Abstract
Mais quelle prison? Où suis-je recluse? Je ne vois rien qui m'enferme. C'est dedans que je suis maintenue, en moi que je suis prisonnière. Comment aller dehors?
Il n'est,dans un premier temps, peut-êlre qu'un seul “chemin,” celui qui est historiquement assigné au feminin: le mimetismé. Il s'agit d'assumer, délibérément, ce rôle. Ce qui est déjà retourner en affirmation une subordination, et, de ce fait, commencer à la déjouer. Alors que récuser cette condition revient, pour le fé1ninin, à revendiquer de parler en “sujet” (masculin), soit à postuler un rapport à l'intelligible qui maintient l'indifférence sexuelle.
Luce Irigaray