcheng‐Shu‐Shikchang, secrétaires particuliers, Kao‐Jeé, étudiant, Ou‐Tsin‐Tching, membre du jury de l'Exposition; M. de Cartier de Marchiennes, M. d'Ursel, chef de cabinet du ministre, Brunet et Rebyns, directeurs, Disière, consul; le général de Cuvelier, les commandants Van Bever, Pontus et Hagelstein, le lieutenant de Wouters d'Oplinter; M. de Hemptinnes, M. Résimont, M. de Changy, M. Lambeau; M. Pol Boël, M. Masson, M. Buisson, députés, M. Devrieux, M. Vilain, bourgmestres, Dr Caty, M. Chevalier, députés permanents, Dr Rondeau, A. André, échevins; M. Puissant, M. Guinotte, M. Williot, Evence Coppée fils, M. Soupart, M. Greiner, M. Fauquel, M. Dupont, M. Protin, M. Happe, M. Gilson, M. Moyaux, M. Bregentzer, M. de Burbure, M. Kersten, M. Felsenhaer, M. Focquet, M. Franqui, M. Baliseaux, M. Jottrand, M. Beaumez, M. Riche, M. Verhoeven, M. Schelinger, M. Dumoulin, M. Zwoenepoel, M. Deberghe. Cf. Gazette de Charleroi, 7 septembre 1910.

Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Réception des Chinois, nr 29 7 et 8.

A. Daumard, Les bourgeois et la bourgeoisie en France depuis 1815, p. 239.

M. Van den Eynde, Les voyages de Madame Warocqué, Mariemont, Musée royal de Mariemont, 1995, p. 35 (Monographies du Musée royal de Mariemont, 8).

Cf. Van den Eynde (M.), La vie quotidienne de grands bourgeois au xixe siècle: Les Warocqué, p. 349.

Cf. A.M. Fugier, La vie élégante ou la formation du Tout‐Paris 1815–1848, Paris, Fayard, 1990, pp. 15–16, p. 23.

Ainsi, le 11 le mariage de mademoiselle Matthieu (avec Louis Gihoul), le 12 un bal à la Cour, le 13 un bal chez Cossée, le 16 un bal chez t'Kint, le 17 une soirée chez Maskens, le 20 un bal chez Van der Elst, le 22 un bal chez Willems, le 24 un bal chez Val Volxem et le 27 un bal Engler.

Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Correspondance, Lettre de Madame Warocqué du 15 mai 1884.

Comprend un office, une cuisine, deux salons, une salle à manger, trois chambres au rez‐de‐chaussée; deux chambres au quatrième étage et une chambre pour les domestiques au sixième.

Comprend un sous‐sol avec cuisine et garde‐manger, un rez‐de‐chaussée avec un vestibule, un dégagement, une salle à manger, deux salons, deux chambres, un débarras, un office, une toilette et un water‐closet….

Citation extraite de M. Van den Eynde, La vie quotidienne de grands bourgeois au xixe siècle: Les Warocqué, p. 165.

Cf. A.M. Fugier, La vie élégante ou la formation du Tout‐Paris 1815–1848, p. 120.

En 1890, Madame Warocqué révolutionne les habitudes lors de sa cure à Schöneck. Elle change en effet d'hôtel car “il y a plus de Juifs et d'Allemands que jamais, tout cela crie, rit comme des perroquets en délire”. Cf. Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Correspondance, 1890. Plus fort encore en 1899. Arrivée le 11 août dans la ville thermale, elle descend à l'hôtel et devant le refus du directeur d'accepter “son adorable petit caniche plusieurs fois primé”, elle part à Seelisberg au bord du lac des Quatre‐Cantons et s'y installe au grand hôtel Sonnenberg où l'on pratique l'hydrothérapie. Cf. Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Correspondance, 1899.

Description de la vie aux Eaux‐Bonnes, à Bagnères‐de‐Bigorre ou à Luchonen 1855. Cf. H. Taine, Voyage aux Pyrénées, 4e éd., Paris, Hachette, 1863, p. 88.

Comtesse Jean de Pange, Comment j'ai vu 1900, Paris, p. 77.

A. Rauch, Vacances en France de 1830 à nos jours, Paris, Hachette, 1996, p. 17.

Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Correspondance, 1887.

Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Correspondance, 1890.

Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Correspondance, 1905.

Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Correspondance, 1907.

Daumard (A.), Les bourgeois et la bourgeoisie en France depuis 1815, p. 227.

Discours du 18 janvier 1914.

Brouillon d'une lettre destinée au curé de Morlanwelz, dans l'Agenda de 1898, 26 août.

J. Schlumberger, La bourgeoisie alsacienne: Etude d'histoire sociale, Strasbourg, Le Roux, 1954, p. 12.

Né à Mariemont le 29 octobre 1860 alors que Raoul naît à Bruxelles dix ans plus tard, le 4 février 1870.

Jeanne Parmentier (1860–1944) est la fille d'Edmond Parmentier et d'Élisabeth van Hoegaerden.

Au Premier régiment de chasseurs à pied à Mons.

Georges subsidie plus de quarante sociétés, offre des tournées lors de ses sorties, fête “dignement” les succès politiques, finance largement les campagnes qui les précèdent, bref cultive une certaine vie propre à son rang.

Raoul décide de pallier à la faillite en rachetant sur ses fonds propres les biens de Georges: la nue‐propriété de Mariemont et la pleine propriété de deux maisons pour FF 600 000, l'écurie de courses pour FF 125 000, l'argenterie, les vins, les voitures, les harnais, les chevaux, les tableaux, les objets d'art de Bruxelles pour un montant de FF 230 172, sa part dans la nue‐propriété du mobilier et des objets d'art de Mariemont et de l'hôtel avenue des Arts à Bruxelles et les autres biens immobiliers pour FF 2 050 000. Raoul paie les dettes de son frère qui retire de son compte FF 3500 000. Georges cède également les 468 actions de Bascoup pour FF 3 369 000 et la nue‐propriété de 284 actions pour FF 1022 400. Raoul rembourse le prêt de 4 millions au Crédit foncier au moyen d'annuités de FF 228 950 et verse FF 2 422 954. Il doit aussi acquérir 50 actions de Mariemont. Pour faire face, Raoul vend des titres pour FF 900 000, les chevaux de course, le chalet norvégien, des plantes d'orchidées, il réduit son train de vie, “ne sert plus à ses domestiques que des beefsteaks à 25 centimes”, diminue les libéralités et ses achats d'œuvres d'art, active la vente de terrains à La Louvière, brade le bois de courrière pour FF 740 000, contracte un emprunt à la Caisse générale d'épargne et de retraite de FF 2 500 000 et vend pour FF 280 000 de titres déposés par sa mère chez le banquier Matthieu III. Cf. M. Van den Eynde, La vie quotidienne de grands bourgeois au xixe siècle: Les Warocqué, p. 227.

Le 6 novembre 1884, Madame Warocqué sermonne son fils: “Tu me dis toujours qu'on s'amuse bien à l'étude, tu ferais bien mieux d'y travailler…. J'ai reçu ton bulletin…. Les leçons sont très bien, les devoirs assez bien ou passables, la conduite un peu légère. Sois donc plus studieux et travaille à l'étude au lieu de t'y amuser.” En décembre 1885: “Espérons que tu garderas la même gentillesse et les mêmes bonnes manières à ton retour en Belgique et que tu ne seras pas brusque et peu agréable comme tu l'es chaque fois que tu reviens dans ton pays, ce qui frappe et choque tout le monde….” Le 27 juin 1886: “Nous avons communié et prié de tout cœur pour que tu sois un bon boy, mais cela ne suffit pas, il faut que tu y mettes du tien…. Tu peux te vanter de m'avoir terriblement secouée.” La même année, Raoul se fait renvoyer du collège Bossuet où elle l'a placé à Paris, en désespoir de cause. Elle le fait alors entrer au lycée Louis‐le‐Grand avec pension à la maison Saquet et le prévient que s'il ne “marche pas très droit”, il entrera à Vaugirard, ce qui signifie être privé de sorties. Elle écrit le 2 février 1890: “Tout cela prouve que ce jeune garnement qui a nom Raoul était aussi ennuyeux avant sa venue qu'il l'est à certains moments maintenant”. Cf. Archives du Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Correspondance de Madame Warocqué, 1884, 1885, 1886, 1890.

Ses amis parisiens se moquent de lui quand, en 1899, il leur fait part de ses ambitions diplomatiques. Dans la correspondance de sa mère, on peut lire une description qu'en fait son logeur, Saquet: “Mon gros Patapouf, Saquet ne fait que répéter tous les jours que tu n'es pas fait pour être diplomate, il fait également remarquer combien tu mangeais et comme tu chantais les petites parisiennes.” Cf. Archives du Musée royal de Mariemont, Fonds Warocqué, Correspondance, 1889.

A. Daumard, Les bourgeois et la bourgeoisie en France depuis 1815, p. 238.

Cf. V. I. Collectionner.

Le Jockey‐Club est fondé à Newmarket en 1753. Quelques amateurs introduisent cette habitude anglaise en France dont le duc de Guiche. Thomas Bryon crée le Stud Book français en 1828 (une généalogie des chevaux connus) et le 11 novembre 1833 la Société d'encouragement pour l'amélioration des races de chevaux en France. Le droit d'entrée au Jockey‐Club est de FF 150 avec une cotisation annuelle de FF 300. L'admission est soumise à un vote après présentation du candidat par trois parrains. Les membres de ce nouveau cercle se trouvent parmi les rangs des “hommes du monde”, on y trouve une bonne compagnie, on y mange bien, on y jouit de luxe et de confort à bon prix tout en suivant le rythme de la vie mondaine, les soirées à l'Opéra et les courses à Chantilly. Pour en savoir plus, consulter J.‐A. Roy, Histoire du Jockey‐Club de Paris, Paris, Marcel Rivière et Cie, 1958.

Cf . A. Plessis, Régents et gouverneurs de la Banque de France, Paris–Genève, Droz, 1985, pp. 377 et suivantes.

Extrait d'une lettre de Madame Warocqué à son fils tiré de M. Van den Eynde, La vie quotidienne de grands bourgeois au xixe siècle: Les Warocqué, p. 346.

Parmi lesquels la Grande Mademoiselle, Byron, Shelley, L'Arioste, Le Tasse, Rembrandt, Jordaens, Erasme, Racine, mais aussi les 642 feuillets de La légende d'Ulenspiegel de Charles De Coster. La collection comprend aussi quelques 300 autographes relatifs à l'histoire de la musique rassemblés par Mary Warocqué.

Une statuette de bronze connue sous le nom de Mercure de Nimy en 1903, le trésor d'Ellezelles (105 pièces de monnaies romaines datées de 196 à 259) en 1913, mais aussi des outils en silex ou de grès d'époque néolithique, des bijoux, de la poterie, des armes…. Également des pièces d'origine plus lointaine acquises lors des voyages ou lors de ventes publiques à Paris ou ailleurs. Ainsi, en 1904, Raoul achète des vases en pierre provenant des tombes royales des premières dynasties égyptiennes trouvées à Abydos par l'égyptologue français Émile‐Clément Amélineau entre 1895 et 1899.

Abbaye bâtie à Morlanwelz au XIIIe siècle, incendiée en partie lors de la conquête des Pays‐Bas autrichiens par les armées françaises en 1794, vendue comme bien national en 1798 et achetée par G.‐F. Deschuytener et Isidore Warocqué, arrière‐grand‐oncle de Raoul.

Cf. note 12.

Pour une description du château et des collections au sein de chacune des pièces, consulter Mariemont: Le château, les collections, le parc. Guide sommaire illustré, Gembloux, J. Duculot, 1935.

Fille de Jean‐Baptiste Orville, intendant militaire, commandeur de l'ordre impérial de la Légion d'honneur et de l'ordre royal de Léopold de Belgique, grand‐croix de l'ordre de Saint‐Grégoire‐le‐Grand, et de Nelly Legrand, belle‐sœur d'Henri De Gorge, le fondateur du charbonnage du Grand‐Hornu. Née en 1839 à Valenciennes. Vit au château de ses beaux‐parents mais dispose d'une seconde résidence à Bruxelles dès 1868.

Mélanie Warocqué, épouse d'Édouard Hamoir, habitant Valenciennes.

Entre autres: Paris en janvier 1882 pour assister à l'agonie de sa tante Sophie Legrand; Arcachon en mars 1885 pour revoir son frère et sa nièce Renée; la même année, elle passe la première semaine de décembre à Valenciennes chez Mélanie Hamoir‐Warocqué; en décembre, elle est à Paris auprès de son frère, Ernest Orville, dont l'épouse est au plus mal. En octobre 1892, elle se rend à Mareuil et cherche du réconfort auprès de son frère suite à l'affaire “Georges” et aux ennuis financiers qui en découlent; en 1898, elle part à Gênes pour assister à son départ pour la Chine. En 1901, c'est Paris pour assister au mariage de Marie Orville et du comte Dulong de Rosnay. En juillet 1906, elle rend visite à sa nièce Marie au château de Spoir près de Chartres et est présente au mariage de sa cousine Suzanne Orban aux trois Fontaines à Vilvoorde le 7 août. L'année suivante, toujours en jullet, elle rend visite à sa cousine Caroline à Spa.

Notamment le Midi où elle passe l'hiver 1882 et se repose en 1905 au retour d'un périple dans le sud car elle redoute le froid belge. Elle en profite pour procéder à un nouvel envoi à Mariemont de mandarines, pêches, cerises, et autres fruits confits, mais aussi de bleuets, d'anémones, d'œuillets, sans oublier six concombres, des morilles fraîches, de l'estragon, des asperges et des artichauts.

Ainsi, elle séjourne la seconde quinzaine de juin et tout le mois de juillet à Schöneck, sur le lac des IVCantons pour soigner maux de tête et insomnies. En 1889, c'est un passage à Mammern, “un endroit très tranquille et très favorable au raccomodement des têtes détraquées”, suivi de la cure traditionnelle à Schöneck. La Suisse encore en 1898; le Midi en 1899, car elle souffre des bronches et de la fièvre. Elle retourne en 1907 à Seelisberg pour des massages et des douches efficaces contre les névralgies et les phlébites.

En 1896, lors d'un séjour à Saint‐Raphaël, Mary Warocqué est très fière d'avoir été invitée par la princesse de Vendôme: “le jeune ménage Vendôme si gentil, si tendre, si simple. Hier matin, la Princesse m'a écrit un mot pour m'engager à monter la voir vers 6 heures. Elle a été affectueusement charmante, lui aussi est très bien. Elle avait une toilette crème élégante et délicieuse. Vous allez dire, mes enfants, ah!, voilà maman au comble du bonheur, elle est reçue par les Princes! Oui, je l'avoue, c'est un vrai bonheur pour moi, je suis très royaliste et je mourrai dans cette peau‐là, et c'est la meilleure croyez‐le bien. Vous autres qui faites les dédaigneux, au fond vous êtes très charmés d'approcher aussi les hémisphères lorsque l'occasion s'en présente.” Citation extraite de M. Van den Eynde, Les voyages de Madame Warocqué, p. 36. En, 1900, elle part pour le Midi après les funérailles de Georges. Démoralisée, elle rejoint ses amis Marès. En mai, elle est ravie de se trouver à Spa puisque la reine Marie‐Henriette l'invite à venir lui serrer la main le vendredi 1er juin. En 1901, toujours à Saint‐Raphaël avec sa femme de chambre Maria et son petit chien, elle envoie des fleurs à la princesse Élisabeth de Belgique qui réside dans le même hôtel. La même année la retrouve chez Caroline Van Volxem à Spa en septembre où elle est reçue une nouvelle fois par la reine Marie‐Henriette. 1904 témoigne d'un séjour de trois mois à Cimiez avec son amie Mme de Vrière. En 1905, elle part retrouver les Marès en Algérie et revient par l'Espagne, découvre Burgos et Tolède.

1882: Alger en compagnie de Madame de Vrière et de Miss Jennings; 1883: l'Algérie car “la bonne chaleur et le bon air” lui font du bien, puis les châteaux de la Loire, l'enchantement devant Chambord, Pau en novembre et un tour dans les Pyrénées, Tours au retour, Amboise et Chenonceaux; 1888: Rome, Naples, le Vésuve escaladé à pied, Pompéi; 1889: Saint‐Raphaël, la Suisse, Paris, Bayreuth où elle se rend à la soirée de Madame Wagner; 1890: Achensee, Zell am see et Salzbourg, visite des châteaux de Bavière, Munich et Stuttgart, Paris en automne et visite de Compiègne; 1891: Bayreuth, Munich, Salzbourg, Achensee, Innsbruck et cure en Suisse à Schöneck; 1892: Bonn, Munich, puis le Tyrol, Mariazell, Bayreuth, Ratisbonne, puis Augsbourg, Mammern et Schöneck; 1894: Saint‐Raphaël, Paris, Bayreuth, Vienne, Budapest, Constantinople, Orsava à la frontière de l'empire austro‐hongrois et de la Roumanie, Rutschuck à la frontière bulgare où se termine la croisière sur le Danube, elle prend le train jusque Varna et rejoint Constantinople en bateau. 1895: voyage en Russie dans la foulée du succès des emprunts russes: Saint‐Pétersbourg, Moscou, Crimée, puis Vienne et Paris en décembre. 1903: Paris et Saint‐Raphaël, Alger, retour par Carthagène, Grenade, Madrid, Cordoue, Biarritz, Paris, Seelisberg, Spa; 1906: elle achète le guide

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