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Self and Sensibility: From Locke to Condillac and Rousseau

 

Notes

1. Yolton, Locke and French Materialism.

2. Locke, Essay I.i.1.

3. Gaukroger, Collapse of Mechanism, 390.

4. Locke, Essay II.i.3.

5. Locke, Essay I.i.1.

6. Locke, Essay IV.ii.1.

7. Locke, Essay II.ix.1. It is worth noting that Locke uses sensation to illustrate the immediacy of intuitive knowledge (Essay IV.ii.1). For a recent analysis of the latter, see Weinberg, “Locke's Reply to the Sceptic,” 394–399.

8. Locke, Essay II.i.8.

9. Locke, Journal note of 20 Feb 1682, in Locke, An Early Draft of Locke's Essay together with Excerpts from His Journals, 121–123 (my italics).

10. Locke, Essay II.i.10.

11. Locke, Essay II.xxvii.9.

12. Locke, Essay II.i.19.

13. Locke, Essay IV.ix.3. For a more detailed discussion of Locke on consciousness and the intuitive knowledge of one's own existence, see Thiel, Early Modern Subject, 118–120; and Thiel, “Der Begriff der Intuition bei Locke,” 95–112.

14. Locke, Essay II.xxvii.9 (my italics).

15. The distinction between (2) and (4) corresponds to Galen Strawson's distinction between self-awareness and “full or express” self-consciousness (Strawson, Evident Connexion, 86 and 91).

16. Locke, Essay II.xxvii.

17. For a detailed discussion of Locke on personal identity, see Thiel, Early Modern Subject, chapters 3–6.

18. “The Sentence shall be justified by the consciousness all Persons shall have, that they themselves in what Bodies soever they appear, or what Substances soever that consciousness adheres to, are the same, that committed those Actions, and deserve that Punishment for them” (Locke, Essay II.xxvii.26).

19. Thiel, Enlightened Subject.

20. See Thiel, Early Modern Subject, 9–10. Compare also the overview in Spink, “Les avatars,” 269–298.

21. Condillac, Essai I.ii.1, §4; Oeuvres philosophiques I, 11; Essay on the Origin, 20. See also Traité des sensations IV.vii.4 (Treatise on the Sensations, 226; Oeuvres philosophiques I, 309). Consciousness is a feeling “of what is passing within us” (notre conscience, c'est-à-dire, le sentiment de ce qui se passe en nous). In his Dictionnaire des synonymes Condillac defines conscience as “sentiment intérieur. Nous connoissons notre ame par conscience” (Oeuvres philosophiques III, 143).

22. Condillac, Essai I.ii.1, § 13; Essay on the Origin, 24 (“Ainsi la perception et la conscience ne sont qu'une même opération sous deux noms. En tant qu'on ne la considère que comme une impression dans l'ame, on peut lui conserver celui de perception; en tant qu'elle avertit l'ame de sa présence, on peut lui donner celui de conscience,” Oeuvres philosophiques I, 13). Compare also Essai I.ii.1 § 16 (Essay on the Origin, 26): “This impression, considered as giving the mind notice of its presence, is what I call consciousness [ … ] Somehow consciousness says to the mind: there is a perception” (“Cette impression, considérée comme avertissant l'ame de sa présence, est ce que j'appelle conscience [ … ] La conscience dit en quelque sorte à l'ame, voilà une perception,” Oeuvres philosophiques I, 14).

23. In the Essai Condillac distinguishes between imagination, memory and reminiscence. The imagination “revives the perceptions themselves,” memory “recalls only the signs or the circumstances,” and reminiscence “reports those we have already had” (Essai,I.ii.2, §25; Essay on the Origin, 30; Oeuvres philosophiques I, 16). In the later Traité des sensations Condillac does not seem to make use of this distinction, and he accounts for personal identity in terms of memory (le souvenir).

24. Condillac, Essai I.ii.1, §15, Essay on the Origin, 25–26; my italics. (“Lorsque les objets attirent notre attention, les perceptions qu'ils occasionnent en nous, se lient avec le sentiment de notre être et avec tout ce qui peut y avoir quelque rapport. De-là il arrive que non seulement la conscience nous donne connoissance de nos perceptions, mais encore, si elles se répètent, elle nous avertit souvent que nous les avons déjà eues, et nous les fait connoître comme étant à nous, ou comme affectant, malgré leur variété et leur succession, un être qui est constamment le même nous. La conscience, considérée par rapport à ces nouveaux effets, est une nouvelle opération qui nous sert à chaque instant et qui est le fondement de l'expérience. Sans elle chaque moment de la vie nous paroît le premier de notre existence, et notre connoissance ne s’étendroit jamais au-delà d'une première perception: je la nommerai réminiscence,” Oeuvres philosophiques I, 14).

25. The account of personal identity Condillac gives in the Traité des sensations (I.vi.1) is consistent with the relevant passages in the Essai. Condillac explicitly links the idea we have of our own self to memory (le souvenir): “If it [the statue] is able to say ‘I’ (moi) it can say it in all the states of its duration; and at each time its ‘I’ will embrace all the moments of which it might have preserved recollection” (Treatise on the Sensations, 43; “Si elle pouvoit dire moi, elle le diroit dans tous les instans de sa durée; et à chaque fois son moi embrasseroit tous les momens dont elle conserveroit le souvenir,” Oeuvres philosophiques I, 238). Sensations which the statue cannot recollect are not part of the idea it has of its personality (Traité des sensations, I.vi.3: “Les odeurs, dont la statue ne se souvient pas, n'entrent donc point dans l'idée qu'elle a de sa personne. Aussi étrangères à son moi, que les couleurs et les sons, dont elle n'a encore aucune connoissance; elles sont à son égard, comme si elle ne les avoit jamais senties,” Oeuvres philosophiques I, 239). Again, Condillac comments on the idea we have of our own personality and what we regard as ourselves. Unlike Locke, he does not state that personal identity itself is constituted through consciousness and memory.

26. Ryding, “La notion du moi chez Condillac,” 126ff.

27. Condillac, Essai I.ii.l, § 15; Essay on the Origin, 25; my italics. (“Il est évident que si la liaison qui est entre les perceptions que j’éprouve actuellement, celles que j’éprouvai hier, et le sentiment de mon être, étoit détruite, je ne saurois reconnoître que ce qui m'est arrivé hier, soit arrivé à moi-même. Si, à chaque nuit, cette liaison étoit interrompue, je commencerois, pour ainsi dire, chaque jour une nouvelle vie, et personne ne pourroit me convaincre que le moi d'aujourd'hui fût le moi de la veille. La réminiscence est donc produite par la liaison que conserve la suite de nos perceptions,” Oeuvres philosophiques I, 14).

28. Condillac, Essai I.ii.1 § 15, Essay on the Origin, 25–26. (“Afin de mieux analyser la réminiscence, il faudroit lui donner deux noms: l'un, en tant qu'elle nous fait reconnoître notre être; l'autre en tant qu'elle nous fait reconnoître les perceptions qui s'y répètent: car ce sont-là des idées bien dinstinctes,” Oeuvres philosophiques I, 14).

29. Condillac, Essai I.ii.l, § 15; Essay on the Origin, 25 (“Je regarde cette liaison comme une première expérience qui doit suffire pour expliquer toutes les autres,” Oeuvres philosophiques I, 14).

30. Condillac, Essai, Introduction; Essay on the Origin, 5; Oeuvres philosophiques I, 4.

31. See, for example, Davies, Conscience as Consciousness, 81–82. Compare also Aliénor Bertrand, who seems to think that the main difference between Locke and Condillac is that the latter abandons the notion of self as a substance. He sees this as a “radicalisation of Locke's theory” that is linked to Condillac's rejection of the autonomy of reflection in the Traité des sensations (Bertrand, “Individualité et personnalité,” 483).

32. The work is a prize essay that Condillac submitted to the Berlin Academy. It was rediscovered and republished in 1980 (Condillac, Les monades). For commentary on this work, see Kreimendahl, “Condillac und die Monaden,” 280–288.

33. “Nous ne connaissons notre être qu'autant que nous le sentons, nous ne le sentons qu'autant que nous avons des sensations” (Les monades, 146).

34. “La conscience que nous avons de ce que nous appelons nous, le représente d'abord comme revêtu de certaines qualités, et comme modifié d'une certaine manière” (Les monades, 145).

35. “Voilà proprement ce que nous nommons notre substance” (Les monades, 145).

36. As Condillac says: “il y a en nous quelque chose capable de sensation” (Les monades, 146). Similarly, when Condillac expresses scepticism about the possibility of knowing the nature of our own self in the Traité des sensations, he does not thereby deny the existence of an underlying substantial self whose nature remains unknown to us: “I know this body belongs to me, though how, I cannot understand. I see myself, I touch myself, I am conscious of myself, but I do not know what I am. If I believe myself sound, taste, colour, smell, I am no nearer to the true knowledge of what I myself actually am,” Traité des sensations IV.8.6; Treatise on the Sensations, 235–236. (“Je sais qu'elles [les parties de ce corps] sont à moi, sans pouvoir le comprendre: je me vois, je me touche, en un mot, je me sens, mais je ne sais ce que je suis; et, si j'ai cru être son, saveur, couleur, odeur, actuellement je ne sais plus ce que je dois me croire,” Oeuvres philosophiques I, 313).

37. Traité des sensations I.vi.3; Treatise on the Sensations, 44. (“Son moi n'est que la collection des sensations qu'elle éprouve, et de celles que la mémoire lui rappelle. En un mot, c'est tout-à-la-fois et la conscience de ce qu'elle est, et le souvenir de ce qu'elle a été,” Oeuvres philosophiques I, 239).

38. Traité des sensations IV.ix.3. Treatise on the Sensations, 238. (“Elle n'est donc rien qu'autant qu'elle a acquis. Pourquoi n'en seroit-il pas de même de l'homme?” Oeuvres philosophiques I, 314).

39. Thus, my reading is in agreement in this respect with that of Knight and Perkins (rather than with that of Bertrand and Davies). Knight states that Condillac “annexed the collection of sensations to a soul and declared the soul to be a spiritual substance, unified and immortal, doomed by original sin to dependence on the body” (Knight, Geometric Spirit, 98). Knight refers to the Essai, Oeuvres philosophiques I, 7–8, but also to the Traité des animaux, in Oeuvres philosophiques I, 371. Compare also Perkins who speaks of Condillac's notion of “the true self, the self which exists behind the mere content of the self” (Perkins, Concept of the Self, 55). Condillac “always had the metaphysical concept of the soul to fall back on […] The soul exists as an independent entity, unified and comprehensive, to which all the passing perceptions, emotions and ideas could be attached” (ibid., 56). John C. O'Neal's long chapter on Condillac in Authority of Experience, 13–59, does not deal with the issues of substance and personal identity.

40. Traité des sensations I.vi.3; Treatise on the Sensations, 43. (“Ce n'est pas l'assemblage des qualités qui fait la personne; car le même homme, jeune ou vieux, beau ou laid, sage ou fou, seroit autant de personnes distinctes; et pour quelques qualités qu'on m'aime, c'est toujours moi qu'on aime; car les qualités ne sont que moi modifié différemment [ … ] Dans le sens de Pascal, Dieu seul pourroit dire, moi,” Oeuvres philosophiques I, 239).

41. Traité des sensations I.vi.2; Treatise on the Sensations, 43. (“Ce qu'on entend par ce mot [moi], ne me paroît convenir qu’à un être qui remarque que, dans le moment présent, il n'est plus ce qu'il a été. Tant qu'il ne change point, il existe sans aucun retour sur lui-même: mais aussitôt qu'il change, il juge qu'il est le même qui a été auparavant de telle manière, et il dit moi,” Oeuvres philosophiques I, 238). See also the following passage: “By passing […] through these two states [present smell and remembered smell] the statue feels that it is no longer what it was. The knowledge of this change makes it relate the first smell to a different moment from that in which it is experiencing the second, and this makes it perceive a difference between existing in one state and remembering having existed in another” (Traité des sensations I.ii.10; Treatise on the Sensations, 7; “En passant [ … ] par deux manières d’ être, la statue sent qu'elle n'est plus ce qu'elle a été: la connaissance de ce changement lui fait rapporter la première à un moment différent de celui où elle éprouve la seconde: et c'est là ce qui lui fait mettre de la différence entre exister d'une manière et se souvenir d'avoir existé d'une autre,” Oeuvres philosophiques I, 226).

42. Traité des sensations IV.viii.1; Treatise on the Sensations, 229. (“Par la succession de mes manières d’être, je m'apperçois que je dure. Il falloit donc que ce moi variât à chaque instant, au hasard de se changer souvent contre un autre, où il m'est doulereux de me retrouver,” Oeuvres philosophiques I, 310).

43. Essai I.i.1, § 6; Essay on the Origin, 13; (“Il faudra donc admettre un point de réunion; une substance qui soit en même temps un sujet simple et indivisible [ … ] distincte , par conséquent, du corps; une ame, en un mot,” Oeuvres philosophiques I, 7). See also Traité des sensations II.iv: “Since the sensations belong only to the soul, they can be modifications only of that substance.” (“Les sensations n'appartenant qu’à l'ame, elles ne peuvent être que des manières d’être de cette substance,” Oeuvres philosophiques I, 254).

44. Erik Ryding has argued that, in addition to the notions of a phenomenal and a substantial self, there is, third, the notion of a “formal self” in Condillac (Ryding, “La notion du moi chez Condillac,” 129). This notion of a moi formel is that of a mere unifier of thoughts or perceptions. Acccording to Ryding, the moi formel is that which provides a link between our perceptions and guarantees our personal identity. Ryding does not provide sufficient textual evidence, however, for his ascription of such a notion to Condillac. It could perhaps be argued that the “sentiment of our being” fulfils such a role, as it is linked to perceptions and makes reminiscence and self-consciousness possible. This is a “sentiment” in Condillac, however, not a third notion of “self.” We have seen also that Condillac postulates a subject that underlies perceptions and that provides the “liaison entre des perceptions” (ibid., 127) required for memory and personal identity. This self beyond the perceptions in Condillac just is the soul, as substance, however. In short, Ryding's rather Kantian-sounding reading of Condillac does not succeed. For a different Kantian reading of Condillac that does not focus on the notion of the self, see M.W. Beal, “Condillac as Precursor of Kant,” Studies on Voltaire and the Eighteenth Century 102 (1973), 193–229.

45. Traité des sensations II.i.3; Oeuvres philosophiques I, 251.

46. Traité des sensations IV.8.1; Treatise on the Sensations, 228. (“Au premier moment de mon existence, je ne savois point ce qui se passoit en moi; je n'y démêlois rien encore; je n'avois aucune conscience de moi-même,” Oeuvres philosophiques I, 310).

47. “Qu'importe que j'existe, si par moi-même je suis incapable de me sentir? Et proprement l'existence de ce que j'appelle moi, où commence-t-elle, si ce n'est au moment où je commence à en avoir conscience?” (Les monades, 201–202).

48. “L'union de l'ame avec le corps est telle que nous n'avons conscience de nous-mêmes qu'autant que nous sentons le poids de notre corps,” Les monades, 145.

49. Traité des sensations II.v.2; Treatise on the Sensations, 85–86. (“En les portant sur elle-même, elle ne découvrira qu'elle a un corps, que lorsqu'elle en distinguera les différentes parties, et qu'elle se reconnoîtra dans chacune pour le même être sentant; et elle ne découvrira qu'il y a d'autres corps, que parce qu'elle ne se retrouvera pas dans ceux qu'elle touchera,” Oeuvres philosophiques I, 255).

50. Traité des sensations II.v.4; Treatise on the Sensations, 89. (“La statue apprend donc à connoître son corps, et à se reconnoître dans toutes les parties qui le composent; parce qu'aussitôt qu'elle porte la main sur une d'elles, le même être sentant se répond en quelque sorte de l'une à l'autre: c'est moi,” Oeuvres philosophiques I, 256).

51. See, for example, the Discours sur l'origine de l'inégalité, in Oeuvres complètes III, 148, and Les confessions, in Oeuvres complètes I, 237, 280. Compare Fräßdorf, Die psychologischen Anschauungen, 23.

52. Emile or On Education, 290; Oeuvres complètes IV, 600: “Exister pour nous, c'est sentir; notre sensibilité est incontestablement antérieure à notre intelligence.”

53. For references to literary representations of memory and personal identity in Rousseau, see, for example, Perkins, Concept of Self, 91,104–106. There are, of course, more detailed discussions of this aspect of Rousseau's writings. Reinhard Brandt, for example, examines the notion of the self in Rousseau's early comedy Narcisse (Brandt, “Der Einzelne und die Andern,” 263–287). As Brandt shows, Narcisse is concerned with the idea that in being oneself one must lose oneself in another. See also Rousseau's adaptation of the Pygmalion-motif, in his “scéne lyrique” entitled Pygmalion (Oeuvres completes II, 1224–1231). Here, the statue's first perception is to touch itself and say “I” (ibid., 1230). Compare the discussion in Starobinski, Jean-Jacques Rousseau. Transparency and Obstruction, chapter 4.

54. Emile or On Education, 290. (“Ces sentimens, quant à la individu, sont l'amour de soi, la crainte de la douleur, l'horreur de la mort, le désir du bien-être,” Oeuvres complètes IV, 600).

55. Discourse on the Origin of Inequality, 115. (“Il ne faut pas confondre l'amour-propre et l'amour de soi-même; deux passions très différentes par leur nature et par leurs effets. L'amour de soi-même est un sentiment naturel qui porte tout animal à veiller à sa propre conservation et qui, dirigé dans l'homme par la raison et modifié par la pitié, produit l'humanité et la vertu. L'amour-propre n'est qu'un sentiment relatif, factice et né dans la société, qui porte chaque individu à faire plus de cas de soi que de tout autre, qui inspire aux hommes tous les maux qu'ils se font mutuellement et qui est la véritable source de l'honneur,” Oeuvres complètes III, 219).

56. I have benefited greatly from the excellent account in Neuhouser, Rousseau's Theodicy of Self-Love, especially 13–18, 29–37, 43–45.

57. Emile or On Education, 213; (“passion primitive, innée, antérieure à toute autre, et dont toutes les autres ne sont, en un sens, que des modifications,” Oeuvres complètes IV, 491).

58. See, for example, the discussion in Neuhouser, Rousseau's Theodicy, 35f., and in Cooper, Rousseau, Nature, 20–30, at 21.

59. For a list of the terms employed by Roussseau for relating to the self, see Davies, Conscience as Consciousness, 75.

60. Philip Robinson notes that “conscience” and “sentiment” are “interchangeable in Rousseau when they relate to one's own existence.” See Robinson, “La Conscience,” 1385.

61. Letter to Voltaire of 18 August 1756; “un doux sentiment de l'existence, indépendant de toute autre sensation,” Oeuvres complètes, IV, 1063. Compare Fräßdorf, Die psychologischen Anschauungen, 209. For an account of sentiment de l'existence as enjoyment of life, see the discussion in Cooper, Rousseau, Nature, 22–25.

62. “Le sentiment de l'existence [ … ] est par lui-même un sentiment précieux de contentement et de paix” (Oeuvres complètes I, 1047).

63. Emile or On Education, 215; (“sur les jugements d'autrui,” Oeuvres complètes, IV, 494). See the discussion of this in Neuhouser, Rousseau's Theodicy, 83–84, 156.

64. For the Profession de foi in general, see the notes in Rousseau, La Profession de foi.

65. Emile or On Education, 39 (“la conscience de nos sensations,” Oeuvres complètes IV, 248).

66. Emile or On Education, 270. (“J'existe et j'ai des sens par lesquels je suis affecté. Voilà la première vérité qui me frappe, et à laquelle je suis forcé de'acquiescer. Ai-je un sentiment propre de mon existence, ou ne la sens-je que par mes sensations? Voilà mon premier doute, qu'il m'est, quant à présent, impossible de résoudre. Car étant continuellement affecté de sensations, ou immédiatement, ou par la mémoire, comment puis-je savoir si le sentiment du moi est quelque chose hors de ces mêmes sensations, et s'il peut être indépendant d'elles?,” Oeuvres complètes IV, 570–571).

67. Perkins believes that Rousseau's question is “whether in fact a self exists apart from its sensations” (Perkins, Concept of Self, 86; my emphasis). See also Brandt, “Rousseau und Kant's ‘Ich denke,’” 9.

68. See Discourse on the Origin of Inequality, 55: “Man's first sentiment was that of his existence.” (“Le premier sentiment de l'homme fut celui de son existence,” Oeuvres complètes III, 164). Rousseau relates this first sentiment to man's “first concern”: his own preservation (“son premier soin celui de sa conservation,” ibid.).

69. Emile or On Education, 270. (“Mes sensations [ … ] me font sentir mon existence,” Oeuvres complètes IV, 571).

70. Emile or On Education, 61 (“Nous naissons capables d'apprendre, mais ne sachant rien, ne connoissant rien. L'ame, enchaînée dans des organes imparfaits et demi-formés, n'a pas même le sentiment de sa propre existence,” Oeuvres complètes IV, 279–280).

71. Emile or On Education, 42 (“Vivre […] c'est agir; c'est faire usage de nos organes, de nos sens, de nos facultés, de toutes les parties de nous-mêmes, qui nous donnent le sentiment de notre existence,” Oeuvres complètes IV, 253).

72. Compare the brief account in Fräßdorf, Die psychologischen Anschauungen, 209. Manfred Frank's comment on this issue is too one-sided. Frank focuses only on those passages in Rousseau that suggest a distinct feeling of existence. “Dies ursprüngliche Selbstgefühl, das ‘j'existe’ zum Gehalt hat, ist von den einzelnen Sinneseindrücken verschieden” (Frank, Selbstgefühl, 81).

73. For Rousseau and Buffon, see, for example, Jean Starobinski's study, “Rousseau and Buffon,” in Starobinski, Jean-Jacques Rousseau, 323–333.

74. “Être & penser, sont pour nous la même chose, cette vérité est intime & plus qu'intuitive, elle est indépendante de nos sens, de notre imagination, de notre mémoire, & de toutes nos autres facultés relatives” (Buffon, Oeuvres philosophiques, 294).

75. “Les animaux [ … ] ont aussi la conscience de leur existence actuelle, mais ils n'ont pas celle de leur existence passée” (Buffon, Oeuvres philosophiques, 331).

76. “La conscience de son existence, ce sentiment intérieur qui constitue le moi, est composé chez nous de la sensation de notre existence actuelle, & du souvenir de notre existence passée” (Buffon, Oeuvres philosophiques, 332).

77. Emile or On Education, 78. (“C'est à ce second degré que commence proprement la vie de l'individu, c'est alors qu'il prend la conscience de lui-même. La mémoire étend le sentiment de l'identité sur tous les momens de son existence; il devient véritablement un, le même, et par conséquent déjà capable de bonheur ou de misère. Il importe donc de commencer à le considérer ici comme un être moral,” Oeuvres complètes IV, 301). Compare the brief discussions of this point in Davies, Conscience as Consciousness, 74; Perkins, Concept of Self, 96; Fräßdorf, Die psychologischen Anschauungen, 208).

78. Emile or On Education, 283. (“Je sens mon ame, je la connais par le sentiment et par la pensée; je sais qu'elle est, sans savoir quelle est son essence; je ne puis raisoner sur des idées que je n'ai pas. Ce que je sais bien, c'est que l'identité du moi ne se prolonge que par la mémoire, et que, pour être le même en effet, il faut que je me souvienne d'avoir été. Or je ne saurais me rappeller, après ma mort ce que j'ai été durant ma vie que je ne me rappelle aussi ce que j'ai senti, par consequent ce que j'ai fait, et je ne doute point que ce souvenir ne fasse un jour la félicité des bons et le tourment des méchans. Ici-bas mille passions ardentes absorbent le sentiment interne et donnent le change aux remords,” Oeuvres complètes IV, 590–591).

79. Emile or On Education, 279; Oeuvres complètes IV, 570.

80. Reinhard Brandt, too, notes a distinction in Rousseau between the soul or thinking substance and the self. Brandt thinks, however, that this distinction concerns the soul as substance and the self as an active, synthesising force: “Rousseau setzt an die Stelle der Seele und ihrer Vermögen das ‘Ich’” (Brandt, “Rousseau und Kant's ‘Ich denke,’” 10). We will see below, however, that for Rousseau the soul itself is this synthesising active force. As noted above, the distinction Rousseau invokes is an essentially Lockean distinction betweeen the soul as substance whose essence is unknown to us and the moral self which is constituted by consciousness and memory. In ascribing to Rousseau a different distinction between soul and self, Brandt seems to be guided by the idea of a close link between Rousseau and Kant. It appears, however, that Rousseau's thinking here is closer to Locke's than it is to Kant's.

81. Compare the discusssion in Perkins, Concept of Self, 96, 106.

82. “Chez nous la mémoire émane de la puissance de réfléchir, car le souvenir que nous avons des choses passées suppose, non seulement [ … ] le renouvellement de nos sensations antérieures, mais encore les comparaisons que notre ame a faites de ces sensations, c'est à dire, les idées qu'elle en a formées. [ … ] C'est notre ame qui établit ces rapports entre les choses, par la comparaison qu'elle fait des unes avec les autres; c'est elle qui forme la liaison de nos sensations & qui ourdit la trame de nos existences par un fil continu d'idées” (Buffon, Oeuvres philosophiques, 333).

83. “C'est par la puissance de réfléchir qu'a notre ame, & par cette seule puissance que nous sommes certains de nos existences passées & que nous voyons nos existences futures” (Buffon, Oeuvres philosophiques, 332).

84. Emile or On Education, 283. (“Or je ne saurais me rappeller, après ma mort ce que j'ai été durant ma vie que je ne me rappelle aussi ce que j'ai senti, par consequent ce que j'ai fait, et je ne doute point que ce souvenir ne fasse un jour la félicité des bons et le tourment des méchans,” Oeuvres complètes IV, 590–591).

85. See especially Henrich, “Fichtes ursprüngliche Einsicht,” 191; and Brandt, “Rousseau und Kant's ‘Ich denke,’” 16. Brandt sees “parallels” between Rousseau's and Kant's notions of the self but he does not claim that Rousseau's remarks on the topic were in any way a decisive influence on Kant.

86. Emile or On Education, 270. (“Je réfléchis sur les objets de mes sensations, et trouvant en moi la faculté de les comparer, je me sens doüé d'une force active que je ne savois pas avoir auparavant,” Oeuvres complètes IV, 571). Comparative ideas (relational ideas), Rousseau says, are not sensations, “although my mind produces them only on the occasion of my sensations” (Emile or On Education, 271; “Ces idées comparatives [ … ] ne sont certainement pas des sensations, quoique mon esprit ne les produise qu’à l'occasion de mes sensations,” Oeuvres complètes IV, 572).

87. Emile or On Education, 271. (“Ou nous ne sentirions jamais rien hors de nous, ou il y auroit pour nous cinq substances sensibles, dont nous n'aurions nul moyen d'apercevoir l'identité,” Oeuvres complètes IV, 573).

88. Emile or On Education, 271. (“Qu'on donne tel ou tel nom à cette force de mon esprit qui rapproche et compare mes sensations; qu'on l'appelle attention, méditation, réflexion, ou comme on voudra; toujours est-il vrai qu'elle est en moi et non dans les choses, que c'est moi seul qui la produis, quoique je ne la produise qu’à l'occasion de l'impression que font sur moi les objets,” Oeuvres complètes IV, 573).

89. Emile or On Education, 270. (“La faculté distinctive de l’être actif ou intelligent est de pouvoir donner un sens à ce mot est,” Oeuvres complètes IV, 571).

90. Buffon, Oeuvres philosophiques, 293.

91. Emile or On Education, 280. (“Une machine ne pense point, il n'y a ni movement ni figure qui produise la réflexion [ … ] Nul être materiel n'est actif par lui-même, et moi je le suis. On a beau me disputer cela, je le sens, et ce sentiment qui me parle est plus fort que la raison qui le combat,” Oeuvres complètes IV, 585).

92. Scholars who would like to see a connection between Kant and Rousseau on this point typically emphasise the fact that there is a reference to Rousseau on the self in Kant's lectures on anthropology. That reference, however, relates to the notion of the sentiment of existence and identity, not to the active forces that Rousseau discusses elsewhere. See Kant, Gesammelte Schriften, vol XXV, 12, for quotations from Rousseau's Émile (Oeuvres complètes IV, 571 and 590): “Etant continuellement affecté de sensations, ou immédiatement, ou par la mémoire, comment puis-je savoir si le sentiment du moi est quelque chose hors de ces mêmes sensations, et s'il peut être indépendant d'elles? Rousseau. L'identité du moi ne se prolonge que par la memoire.” See the discussion in Brandt, “Rousseau und Kant's ‘Ich denke,’” 6–7.

93. For Knutzen, see Thiel, Early Modern Subject, 329–330.

94. For example, Rousseau repeats the old argument that materialism cannot account for the unity and individuality of the self. See Emile or On Education, 279; Oeuvres complètes IV, 584.

95. Emile or On Education, 280. (“Ils sont sourds [ … ] à la voix intérieure qui leur crie d'un ton difficile à méconoitre,” Oeuvres complètes IV, 585).

96. Of course, other thinkers of the time developed the foundational role of an immediate relating to one's own self in different ways. See for example the discussion of J.B. Mérian in Thiel, Early Modern Subject, 372–376.

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