Abstract
Ocean currents have wide-ranging impacts on seabird movement and survival. By extension, the extreme oscillations they are subject to, such as extreme Indian Ocean Dipole (IOD) events, can also be expected to dramatically influence seabird populations. This study links the extreme IOD event that occurred in 2019–2020 to the unusually high number of Red-necked Phalarope sightings observed in February 2020. We show that the extreme IOD event resulted in low net primary productivity (a measure of plankton growth) offshore from the Somalia-Kenyan coast, where Phalaropes have been tracked in previous winters. We suggest that Phalaropes were therefore forced to move closer to the coast to find food at river estuaries, thus explaining the influx in February 2020. This study calls for closer monitoring of seabird populations in East Africa, particularly during extreme IOD events, which are expected to become more common in the future.
L’influence de l’oscillation extrême du Dipôle de l’Océan Indien sur l’afflux de Phalaropes à bec étroit Phalaropus lobatus au Kenya en 2020
Les courants océaniques exercent une forte influence sur les déplacements et la survie des oiseaux marins. Par extension, on peut s’attendre à ce que les oscillations extrêmes auxquelles ces courants sont soumis, telles que les phases extrêmes du Dipôle de l’Océan Indien (DOI), aient une influence d’autant plus forte sur les populations d’oiseaux marins. Cette étude établit un lien entre l’oscillation extrême de DOI en 2019–2020 et le nombre exceptionnellement élevé de Phalaropes à bec étroit observé sur la côte kenyane en février 2020. Nous démontrons que ce DOI extrême a entraîné de faibles taux de production primaire nette (une mesure de la croissance du plancton) au large des côtes somaliennes et kenyanes, où des Phalaropes avaient été suivies au cours des hivers précédents. Nous suggérons que les Phalaropes ont par conséquent été contraintes de se rapprocher de la côte pour se nourrir dans les estuaires des rivières, expliquant ainsi l’afflux observé en février 2020. Cette étude appelle à une surveillance plus étroite des populations d’oiseaux marins en Afrique de l’Est, en particulier lors d’oscillations extrêmes de DOI, qui ne devraient que s’accentuer à l’avenir.