ABSTRACT
Une tension paradoxale existe dans les imaginaires romanesques du second XIXe siècle entre la négociation d’une pudeur féminine révélant l’obsession de l’époque pour préserver l'intimité, et le voyeurisme de textes qui ne cessent de dévoiler cette intimité pourtant sans cesse mise en lumière. Si le dévoilement du corps féminin est revendiqué dans beaucoup de textes critiques, il est beaucoup plus problématique dans les romans, où la plupart des mentions du corps féminins sont voilées d’une gaze périphrastique moins pudique qu’érotique.
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Notes on contributors
Lucie Nizard
Normalienne et agrégée de Lettres Modernes, Lucie Nizard achève actuellement une thèse consacrée à la poétique du désir sexuel féminin dans le roman du second XIXe siècle, sous la direction d'Éléonore Reverzy.