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Crossing boundaries in the Great Lakes

La frontière ethnique comme outil de conquête du pouvoir: le cas du Parmehutu

Pages 303-316 | Received 30 Sep 2008, Published online: 19 Jun 2009
 

Abstract

The Rwandan revolution could have been a social revolution. It became an ethnic one, because it was distorted by an alliance between “Hutu” clerks of Central Rwanda and important “Hutu” lineage heads, landowners of the North and the Northwest Rwanda. Kayibanda and the “group of Kabgayi”, belonging to the westernized elite of Rwanda, intended to remove their “Tutsi” rivals in the race for power and privilege promised by independence. Led by Bicamumpaka, the abakonde leaders wanted to get rid of the “Tutsi” hegemony that Nyanza and the colonizer had imposed on them. These lineages intended to recover the power and the land which they held before colonization. In ubukonde land, though both were listed in the “Hutu” category, the tension ran high between the large land owners and their dependants. The ethnicization of social claims avoided internal social clashes between “Hutu” in these regions and helped to maintain the minimum of cohesion inside Parmehutu, which was weakened by rivalries and divisions from the outset. It was also a way to delegitimize numerous “Hutu” who supported monarchy, described as being “not politically aware”. The archives show that many “poor Tutsi” believed in Parmehutu and voted for it (some even campaigning for it). These people were ultimately the collateral victims of ethnic (not to say racist) radicalization in the fight for freedom Kayibanda claimed to be leading. Colonel Logiest was an expert in revolutionary warfare. From mid-November 1959, he considered that Kayibanda would be his best agent and an objective ally to lead a revolution which would maintain Rwanda in the western and anti-communist orbit. He encouraged the ethnic polarization of the Rwandan society.

Notes

1. Les recherches dont l’état d'avancement est synthétisé dans ces pages s'inscrivent dans le cadre d'une thése en cours á l'Université de Paris I Panthéon Sorbonne sous la codirection de Pierre Boilley et de Jean-Pierre Chrétien (Cemaf). Le sujet en est le rôle et l'action des catholiques belges au Rwanda entre 1950 et 1965.

2. Chrétien, “Hutu et Tutsi au Rwanda et au Burundi”, 139. Lire aussi CitationChrétien, “Introduction. Ethnies, ethnismes, ethnicité”, VI.

5. Vidal, Sociologie des passions, 26.

6. CitationChrétien, “Hutu et Tutsi au Rwanda et au Burundi,” 162.

7. Pour la plupart, les pièces inédites sont extraites des Archives africaines du ministère (Service public fédéral) belge des Affaires étrangères, ci-dessous référencées ArchMAE/AA. Quelques autres viennent des archives du Service général de renseignement du ministère de la Défense nationale (ArchMDN/SGR). Ces dernières pièces m'ont été aimablement communiquées par Jean-Noël Lefevre, co-auteur de Lefevre, Les militaires belges et le Rwanda. Qu'il en soit ici remercié.

8. CitationLemarchand, Rwanda and Burundi, 103–6 et 111–13. Reyntjens, Pouvoir et droit au Rwanda, 313.

9. L’ubukonde était une propriété foncière lignagère. Certains lignages hutu du Nord et du Nord-Ouest étaient les propriétaires “traditionnels” des terres que leurs aïeux étaient réputés avoir défrichées les premiers. Ils étaient les abakonde (singulier: umukonde), mot signifiant “riches propriétaires terriens louant leurs terres.” Les locataires de ces terres étaient des abagererwa (sing.: umugererwa), mot pouvant se traduire par “clients.”

10. Sur ces lignes et celles qui suivent, lire Chrétien, “Hutu et Tutsi au Rwanda et au Burundi,” 155–6.

11. CitationBigirumwami, “Les Problèmes sociaux et ethniques au Ruanda.”

12. Sur ces lignes et celles qui suivent, lire Vidal, “De la religion subie au modernisme refusé,” 82–3.

13. Vidal, Sociologie des passions, 28–35. Sur la “quatrième ethnie,” lire aussi Vidal, “De la religion subie au modernisme refusé,” 82–3.

14. Vidal, Sociologie des passions, 28–35.

15. Chrétien, “Hutu et Tutsi au Rwanda et au Burundi,” 156.

16. A ce propos, F. CitationRudakemwa, L'Evangélisation du Rwanda, 287–8 écrit: “Tandis que les rejets du groupe scolaire était vite récupérés par les services de l'administration coloniale, les fils des roturiers renvoyés du séminaire devaient se contenter d'emplois inférieurs ne correspondant ni à leurs ambitions ni à leur niveau de formation. La plupart restaient sans emploi et devaient retourner travailler la terre, tandis que d'autres étaient engagés par la mission. Exceptionnellement, ils étaient recrutés par les services de l'administration coloniale ou du pouvoir coutumier. Leur nombre augmentait chaque année. Ils formaient un groupe important de lettrés flottant entre la société traditionnelle (sic) rwandaise et le monde européen. Ils étaient frustrés (souligné par nous NDLS).” Sur la place et le rôle des “intellectuels frustrés” (alienated intellectuals) avant et pendant la Révolution française, lire notamment CitationDarnton, Bohème littéraire et révolution. CitationChartier, Les Origines culturelles de la révolution française. Sur les alienated intellectuals, lire CitationCurtis, “The Alienated Intellectuals,” 25–43. Voir aussi CitationByanafashe, “Politisation des antagonismes et des attentes au Rwanda,” 99–107.

17. Kayibanda, “Les évolués de campagne,” 56–63. Ainsi que l’écrit CitationLinden, “c’était une philosophie pour instituteur hutu, coupé de l'intelligence tapageuse des intellectuels tutsi des petites villes et toujours considéré comme un paysan par les chefs catholiques.” Linden, Christianisme et pouvoirs au Rwanda, 307.

18. “Témoignage de Jean-Baptiste Sagahutu. Gitarama: 15 décembre 1959,” in ArchMAE/AA. Voir aussi la composition du conseil de la sous-chefferie Kirengeri (chefferie de Marangara – territoire de Nyanza/Gitarama à partir de début 1959) après les élections de 1956 (in ArchMAE/AA). Sindibona y est identifié comme conseiller, moniteur et Mututsi.

19. A raison de deux territoires par semaine, les Rwandais élirent leurs conseillers communaux (municipaux). Le MDR-Parmehutu remporta 70.4% des voix (2201 élus) pour 7.4% (233) à l'Aprosoma ; 6.0% au cartel Aprosoma-Parmehutu (189) ; 6.6% (209) au RADER ; 1.7% (56) à l'UNAR (qui appela au boycott sans retirer ses candidats) et 7.9% (237) aux autres partis. Le taux d'abstention fut de 21.8%. Voir notamment Reyntjens, Pouvoir et droit au Rwanda, 283.

20. Pour les chiffres qui suivent, lire Imvaho no. 20, 15 septembre 1960.

21. Les autres “petites” listes décrochant la fonction de “chefs de commune” étaient: 2 listes Abatali mu mitwe, 2 listes Cultivateurs, 2 individuels, 2 indépendants, 1 Association du parti démocrate-chrétien (Apadec), 1 liste Habiyambere, 1 liste Eleveurs (Imvaho no. 20, 15 septembre 1960).

22. La réunion au cours de laquelle le conseil communal de Kavumu avait élu un “chef de commune” en aoÛt 1960 ayant été entachée d'irrégularités, l'autorité invita le conseil à revoter. Le 6 octobre, le Conseil choisit le nouveau bourgmestre à l'unanimité des 16 conseillers présents (13 Parmehutu, 2 Rader et 1 Apadec). Cinq élus Apadec ne participèrent pas au vote. Le “chef de commune” ainsi élu fut M. Munyandamutsa, un Hutu ancien sous-chef intérimaire de la sous-chefferie de Sogwe et ancien comptable de la chefferie du Marangara, d'o[ugrave] il était originaire (Imvaho no. 22, 15 octobre 1960).

23. “Liste des chefs de commune du Ruanda arrêtée au 30 aoÛt 1960. Kigali: Territoire du Ruanda-Urundi. Résidence du Ruanda. Bureau de l'information. 2 septembre 1960,” in ArchMAE/AA et Imvaho no. 18, 19 et 20, respectivement des 15 et 31 aoÛt et 15 septembre 1960.

24. Kigali (centre urbain) ; Astrida (CU) et Kisenyi (CU). Tous trois furent élus sur des listes Intérêts communaux (IC).

25. Imvaho no. 20, 15 septembre 1960. Au 1er septembre 1960, une commune était sans titulaire (cfr note 21).

26. Territoire de Kigali: commune de Bweramvura (Buliza) ; territoire de Nyanza: commune de Shari (Mayaga) ; territoire de Kibungu: communes de Kibungo (Gihunya-Migongo), Gati et Mukarange (Buganza-sud). A Bweramvura, le taux de participation avait été de 99,1% et le Parmehutu avait empoché l'ensemble des dix-sept sièges en jeu ; à Shari, le taux de participation avait été de 3,9% (douze sièges pour le Parmehutu ; trois Abakiga et un indépendant) ; à Kibungo, le taux de participation avait été de 8.3% (neuf sièges pour le Parmehutu ; cinq pour l'Unar et deux indépendants) ; à Gati, le taux de participation avait été de 30.8% (douze sièges pour le Parmehutu ; quatre pour le Rader et deux pour l'Unar); à Mukarange, le taux de participation avait été de 16.2% (huit sièges pour le Parmehutu trois pour le Rader et un pour l'Unar). Pour les données des communes de Bweramvura, Kibungo, Gati et Mukarange, voir Imvaho no. 16, 31 juillet 1960. Pour les chiffres de Shari, voir “Elections communales 1960,” annexe à “Lettre au Ministre du Congo belge et du Ruanda-Urundi. Territoire du Ruanda-Urundi. Service des Affaires politiques et indigènes. Usumbura: 19 juillet 1960,” in ArchMAE/AA.

27. Communes de Muramba (Cyeza) et de Mibirizi (Impara).

28. Territoire de Kigali: communes de Gicaca (Buganza-Sud), Kanzenze, Gashora et Ngenda (Bugesera) ; territoire de Byumba: commune de Bweya (Mutara).

29. Territoire de Nyanza (Mayaga): le “chef de commune” Apadec dans la commune de Munyinya et le Liste des éleveurs dans celle de Muyira.

30. Commune de Mururu (Biru).

31. Territoire de Kibungu: commune de Matongo (Gihunya-Migongo). En territoire de Kibungu, le boycott de l'Unar priva ce parti de plusieurs victoires locales probablement écrasantes dans une région o[ugrave] le Parmehutu ne s’était même pas donné la peine de préparer des listes avant que l'Unar lance son appel au boycott (Reyntjens, Pouvoir et droit au Rwanda, 279). La commune de Matongo fournit un contre-exemple (qui n'invalide cependant pas le constat de F. Reyntjens): le boycott n'empêcha pas 623 électeurs sur 2133 inscrits de se déplacer (taux de participation: 29.2%) pour aller voter et donner dix sièges à l'Unar, trois au Rader et un au Parmehutu. C'est ainsi que le bourgmestre de Matongo fut un Hutu élu sur une liste unariste. Sur le caractère très inégal de l'application des consignes de boycott par les cadres, les militants et les sympathisants de l'Unar, lire d'Hertefelt, “Les Elections communales et le consensus politique au Rwanda,” 424–5.

32. Trois communes sont concernées: Murambi, Rukara et Gakenke. A Murambi, onze sièges sur vingt revinrent au Parmehutu, huit au Rader et un à la “liste individuelle” (Imvaho no. 16, 31 juillet 1960). Le sieur Gashugi, un raderiste, obtint pourtant le maïorat. Selon Imvaho (no. 20, 15 septembre 1960), il était tutsi. D'après la “Liste des chefs de commune … ” (voir note 22), il était hutu. A Rukara, sept des quinze sièges allèrent au Parmehutu, sept à l'Association des cultivateurs et un à la “Liste individuelle.” Le maïorat revint à un certain Kabera, un Hutu de la liste Abahinzi (Imvaho, no. 20, 15 septembre 1960), étiqueté Hutu du “Rader” dans la “Liste des chefs de commune … .” Au Buganza-Nord, le troisième bourgmestre possiblement Rader fut le nommé Kagubare, un Hutu élu à Gakenke (Imvaho no. 20, 15 septembre 1960). Dans cette commune, deux sièges allèrent au Parmehutu, un à l'Unar, treize au Rader et un à la “Liste individuelle” (Imvaho no. 16, 31 juillet 1960). Selon la “Liste des chefs de commune … ,” Kagubare fut élu sur la liste Abahinzi. Vu la répartition des sièges, il y a tout lieu de penser qu'il était raderiste. Dans les listes publiées, la commune de Gakenke suit ou précède celle de Rukara, on peut donc penser à une erreur de secrétariat et poser qu’à Gakenke, le bourgmestre fut un raderiste (le Hutu Kagubare) et qu’à Rukara, le bourgmestre fut le Hutu Kabera (liste Abahinzi). Gashugi (bourgmestre à Murambi) était un Hutu. Sans quoi, il n'y aurait pas eu quinze, mais seize bourgmestres tutsi (total pour lequel la résidence n'a guère pu se tromper). Au Buganza-Nord, il y eut donc bien un second bourgmestre hutu raderiste, comme l'indique la “Liste des chefs de commune … ” et les deux bourgmestres hutu membres du Rader furent Kagubare à Gakenke et Gashugi à Murambi. Pour plus de détails, voir notre propre thèse, à paraître (NDLS).

33. “C. NTORANYI. Note au chef de service des Affaires politiques du Ruanda-Urundi. Shangugu: 30 novembre 1960,” in ArchMAE/AA.

34. “Rapport ‘SÛreté’ de la première quinzaine d'octobre. Shangugu: 19 octobre 1960,” in ArchMAE/AA.

35. “Note au commissaire de la SÛreté à Kigali. Shangugu: 2 novembre 1960,” in ArchMAE/AA.

36. V.C. CitationNijs (Souvenirs d'un administrateur territorial, passim, spéc. 279–80, 494–500, 511, 522–3) insiste à plusieurs reprises sur le fait que les “petits Tutsi” sont du côté des partis hutu. Nijs (428–9) rapporte aussi qu’à l'occasion des élections communales de l’été 1960, le Parmehutu obtint 83% des voix alors que la population compte 30 à 35% de Tutsi. Il tempère néanmoins la portée de ces chiffres en soulignant qu'un passage de P. Bwanakweri engendra un taux d'abstention local de 41.7% dans son ancienne chefferie de Rusenyi (la plus peuplée des trois chefferies du territoire de Kibuye). Nijs (447) était surnommé “le Tutsi” par ses collègues.

37. Nijs, Souvenirs d'un administrateur territorial, 497–8. Selon CitationLe problème des réfugiés et sinistrés après les troubles de 1959–1960, 49), il y avait de 30 à 35% de Tutsi en territoire de Kibuye (pour un total de 165,330 habitants).

38. Ces “petits Tutsi” sont “les simples Batutsi (au moins 90%)” de Chrétien (L'Afrique des Grands Lacs, 249), ceux dont il écrit qu'ils “peuplaient les collines” et qu'on ne les voyait pas tant l’équation entre Tutsi et chefs (au sens large) imprégnait les esprits.

39. Les 17% mentionnés par Nijs dans son rapport semblent être une approximation langagière, car le Crisp (Courrier africain hebdomadaire, Bruxelles: Crisp, no. 36, 17 octobre 1961, 19–20) indique qu'en territoire de Kibuye, les élections donnèrent 63,359 voix et deux sièges au Parmehutu, 15,039 voix et un siège à l'Unar, 969 voix et aucun siège au Mouvement indépendant, une liste locale. Soit 79,367 votes valablement exprimés, dont 79.81% pour le Parmehutu, 18.94% pour l'Unar et 1,22% pour le Mouvement indépendant. Ignorant, pour établir le taux de participation, tant le nombre des votes blancs et nuls que celui des électeurs inscrits, nous avons utilisé les taux de l’échelon national, soit respectivement 1.66% et 95.59%. Résultat: une double estimation de 80 684 votes exprimés valablement ou non et de 84,406 électeurs inscrits.

40. Nijs, Souvenirs d'un administrateur territorial, 494.

41. CitationHarroy, Rwanda, 28, 234–5 et 505–7.

42. Harroy, Rwanda, 478. Sur les “petits Tutsi,” voir aussi pp. 28, 234, 360–1 et 506. Voir encore Kinyamateka, 1er mai 1959 et “B.I. n°257. Usumbura: 20 mai 1959,” in ArchMAE/AA.

43. Si l'on reprend les pourcentages admis pour les ethnies rwandaises (Hutu: 84 ; Tutsi: 15 ; Twa: 1) et qu'on y applique les ratios de Kibuye (31.4% des électeurs tutsi auraient voté pour des partis “hutu” en septembre 1961 lors d’élections dont le taux de participation fut de 95.59% à l’échelon national), on peut estimer que les 4.70% (des inscrits) des électeurs tutsi qui votèrent pour le Parmehutu et l'Aprosoma (81.2% des suffrages valables à eux deux) auraient fourni 5.78% des électeurs de ces formations. Ces approximations grossières (même si la forte participation réduit la marge d'erreur) mériteraient des investigations plus précises. Voir aussi note ci-dessous.

44. Pour les résultats à l’échelon national, voir Reyntjens, Pouvoir et droit au Rwanda, 303; CitationKagame, Un Abrégé de l'histoire du Rwanda, 325 et Courrier africain hebdomadaire, Bruxelles: Crisp, no. 36, 17 octobre 1961, 19–20. Au plan national, le Parmehutu (974,239 voix soit 77.7%) et l'Aprosoma (44,830 soit 3.5%) récoltèrent ensemble 1,019,063 voix soit 81.2% des votes valables (77.61% des inscrits) pour 211,929 voix (16.8%) à l'Unar (16.59% des inscrits), 4,172 voix (0.3%) au Rader et 20,636 voix (1.7%) aux autres listes. Si l'on accepte qu’à Kibuye, 19 Tutsi votèrent pour l'Unar pendant que 11 préféraient les partis “hutu” (voir note ci-dessus) et qu'on transpose ce ratio à l’échelon national, on obtiendrait 134,221 Tutsi qui auraient voté Unar contre 77,707 les partis “hutu,” soit 7.62% des électeurs de ces deux formations politiques.

45. “Rapport renseignement période du 1er au 30 octobre 1961. COMRU Usumbura: 6 novembre 1961,” in ArchMDN/SGR-RS. Sur les militaires belges au Rwanda, lire CitationLefevre, Les militaires belges et le Rwanda, 39–154.

46. CitationKalibwami, Le catholicisme et la société rwandaise, 534–7.

47. Imvaho no. 15, 24 juillet 1960.

48. Citationd'Hertefelt, “Les Elections communales et le consensus politique au Rwanda,” 436.

49. “Rapport hebdomadaire. Période du 1er au 8 aoÛt 1960. Gitarama,” in ArchMAE/AA.

50. CitationMusangamfura, “Le parti MDR Parmehutu,” 99.

51. “Rapport renseignements semaine du 1er au 30 novembre 1961. COMRU. Usumbura: non daté,” in ArchMDN/SGR-RS.

52. “AT NIJS. Rapport au résident spécial. Kibuye: 19 juin 1960,” in ArchMAE/AA.

53. “Télégramme diplomatique no. 387. Télégramme du consul Mazoyer à la Direction Afrique du Quai d'Orsay. Léopoldville: 16 novembre 1959,” in ArchRFMAE/Direction d'Afrique du Quai d'Orsay (cité in CitationPeries et Servenay, Une guerre noire, 95).

54. Nous aurons l'occasion d'aborder ce sujet plus avant dans notre thèse (NDLS).

55. “Prise de position du Mouvement de l’émancipation hutu. Supplément à Jyambere, no. 5: 3 janvier 1960,” in Papiers Pochet I, no. 3 (2006): 37–41.

56. “AT PATTYN. Rapport confidentiel. Période du 3 au 17 octobre 1960. Kisenyi: 17 octobre 1960,” in ArchMAE/AA.

57. CitationKayibanda et alii, “Appel pathétique du Ruanda,” 247–53.

58. Harroy, Rwanda, 506.

59. Bem: breveté d’état-major (dans l'armée belge). Brevet délivré par l'Ecole de guerre, sise avenue de Cortenbergh à Bruxelles.

60. “Rapport de la SÛreté. Kigali: 2 décembre 1959,” in ArchMAE/AA.

61. “Note pour Prosur USA. Kigali: 18 novembre 1959,” in ArchMAE/AA.

62. Reyntjens, Pouvoir et droit au Rwanda, 505–6.

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