GE free: Rejection or incomprehension? The challenge for New Zealand biotechnology education

Abstract

A personal experience of political action against genetic engineering in New Zealand led the writer to reflect on the opportunities provided by science and technology curricula for students to develop critical biotechnological literacy. An analysis of relevant New Zealand science and technology curricula shows that although there are opportunities for genetic engineering issues to be explored, such teaching situations are not commonplace. In this study, the literature reflecting the components of scientific literacy for citizenship are reviewed and a strategy for developing critical biotechnological literacy is suggested.

Sommaire exécutif

L'inquiétude générale que suscite l'ingénierie génétique a été officiellement reconnue en Nouvelle‐Zélande lorsqu'une commission royale d'enquête sur l'ingénierie génétique a fait un appel de propositions à tous les intéressés. Il s'agissait là de la réaction à une pétition signée par 92 000 personnes, organisée par le Green Party en 1999, qui demandait la création d'une telle commission ainsi qu'un moratoire sur les essais de cultures OGM en plein champ. Les membres de la commission ont jugé qu'un moratoire général était inopportun, mais ils ont recommandé des contrôles plus serrés et une évaluation cas par cas de tout essai de culture transgénique en plein champ. Lorsque j'ai assisté à une manifestation publique contre les recommandations de la commission, j'ai senti pour la première fois la ≪ force ≫ d'arguments moraux se retourner contre moi. L'incident m'a conduit à réfléchir sur l'efficacité de l'enseignement des biotechnologies et sur le développement d'une alphabétisation biotechnologique de base destinée aux étudiants néo‐zélandais.

Le point de vue de cet article est que l'enseignement des technologies, en particulier de certaines questions d'ingénierie génétique, a été complètement négligé par le curriculum. Les étudiants qui ont connu le système scolaire au cours des dix dernières années n'ont pas eu l'occasion de réfléchir sur des questions controversées telles que l'ingénierie génétique, ni de réagir à ces questions. Bien que, dans le système scolaire néo‐zélandais, les biotechnologies fassent partie des sujets enseignés dans le cadre de l'enseignement des technologies, on continue de discuter de la nature des sciences et des technologies et de ce qui les différencie. Un bref historique du développement de l'enseignement des technologies en Nouvelle‐Zélande (dont l'objectif est l'alphabétisation technologique) explique l'inclusion des biotechnologies dans cette discipline générale. D'autres curricula scientifiques ont été critiqués pour avoir voulu nourrir le débat sur l'ingénierie génétique.

La question des manipulations génétiques a souvent polarisé et politisé l'opinion publique en Nouvelle‐Zélande. Elle fournit un cadre de discussion des stratégies susceptibles de promouvoir un débat mieux informé, qui puisse contrebalancer le ≪ rejet global ≫ considéré comme la seule option possible par les militants anti‐OGM.

Enfin, la documentation qui reflète les différentes composantes de l'alphabétisation scientifique est analysée, et un modèle est proposé qui compare l'alphabétisation scientifique au développement du ≪ bon sens ≫ requis dans la sélection des jurés pour un procès. En effet, l'alphabétisation biotechnologique essentielle ne dépend pas d'une connaissance approfondie des concepts et des procédés biotechnologiques ; au contraire, ses aspects importants peuvent être interprétés et expliqués de la même façon que les preuves sont présentées au jurés au cours d'un procès. Tout comme les jurés sont en mesure d'évaluer les preuves qu'on leur a présentées, les étudiants seront suffisamment renseignés pour être en mesure de porter des jugements ≪ de bon sens ≫ qui font preuve de discernement.