Speech Discrimination in Noise-Induced Deafness

Abstract

Dans la plupart des cas avancés de dureté d'oreille due au bruit, on peut distinguer deux zones de perte fréquentielle: une zone de faible perte située avant la brusque et caractéristique chute de la sourbe audiométriques, et une zone de forte perte après ladite chute. Les éléments fréquentiels du langage situés avant la chute caractéristique sont normalement perçus, alors que les fréquences acoustiques situées aprés la chute demeurent non perçues. L'oreille souffrant d'une surdité due au bruit, fait ainsi office de filtre passe-bas.

Etant donné que la compréhension normale du langage se fait à l'aide de phrases, et que nous voulons déterminer audiométriquement l'handicap communicatif du sourd, nous avons étudié la compréhension du langage à l'aide d'un test à phrases. Le groupement des résultats a été fait en fonction de la zone de fréquences écouverte par la variation de l'audiogramme.

Si cette variation se produit au dessus de 3.000 Hz la compréhension est à peine affectée; lorsque la variation se situe entre 1.000 et 3.000 Hz nous observons des taux de compréhension trés divers, et notamment sans aucune corrélation su're avec la fréquence de rupture; enfin si la zone de faible perte acoustique se termine en dessous de 1.000 Hz, de plus fortes lacunes de compréhension sont la règie (figure 1). Ces valeurs ne sont toutefois valables que pour l'enceinte de contrôle exempte de bruit perturbateur (figure 2). En présence de bruit de fond, tel que celui qui est toujours présent dans l'environnement acoustique naturel, il peut se produire des difficultés de compréhension, déjà pour une fréquence limite supérieure de 3.000-4.000 Hz; pour une limite de fréquence de 2.000-3.000 Hz la compréhension de la phrase est toujours diminuée; quand enfin la courbe du seuil d'audition descend en dessous de 2.000 Hz la compréhension insuffisante est la règle en milieu acoustique normal.

La cause de cette détérioration réside dans le fait que les bruits du monde environnant tirent leur énergie principale du domaine des basses fréquences, et par conséquent masquent de manière sélective les éléments du langage qui dépendent des basses fréquences: or ceuxci sont précisément ceux qui intéressent ces types de sourds. Nous propons une graduation de la dureté d'oreille due au bruit d'après la compréhension du langage dans les conditions de la vie quotidienne. Car on ne ptu définir le veritable handicap de ces patients que si l'étude comprend les conditions de la communication des sons du langage naturels aussi bien du point de vue de la matière du langage que du point de vue des facteurs du monde environnant.