JAMES BAY HYDROELECTRIC DEVELOPMENT: EVOLUTION OF ENVIRONMENTAL CONSIDERATIONS

Abstract

After giving a brief history of the James Bay hydroelectric development project, the manager of the environment department shows how environmental considerations have evolved as the construction of the La Grande Complex progressed. This evolution owes a lot to the important changes that have occurred in Canada and Québec in the field of environmental protection since the beginning of the seventies and since the launching of the project.During the first phase of the project, efforts were focussed on acquiring a thorough knowledge of the ecology of the territory and on settling native land claims through negotiations which led to the signing, in November 19 75, of the James Bay and Northern Québec Agreement by all parties concerned.Although the social impacts of the project have been a major preoccupation, numerous environmental studies were carried out in order to optimize engineering alternatives and minimize the biophysical impacts of the different works required to harness rivers.For almost all the components of the La Grande Complex, several recommendations were submitted by the environment department at the preliminary stage of a project as well as at the final drafting of the tender document. In a project of such magnitude, it is indeed important to apply a day-by-day control in order to efficiently take environmental considerations into account in the management process.During the construction phase, a special monitoring network was set up to insure a better protection of the environment. Specific environmental provisions designed to complement government rules and regulations were adopted by the Société d’énergie de la Baie James (SEBJ), which integrates them into all its contracts. An officer working on each jobsite reports directly to the jobsite manager and is responsible for the application of these regulations and for the overall protection of the environment. Things have changed since the opening of the first jobsite; today, more than 14,000 people are working on five important jobsites.Efforts are presently concentrated on defining remedial works to be undertaken, such remedial works being associated with reservoirs, construction sites and diversion areas. Moreover, two organizations, created under the provisions of the James Bay and northern Québec Agreement and including native representation, were mandated to determine the measures that can most likely encourage native people to carry on their traditional hunting, fishing and trapping activities.Finally, SEBJ’s environment department has recommended the establishment of an important ecological monitoring program designed to scientifically evaluate the behavior of the various environments prior to and after the filling of the reservoirs. The results of these studies will not only allow a better management of the works, but they will also serve as guidelines in determining the remedial measures to be taken and help in predicting the effects of future developments with greater reliability.

Après avoir fait un bref historique du projet de développement des ressources hydroélectriques du territoire de la Baie James, l’auteur présente l’évolution des préoccupations d’environnement au fur et à mesure de la réalisation du Complexe La Grande. Cette évolution tient compte des changements importants survenus au Canada et au Québec en matière de protection de l’environnement depuis le début des années 70 et au moment de l’annonce officielle du projet.Durant la toute première phase des travaux, les énergies ont surtout été dirigées vers la connaissance de l’écologie du territoire et ont été canalisées en grande partie par les négociations et le règlement des revendications territoriales des autochtones. Ces efforts devaient aboutir à la rédaction de la Convention de la Baie James et du Nord québécois par les parties concernées en novembre 1975.Parallèlement à cette préoccupation majeure des répercussions du projet sur le milieu social, des études d’environnement ont été réalisées dans le but d’optimiser les solutions techniques proposées par les ingénieurs et de minimiser les impacts biophysiques des divers ouvrages nécessaires au harnachement des rivières. De nombreuses recommandations ont été formulées par le service Environnement sur presque toutes les composantes du Complexe La Grande, tant à la phase avant-projet qu’à la phase terminale des documents d’appel d’offres. De nombreux exemples illustrent l’importance qu’une telle révision effectuée au jour le jour peut avoir dans le développement d’un projet d’envergure comme celui de la Baie James, si on veut efficacement tenir compte des aspects de l’environnement dans le processus de gestion.Au cours de la construction des travaux, un système particulier de surveillance a été mis en place pour assurer une meilleure protection de l’environnement. Des directives spécifiques d’environnement, qui complètent et précisent les normes et règlements gouvernementaux, ont été adoptées par la SEBJ et font partie intégrante des contrats avec les entrepreneurs. Sur chacun des chantiers un responsable de l’environnement, qui se rapporte directement au chef de chantier, est chargé de voir à l’application de ces directives et à la protection de l’environnement en général. De nombreux progrès ont été réalisés depuis l’ouverture du premier chantier jusqu’à ce jour où plus de 14,000 hommes oeuvrent dans cinq grands chantiers différents.Présentement, les efforts portent surtout sur la définition des travaux correctifs dont les plus importants sont associés aux réservoirs, aux sites de construction et aux régions de détournement. De plus, deux organismes prévus dans la Convention de la Baie James et du Nord québécois et sur lesquels siègent des représentants autochtones ont comme mandat de préciser les mesures propres à favoriser la poursuite des activités traditionnelles des autochtones dans le domaine de la pêche, de la chasse et du trappage.Enfin, le service Environnement de la SEBJ préconise le développement d’un important programme de surveillance écologique dans le but d’évaluer scientifiquement le comportement des milieux au moment et après la création des réservoirs du complexe. Les résultats de ces études permettront de faire une meilleure gestion des ouvrages, d’orienter les mesures de correction et de prédire avec plus de fiabilité les conséquences des aménagements futurs.