Abstract
This paper is concerned with historical inaccuracies found in the movie Le Camp de Thiaroye by Sembene Ousmane and in the novel Morts pour la France by Doumbi-Fakoly, both works representing the 1944 mutiny and massacre of Thiaroye, Senegal. Instead of blaming the authors for their ignorance or, worse, for their intention to fool the audience, this paper provides explanations mainly based on intertextual relationships with other cultural documents and the internal economy of the works themselves.
Notes
1. Si Myron Echenberg est incontestablement l’historien de Thiaroye, l’on note cependant, depuis quelques années, que le sujet intéresse enfin des chercheurs d’origine française et africaine, comme Armelle Mabon ou Charles Onana, par exemple.
2. Notre doctorat américain porte sur l’étude de ces diverses représentations et en propose une interprétation qui relève de l’analyse interne ainsi que du contexte socio-historique. Cet article-ci ainsi que deux autres (voir bibliographie) s’inspirent de quelques passages de la thèse.
3. Voir bibliographie pour les références complètes des œuvres relatives à Thiaroye. À celles déjà recensées par Roger Little et Nicola Mcdonald (1994, 1995), s’ajoutent une pièce de Faye et un court film d’animation de Bouchareb.
4. La plupart des auteurs se sont livrés à une recherche préliminaire, qui fait partie de leur démarche d’écriture, comme Sembène Ousmane qui déclare : « La recherche est une nécessité absolue pour nous », ou encore « C’est un sujet passionnant sur lequel j’ai fait des recherches pour Camp de Thiaroye » (Sembène, « An Interview » 102 et 105).
5. Cet avis peu nuancé est également partagé par Bill Nasson (164).
6. Citons juste Gorham H. Kindem et Martha Steel ainsi que Bruno Bové, pour des allusions intertextuelles générales.
7. « Les Français et les Allemands sont tous pareils. Les Français sont fâchés contre les Allemands, parce que les Allemands ont fait […] ce que les Français nous ont fait à nous. »