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Introduction

Préface

1. Introduction

Au cours des 8 dernières années, notre compréhension de la pathogenèse, de l’immunologie et de l’épidémiologie de la tuberculose a connu des avancées majeures. Après de trop nombreuses décennies d’inaction, la dernière décennie a assisté à la mise au point de nouveaux diagnostics et de nouveaux programmes de traitement de l’infection tuberculeuse et de la TB pharmacorésistante. La présente 8e édition des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse (les Normes) a fait l’objet d’une révision majeure visant à intégrer une grande partie des nouvelles connaissances acquises, tout en s’inscrivant dans la lignée des sept éditions précédentes qui ont été publiées en 1972 (avec un supplément sur les enfants en 1974), 1981, 1988, 1996, 2000, 2007 et 2013.

Plus précisément, en réponse aux commentaires formulés par les utilisateurs des versions précédentes des Normes, certaines sections ont été augmentées, tandis que d’autres ont été réduites ou supprimées. Par exemple, le chapitre sur la vaccination par le bacille de Calmette-Guérin a été retiré. Le contenu mis à jour figure désormais au chapitre sur la tuberculose de l’enfant. Le chapitre sur les maladies dues aux mycobactéries non tuberculeuses a été retiré également. Certaines parties de ce chapitre figurent désormais au chapitre sur le diagnostic de la tuberculose active. Un nouveau chapitre sur le rendement du programme de surveillance de la TB complète de façon appropriée la nouvelle édition des Normes (promotion des normes relatives aux programmes de traitement antituberculeux).

Le présent ouvrage a pour but de continuer à fournir aux cliniciens et aux professionnels de la santé publique des renseignements pratiques sur la gestion de tous les aspects de la pathogenèse, de l’épidémiologie et de la prise en charge de la TB au Canada. Les recommandations concernent toutes les personnes à risque ou chez lesquelles une TB latente ou active est confirmée. Les utilisateurs spécifiques visés sont notamment: les décideurs, les professionnels de la santé publique, les spécialistes de la prise en charge de la TB (par exemple, les internistes, les pneumologues, les spécialistes des maladies infectieuses) et les dispensateurs de soins primaires.

Il convient de noter que le présent ouvrage ne remplace nullement les exigences provinciales ou territoriales en matière de législation, de réglementation, de politiques ou de pratique ni aucune ligne directrice professionnelle qui régit la pratique des professionnels de la santé dans leur province ou territoire respectif. De même, les Normes ne sont pas destinées à se substituer aux consultations concernant la prise en charge des patients ou la gestion d’autres situations entre les dispensateurs de soins et les spécialistes de la tuberculose.

Les Normes font mention de différents tests, traitements et interventions. La plupart du temps, les auteurs ont eu recours pour les désigner à des termes génériques plutôt que d’employer des noms de marques ou de fabricants. Cependant, dans les quelques cas où il existait un seul fabricant ou lorsqu’un seul produit était offert, le nom de la marque a été utilisé, car le lecteur pourra mieux comprendre de quoi il s’agit si on utilise un nom qu’il est plus susceptible de connaître. L’usage de noms de marques et de sources commerciales ne sert qu’à l’identification et ne signifie pas que la Société canadienne de thoracologie (SCT) favorise l’utilisation d’une marque ou d’une source en particulier.

2. Collaborateurs

3. Remerciements

Le directeur de la rédaction et les rédacteurs adjoints tiennent à exprimer leur reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à l’élaboration et à la production de la présente édition des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse. Mentionnons entre autres:

  • Les collègues des programmes de prévention et de lutte contre la tuberculose dans tout le Canada dont bon nombre ont signé ou cosigné des chapitres.

  • Les programmes provinciaux et territoriaux de lutte antituberculeuse qui déclarent de façon confidentielle et non nominative les cas de tuberculose pour la surveillance nationale de la maladie; ainsi que les membres du Réseau technique canadien des laboratoires de tuberculose et leurs équipes pour leur participation à la surveillance nationale de la résistance aux antituberculeux.

  • Les collaboratrices de la Société canadienne de thoracologie, Janet Sutherland et Anne Van Dam, ainsi que les membres du Comité des lignes directrices canadiennes en santé respiratoire (CLDSR) de la SCT pour leurs précieuses contributions à l’examen des chapitres et des annexes: Dr Najib Ayas, Dr Martin Kolb, Dr David Zielinski, Dre Dhenuka Radhakrishnan, Dre Clare Ramsey, Dr Christopher Licskai, Lisa Wickerson, Raymond Aceron, Dre Gail Dechman et Dre Erika Penz. La SCT tient à remercier avec une profonde gratitude Dr Samir Gupta (président) ainsi que Dr Sanjay Mehta (vice-président) du CLDSR pour leur avis de spécialistes et leurs conseils tout au long de l’élaboration de la présente édition. L’Association pour la microbiologie médicale et l’infectiologie Canada (AMMI), y compris les réviseurs externes Dre Fiona Smaill, Dr Alena Tse-Chang et Dre Shannon Turvey ainsi que le Conseil de l’AMMI Canada, Dr Jared Bullard, Dre Karen Doucette, Dre Sarah Forgie, Dr Todd Hatchette, Dr Shariq Haider, Dre Susy Hota, Dr Philippe Lagacé-Wiens, Dr Andrew Simor, Dre Karina Top, Dr Yves Longtin, Dre Kelly MacDonald, Dre Deborah Yamamura et Riccarda Galioto. L’AMMI Canada tient à remercier tout particulièrement Dre Christina Greenaway pour sa contribution à titre de représentante de liaison à l’élaboration de la présente édition des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse.

  • L’Agence de la santé publique du Canada, y compris Dre Alanna Fitzgerald-Husek et Dr Chris Archibald

  • Services aux Autochtones Canada, y compris Andrea Monahan, Cynthia Tardivel, Kim Daly, Pamela Wolfe-Roberge et Dr Tom Wong

  • Le Comité consultatif national sur la prévention et le contrôle des infections, Agence de la santé publique du Canada

  • Rédactrice médicale: Heather Blumenthal

  • Adjointe de recherche: Newsha Mahinpey

4. Réviseurs externes

Nous remercions les réviseurs externes suivants pour leur précieuse contribution:

5. Méthodologie

Tout comme par le passé, chaque chapitre a été rédigé par des auteurs de différentes régions du Canada qui possèdent une expertise dans des domaines précis. Le comité de rédaction composé de membres qui possèdent une vaste expertise dans les aspects cliniques et de santé publique de la TB a procédé à la révision des différentes versions de chaque chapitre afin de garantir la clarté et la cohérence optimales de l’information et des recommandations connexes. La présente édition est également le fruit d’une collaboration étroite avec l’Association pour la microbiologie médicale et l’infectiologie Canada (AMMI Canada) dont les représentants experts ont agi à titre d’auteurs de chapitres et de réviseurs externes.

Les Normes ont été rédigées en 2021. De janvier à mars 2021, les auteurs de chapitres, avec la contribution du comité de rédaction, ont sélectionné les domaines de contenu prioritaires. Les chapitres des Normes de la 7e édition ont été évalués. Des mises à jour ou de nouvelles sections ont été ajoutées et des sections obsolètes ont été supprimées par consensus du comité de rédaction et des auteurs de chapitres ainsi que sur la base des résultats d’une enquête réalisée en 2018-2019 auprès des utilisateurs de la 7e édition des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse. Les questions d’intérêt ont été étudiées selon la méthode PICO et ont porté sur le(s) groupe(s) de patients à inclure, les interventions à examiner, les groupes témoins à inclure dans le cadre des études de différentes interventions et les résultats d’intérêt.

Tout comme dans les éditions précédentes, la 8e édition des Normes repose sur les meilleures données probantes scientifiques existantes. Chaque groupe d’auteurs de chapitres a effectué des recherches documentaires concernant leurs chapitres respectifs de mars à juillet 2021. Les auteurs de chaque chapitre ont ensuite examiné avec soin toutes les données probantes publiées, en soulignant les études les plus récentes, en particulier les revues systématiques récentes. Compte tenu de la portée des Normes, avec plus de 120 énoncés de bonnes pratiques et plus de 125 recommandations différentes dans 15 chapitres, l’ensemble du processus GRADE n’a pas été suivi. Bien que des outils d’évaluation officiels n’aient pas été utilisés, tous les auteurs ont été tenus d’évaluer la qualité des données probantes et le risque de biais de toutes les études incluses afin de déterminer le niveau de preuve (voir la section suivante). Pour chaque recommandation, le groupe d’auteurs est parvenu à un consensus sur la force de celle-ci (forte ou conditionnelle) selon un cadre établi (voir la section suivante), y compris son évaluation de la qualité globale de l’ensemble des données probantes. Les recommandations ont été ensuite soumises à l’examen et à l’approbation du président du Comité des lignes directrices canadiennes en santé respiratoire (CLDSR) de la SCT afin d’optimiser le langage utilisé pour chaque recommandation en vue de la bonne applicabilité de celle-ci.

Les points clés sont présentés au début de chaque chapitre. Ils ont été choisis pour être mis en exergue par consensus entre les auteurs de chaque chapitre.

5.1. Définitions relatives aux énoncés utilisés dans les Normes

Forte recommandation: (« Nous recommandons fortement… »)

Définition: La mesure/l’intervention doit être réalisée dans la plupart des cas et constitue l’option privilégiée pour la plupart des personnes. Les auteurs sont certains que l’intervention présente plus d’avantages que d’inconvénients (recommandation « pour » l’intervention) ou plus d’inconvénients que d’avantages (recommandation « contre » l’intervention – « Nous déconseillons fortement… »). Les auteurs estiment peu probable que les études futures de l’intervention entraînent un changement important de l’orientation et de l’ampleur des effets estimés (risques et avantages).

Ces recommandations sont en général fondées sur des données probantes « SOLIDES » telles que définies dans la section suivante. Les autres facteurs déterminants sont notamment une ampleur accrue des effets et/ou l’ampleur de l’écart entre les avantages et les inconvénients, la conformité aux valeurs et aux préférences des patients et la forte faisabilité selon les ressources disponibles. Ils sont résumés dans les sections suivantes.

Recommandation conditionnelle: (« Nous recommandons de façon conditionnelle… »)

Définition: La mesure/l’intervention doit être envisagée selon la probabilité des avantages et des inconvénients pour un patient. Les auteurs estiment que l’intervention présente un net avantage, mais ne sont pas certains de l’ampleur des avantages et/ou si les avantages l’emportent sur les risques. Il est raisonnable de penser que de nouvelles études pourraient changer l’estimation de l’ampleur des risques et des avantages (et donc entraîner des modifications dans les recommandations).

Ces recommandations sont en général fondées sur des données « PEU PROBANTES », voire « MÉDIOCRES » (ou de mauvaise qualité). Les autres facteurs déterminants sont notamment une ampleur moindre des avantages et des inconvénients, une conformité incertaine aux valeurs et aux préférences des patients et/ou une faisabilité incertaine par rapport aux ressources nécessaires.

Énoncé de bonnes pratiques

Définition: Les auteurs auraient recours à l’intervention/exécuteraient la mesure dans la plupart des cas et pour la plupart des patients. Ces énoncés sont fondés sur un consensus clair entre les spécialistes sur le fait que cette mesure devrait présenter des avantages (ou des inconvénients dans le cas d’un énoncé « contre »), mais il y a peu ou pas de données probantes à l’appui. Ce type d’énoncé est réservé aux sujets/mesures pour lesquel(le)s il y a peu ou pas de données probantes publiées et il est peu probable que des données probantes soient disponibles à l’avenir.

Règlement

Une recommandation est reconnue comme « règlement » lorsqu’elle est soutenue par les lois provinciale, territoriale ou fédérale de l’autorité dans le domaine approprié (par exemple, codes de la construction, santé et sécurité au travail). Aucune force de la preuve n’y est rattachée. Les règlements constituent une forme de loi et définissent l’application et la mise en œuvre de la législation. Les règlements sont établis en vertu d’une loi et sont promulgués par l’organe auquel le pouvoir d’adopter des règlements a été délégué tel qu’un ministère, etc.

5.2. Jugements concernant la qualité des données probantes utilisées dans les Normes

5.3. Facteurs supplémentaires qui ont influencé les décisions des auteurs concernant de fortes recommandations ou des recommandations conditionnelles

6. Processus d’examen et d’approbation

Chacun des chapitres a fait l’objet d’un examen approfondi. Tous les chapitres ont été examinés par le directeur de la rédaction, au moins un rédacteur adjoint et un autre auteur de chapitre avant une réunion de tous les auteurs qui a eu lieu sur deux jours les 23 et 24 septembre 2021. Lors de cette réunion, chacun des chapitres a été présenté par les auteurs. Les réviseurs ont ensuite apporté leurs commentaires et, pour finir, tous les auteurs ont exprimé leur opinion. Des séances spécifiques ont été consacrées, lors de cette réunion, à l’examen des données probantes et aux débats sur les recommandations concernant le traitement sous observation directe (figurant au Chapitre 5: Le traitement de la tuberculose active) ainsi qu’à l’examen des données probantes relatives aux effets du traitement à réduire la contagiosité et la transmission de la TB avec des recommandations sur l’arrêt de l’isolement respiratoire (figurant dans l’Annexe B - Évaluation et recommandations relatives à la fin de l’isolement). Un consensus a été atteint sur ces deux sujets au cours de la réunion.

À la suite de la réunion de tous les auteurs, chaque chapitre a été révisé par les auteurs de chapitres, puis examiné par le directeur de la rédaction. Les versions révisées ultérieures ont été envoyées pour examen externe à des experts en la matière (choisis par le directeur de la rédaction et/ou les auteurs de chapitres). Les chapitres sélectionnés ont été examinés par des représentants de l’AMMI Canada. De plus, tous les chapitres ont fait l’objet d’un examen indépendant par des membres du CLDSR. Chaque réviseur a fourni un examen détaillé et des propositions. Les auteurs ont réagi à ces examens et toutes les révisions ultérieures ont été examinées par le directeur de la rédaction. Après confirmation, le CLDSR a recommandé l’approbation des lignes directrices auprès du comité de direction de la SCT.

7. Mises à jour futures

Les Normes seront soumises à une révision officielle tous les trois ans ou avant afin de déterminer si des mises à jour sont nécessaires et la nature de ces mises à jour, conformément au modèle de lignes directrices évolutives de la SCT. Un groupe de membres utilisera également la base de données McMaster Plus de la SCT qui est mise à jour en permanence et grâce à laquelle les membres seront avisés de la publication de nouveaux articles sur les principales questions PICO (à compter de la date de la dernière recherche documentaire réalisée pour ces lignes directrices). Cela permettra aux membres de prendre en compte rapidement les mises à jour contenant des données probantes en constante évolution et facilitera les analyses documentaires officielles.

Énoncé de divulgation

Les éditeurs et auteurs des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse ont déclaré des conflits d’intérêts potentiels au moment de leur nomination et ceux-ci ont été mis à jour tout au long du processus, conformément à la politique de divulgation des conflits d’intérêts de la Société canadienne de thoracologie. Les déclarations de conflits d’intérêts des membres individuels sont publiées sur le site Web des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse.

Financement

Les Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse, 8e édition, sont financées conjointement par la Société canadienne de thoracologie (SCT) et l’Agence de la santé publique du Canada. Elles sont éditées et publiées par la SCT en collaboration avec l’Association pour la microbiologie médicale et l’infectiologie Canada (AMMI Canada). Il importe cependant de souligner que les recommandations cliniques figurant dans les Normes ont été formulées par la SCT. Les éditeurs et auteurs des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse sont responsables devant le Comité des lignes directrices canadiennes en santé respiratoire de la SCT et le conseil d’administration de la SCT. Les éditeurs et auteurs des Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse de la SCT sont fonctionnellement et éditorialement indépendants de toute source de financement et n’ont reçu aucun financement direct de sources externes.

La SCT reçoit des subventions sans restriction qui sont combinées à un compte d’exploitation central afin de faciliter les activités d’application des connaissances assemblées de la SCT et de ses panels de directives et de normes. Aucun bailleur de fonds du milieu des affaires n’a joué un rôle dans la collecte, l’examen, l’analyse ou l’interprétation des publications scientifiques ou dans toute décision concernant les recommandations présentées dans ce document.

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