Notes sur Dryinus Tarraconense (Hym. Dryinidae) Prédateur d'Une Cicadelle

Résumé

L'évolution de Dryinus tarraconensis se présente comme suit: dès juin, l'adulte nouvellement éclos dépose un œuf sur une membrane intersegmentaire à la face dorsale de l'abdomen d'une Cicadelle qu'elle a saisie. La jeune larve, qui éclot une dizaine de jours après la ponte, reste fixée au même point, abritée dans une coque sphérique formée de ses exuvies successives et toujours en dehors de l'hôte.

Lors de sa dernière mue, la larve perfore le tégument de son hôte et le vide entièrement. Son enveloppe éclate alors; elle s'en échappe et va à peu de distance, sur la tige même qui la portait, tisser la coque dans laquelle elle prendra la forme nymphale. Après un temps variable, l'adulte découpe un opercule dans sa coque et se libère.

Cette génération en donnera une nouvelle dont les larves qui construisent leur coque à la fin d'août, passeront l'hiver.

Il est très probable que, tout au moins dans ses grandes lignes, ce cycle évolutif se retrouve chez l'ensemble des Dryinidés pourvus de pattes antérieures ravisseuses: une série d'observations, encore bien incomplètes, que j'ai pu faire sur un Gonatopus prédateur de Cicadelles proportionnées à sa taille, m'a montré que la recherche et la capture de l'hôte, la mise en place de l'œuf, l'évolution toute externe de la larve parasite, son repas final et l'existence de deux générations dans l'année, présentent une identité à peu près complète avec ce qui a été noté chez Dryinus tarraconensis. La coque nymphale a aussi pareille structure; toutefois, sur les centaines de coques dont la construction a pu être observée, aucune n'a été établie sur là tige nourricière de l'hôte en dépit de la variété des supports acceptés.