Notes
1. Les abréviations renvoient aux textes de Prigent cités en bibliographie.
2. Prigent reprend à bon compte les préoccupations de Roland Barthes qui, à l’occasion d’un colloque consacré à Bataille, proposait pour « faire parler le corps » de l’« articuler […] non sur le discours (celui des autres, du savoir, ou même le mien propre), mais sur la langue » (371).
3. Cet extrait signale l’influence des théories psychanalytiques du sujet dans l’œuvre de Prigent. S’y entend le Das Ich und das Es de Freud, tiré de sa deuxième topique concernant la distinction entre le ça et le moi. Commentant le célèbre aphorisme, Lacan en propose la traduction suivante : « Là où c'était, peut-on dire, là où s'était, voudrions-nous faire qu'on entendît, c'est mon devoir que je vienne à être. »
4. Ajoutons à ces expressions tirées de divers ouvrages de Prigent, les identités négatives du poète déclinées dans Une phrase pour ma mère (165), dont les sobriquets « Contaminateur-de-Virable » et « Copronyme-Zéro-le-Monomaniaque » figurent parmi les plus hilarants.
5. Le mot est d’Artaud à qui Prigent se réfère maintes fois dans son œuvre.
6. Pour remédier à ses « troubles de digestion et d’élocution » (C 348), le narrateur se fait prescrire un lavement baryté, dont l’ordonnance est reproduite dans Œuf-glotte.
7. Pour une analyse détaillée de l’opposition auteur/ôteur chez Prigent, voir mon article « Poèmes délirants, sujets disloqués ».