Écrire contre l'argent, au risque de la sanction : Chantal Chawaf, Délivrance brisée

Abstract

This paper examines the risks involved in writing with reference to the work and reflections of Chantal Chawaf. Focusing specifically on Chawaf's Délivrance brisée (Paris: La Grande Ourse, 2013) and on the controversy that followed its publication, and drawing insight from an interview conducted with the author herself, I present a brief case study of how a profit-driven culture, the commercial realities of the book publishing industry, and the risk of sanction influence the process of literary creation.

Keywords:

• Création littéraire
• argent
• risque
• procès
• sanction

Notes

1. Selon l’écrivain Chantal Chawaf, « À l’époque de Proust et de Balzac, la civilisation était encore active, la littérature, encore active. Le monde que dénonçaient avec génie ces immenses et inégalables romanciers fonctionnait quand même encore » (Schwerdtner, « Écrire » 98–99).

2. Citée en entretien Farge soutient qu'aujourd'hui, « [o]n nomme des situations en les euphémisant pour faire advenir des concepts sans aspérité qui gomment le réel » (Deslypper et Dreux).

3. Il s'agit sans aucun doute d'une décision éditoriale, car nous savons combien, par principe, Chawaf se refuse à la fiction, pour rester fidèle à son éthique littéraire : « J’écris toujours à partir du vécu, à partir du vivant » (Schwerdtner, « Éthique » 98).

Additional information

Notes on contributors

Karin Schwerdtner

Karin Schwerdtner is a professor in the Department of French Studies at the University of Western Ontario where she teaches contemporary literature.