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The M-factor, a bilingual asset for plurilinguals? Learners’ representations, discourse strategies and third language acquisition in institutional contexts

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Pages 207-227 | Received 24 Feb 2009, Published online: 07 May 2009
 

Abstract

Within the framework of our research on learners’ language practices and representations, this contribution explores how their representations about language uses and language learning shape the processes of learning and communication in school settings. More precisely, we will study learners’ representations regarding the existence of a plurilingual asset, defined as plurilinguals’ strategic advantage for further language learning and use. Following a discussion of the arguments that support the hypothesis of plurilingualism as a potential facilitator for both learning and verbal interaction, we will address the question of the sociolinguistic conditions that must be met for learners to perceive their plurilingualism as an asset in formal education. Special attention will be paid to the impact of a third language learnt at school on the construction of plurilingual repertoires and on the evolution of learners’ representations about languages, language uses and learning as their repertoires widen and diversify. The population under study includes young plurilingual learners in two secondary schools and one university in France and Germany. The analysis of their discourse and underlying representations about the role of prior language knowledge in language behaviour and learning experience will allow us to discuss the role played by the institution in encouraging learners to view their plurilingualism as a strategic resource.

Acknowledgements

The authors are indebted to Professor Daniel Coste and Professor Danièle Moore for their thoughtful comments and stimulating discussions as supervisors of the authors’ PhD dissertations.

Notes

1. English translation: If deprived of a social or contextual dimension, the hypotheses about the bilingual asset run the risks of over generalising the discourse on bilingualism without accounting for situations that are perceived as problematic.

2. English translation: as real or symbolic capital on the professional market, and more generally on the sociocultural market, linguistic competences are acquired within a system of socially and historically elaborated values that defines what is worth learning and what is less worthy, what is a profitable competence and what is less profitable, what is an appropriate measure of a competence and what is not.

3. UTC Corpus, Data A1-A and A1-B and B2-C and B2-D.

A. Aux Etats-Unis, j'ai dû apprendre à recomposer la pensée avec des mots simples. C'est une autre règle du jeu, au début on a tendance à traduire toutes les phrases et ces phrases-là sont incompréhensibles, surtout en anglais où la construction des phrases est très différente. Donc il faut avoir à l'esprit tous les mots qu'on a, et notamment se forcer à apprendre les verbes modaux et des mots de liaison. C'est très important pour structurer le discours, et avec ces mots-là, reformuler, tourner autour du pot comme on dit, pour contourner les mots qu'on ne connaît pas. L'apprentissage de l'espagnol est différent parce qu'il y a une antériorité dans l'apprentissage des langues, il y a des mécanismes qui se mettent en place et puis ici c'est une université, moi avant j'ai appris au lycée, ici c'est plus orienté vers l'oral. En France, on a tendance à rester très proches du texte et à apprendre toutes les langues comme une langue morte. Surtout savoir écrire, mais parler c'est pas important.

B. Après deux ans passés à l'université en Angleterre, le fait de maîtriser l'anglais me semble en effet un atout pour apprendre d'autres langues, le mécanisme d'apprentissage est plus facile et plus ludique, le fait de se tromper moins important et les ressemblances entre les langues tant au niveau de la grammaire que du vocabulaire plus évidentes. Il me semble que le plus dur est de faire comprendre à son cerveau qu'un objet puisse correspondre à deux mots différents dans deux langues différentes, pas d'en rajouter un troisième ou un quatrième. Attention toutefois à la méthode d'apprentissage des langues en France. Mon expérience me laisse à penser qu'on n'apprend pas une langue de cette façon en France. Les lycéens français passant le bac en Anglais première langue sont à mon avis incapables de demander leur chemin à un Anglais et de comprendre ce qu'il leur raconte, alors qu'ils seront excellent pour réaliser une dissertation sur, au choix, un texte de Shakespeare, les indiens d'Amérique, Nelson Mandela ou la crise de 1939.

C. Je n'ai pas l'impression (que le fait de parler anglais) aide parce que l'anglais est assez différent, je trouve, l'espagnol est une langue latine et pas l'anglais. Les méthodes sont assez différentes aussi: on fait beaucoup d'oral en espagnol. Moi en terminale, je détestais la méthode de travail: on avait un texte et il fallait qu'on en parle des heures entières. De toute façon c'est toujours pareil hein? Il faut tout apprendre par cœur.

D. J'aurais tendance à dire que quand on a appris deux langues, si on veut bien maîtriser, c'est difficile d'en apprendre une troisième, moi ça me barberait. Même si j'aime bien communiquer avec les gens, c'est bien pour ça que j'ai appris des langues, pour pouvoir parler, parce qu'aller dans un pays sans pouvoir parler c'est horrible, j'aurais pas envie de… apprendre le chinois ça ne me dit rien du tout, même l'italien, non merci.

4. English translation: The status of languages at school (too often treated as isolated and unrelated academic subjects), curricular dispositions (that leave little flexibility to approach different languages, change languages, go back to a previously learnt language, develop partial competences, etc.) and current pedagogical methods and practices (which tend to favour a communicative approach that, alas, does not offer the possibility to compare and contrast and where native-like command remains the reference), not to mention the silence that reigns over learners’ identity languages, constitute a series of factors that leave little hope for the recognition, the activation or the development of plurilingual competences, which, as we have seen, are essential in a lifetime.

5. Freiburg Corpus

1. FR-A. Ich denke, es kann in der Schüle nur Vorteile bringen. Ganz allgemein dadurch, dass verschiedene Sprachfamilien gelernt werden, z.B. Englisch und Italienisch. Dadurch hat man einen leichteren Zugang zur Familie der romanischen Sprachen. Man kann viele Brücken zwischen den einzelnen Sprachen finden und wenn man mehrere Sprachen beherrscht, dann hat man es in vielen Bereichen leichter.

6. FR-B. Man hat viel mehr Chancen (bei Mehrsprachigkeit). Ich glaube, wenn man mehrere Sprachen kann, dann kann man auch viel besser lernen. Es kam schon oft vor, dass ich ein spanisches Wort auf Französisch ausgesprochen und gedacht habe, es wäre Französisch. Aber viele Wörter sind auch gleich, deswegen hat es mir beim Vokabellernen auch schon oft geholfen.

11. FR-C. Ich sehe auch keine Nachteile darin. Ich habe Französisch gelernt mit meiner Mama zusammen als ich ganz klein war und dann hier in der Schule. Wir hatten halt zwei Räume in der Wohnung, in denen nur Französisch gesprochen wurde und im Rest der Wohnung wurde nur Deutsch gesprochen, und daher würde ich schon sagen, dass ich fast zweisprachig bin. Also ich habe keine Probleme, mich mit Franzosen zu unterhalten, aber wenn es jetzt um ein Spezialthema geht oder Fachausdrücken, das weiß ich einfach nicht. Ich denke, man hat eine völlig andere Perspektive wenn man als Kind schon auf freiwillige Weise gelernt hat, man kann ein Kind ja nicht dazu zwingen.

19. FR-D. Ich glaube, Spanisch ist näher zu Französisch als Rumänisch, aber trotzdem gibt es viele Dinge, die man davon ableiten kann. Zum Teil auch grammatische Dinge wie Konjugieren. Die dritte Person Plural ist im Französischen männlich und weiblich unterschiedlich, und das ist ja im Deutschen nicht so, und vielleicht fällt es jemandem, der nur Deutsch kann, schwerer, diese Unterschiede zu verstehen.

6. Buc corpus

1. BUC-A. Je pense qu'on peut apprendre une autre langue sans problème; je veux dire pour moi savoir parler ou écrire correctement une seule langue ou connaître plusieurs imparfaitement ça change pas grande chose parce que les autres langues même si on les connaît pas très bien on finira forcement un jour par développer son vocabulaire dans cette langue, et après la maîtriser.

6. BUC-B. Est-ce que le bilinguisme c'est quand on sait parler deux langues, quand on est né dans les deux langues ou est-ce que c'est bien savoir parler les deux? C'est ça la question. D'accord, je pense pas que ça soit être natif dans les deux langues parce que on peut très bien arriver à savoir parler le français et avoir un très bon niveau d'allemand en terminale, par exemple, il y a plein d’élèves ici qui arrivent en sachant parler que français et puis à la fin en terminale ils savent très bien parler allemand, ils sont donc quasiment bilingues.

13. BUC-C. II y en a même qui vont faire des études en Allemagne.

14. BUC-B. Oui, il y en a même qui sont bilingues complètement; c'est pas forcement être né en sachant parler deux langues; on a appris dès le début une langue, c'est plus maîtriser deux ou plusieurs langues, pouvoir parler, pouvoir les mélanger.

17. BUC-D. En fait, ça dépend des personnes parce que s'il y a des personnes qu'ils se comprennent bien en français et en allemand et qui, souvent, il y a des mots qu'on utilise qui relatent une situation que les deux personnes ont partagé; donc, ça dépend peut-être ils ont un mot qui veut dire quelque chose en français et qui veut dire la même chose mais qui relate pas forcement les connotations que ça a pour les personnes elles-mêmes.

22. BUC-C. À savoir que qu'on parle deux ou plusieurs langues et que la personne avec, en face de nous, avec laquelle on parle maîtrise également les mêmes langues, et si jamais dans la langue dans laquelle on parle il y a un mot qu'on arrive pas à trouver et qu'on connaît dans l'autre langue on peut toujours dire le mot de l'autre langue pour que l'autre comprenne; donc, pour moi, c'est normal qu'on puisse passer d'une langue à l'autre, même je trouve ça normal pour faciliter les choses, c'est plutôt marrant, c'est que justement on n'est pas refermé sur notre propre langue, ça peut être une forme d'ouverture, je pense.

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