Résumé
Les sourds aˇgés de plus de 70 ans constituent une part de plus en plus importante parmi les malades fréquentant les centres audiologiques. Leur fournir un appareil est une des taˇches les plus difficiles de la correction auditive prothétique. La difficulté propre à ce problème provient de la synergie principalement d'un déficit auditif cochléobasal, d'une sensibilité plus forte aux sons intenses situés dans les hautes fréquences, d'une diminution de la transformation centrale des messages vocaux et d'une augmentation des seuils différentiels d'une part, ainsi que la réduction des fréquences et la distorsion de la réponse de la parole par la prothèse auditive d'autre part. Une amplification linéaire à large bande de fréquence donne généralement les meilleurs résultats. Mais pour cela les hautes fréquences doivent ětre au début moins amplifiées que les moyennes et les basses. L'appareillage stéréophonique à l'aide de petits appareils portés sur la těte échoue souvent, vu la maladresse manuelle ou le tremblement des personnes aˇgées, qui ne parviennent pas à se servir correctement des minuscules régulateurs. Si l'on prescrit un appareil de poche, il faut pourvoir à l'élimination optima des bruits de frottement. La meilleure solution est de placer l'appareil dans un sac en mousse de caoutchouc qui glisse à peine sur la peau et les větements. L'amplification doit ětre plus faible que chez un jeune malentendant de měme degré de perte auditive. La faculté de perception des signaux acoustiques chez le malentendant aˇgé est réduite; il ne veut pas à l'aide de l'appareil redevenir un entendant normal mais en quelque sorte un malentendant de degré faible ou moyen. Si la compréhension de la phrase à l'aide d'une prothèse reste imparfaite, un entraïnement de la fonction auditive dont on augmente graduellement le degré de difficulté est indiqué et promet du succès. il est avantageux de le combiner avec une substitution médicamenteuse à base d'hormones et de vitamines. En respectant ces règles on obtient, selon nos expériences, une compréhension suffisante de la conversation normale et à voix basse chez près de 80% des malentendants de plus de 70 ans utilisant pour la première fois un appareil.