Ontogenesis of visual and olfactory kin recognition, in the ant Myrmica sabuleti (Hymenoptera: Formicidae)

Summary

In the present work, firstly, ant emergence was observed: it is a long, stereotyped, precarious event which may require the help of congeners. Then, our experiments on Myrmica sabuleti Meinert 1861 callow ants emerging apart from or inside their colony showed the following points. 1. Newly emerged workers, even if having never olfactorily perceived nestmates, are attracted by congeners’ odor. They can distinguish such an odor from that of another species of Myrmica as well as somewhat from that of alien workers of the same species. So, they might have acquired, at least partly, the knowledge of their congeners’ odor during their larval life. 2. Callow ants having visually perceived congeners at their emergence move towards a presented congener’s washed corpse. Callow ants having emerged without seeing any congeners do not move towards such a corpse. Callow ants having emerged beside a piece of thyme moved towards a non-odorous (solvent-washed) piece of thyme. So, ants may acquire, at least partly, the knowledge of the visual aspect of their species just at their emergence, probably by imprinting. 3. Very young workers confronted with their congeners’ odor on one hand and their congeners’ visual aspect on the other hand, somewhat prefer the odor, even if these young ants belong to a species which exclusively uses its vision for navigating. So, for very young ants, whatever the species, odors are more important and better known than visual characters.

Résumé

Ontogenèse de la reconnaissance parentale visuelle et olfactive chez la fourmi Myrmica sabuleti (Hymenoptera : Formicidae). L’émergence des ouvrières fut observée: c’est un événement long, stéréotypé, précaire, qui demande l’aide des congénères. Ensuite, des expériences réalisées sur des ouvrières de la fourmi Myrmica sabuleti Meinert 1861, après émergence soit hors de leur société, soit dans celle-ci, ont révélé les points suivants. 1. Les toutes jeunes ouvrières sont attirées par l’odeur de leurs congénères, même si elles n’ont jamais perçu cette odeur. Elles savent distinguer cette odeur de celle d’autre autre espèce de Myrmica et, dans une moindre mesure, de celle d’une ouvrière étrangère de même espèce. Donc, les jeunes ouvrières pourraient acquérir, quoiqu’encore imparfaitement, la connaissance de l’odeur de leurs congénères, durant leur vie larvaire. 2. De jeunes fourmis ayant vu des congénères, lors de leur émergence, s’orientent vers un corps lavé (sans odeur) de congénère. De jeunes fourmis n’ayant vu aucune congénère, lors de leur émergence, ne s’orientent pas vers un tel corps. De jeunes ouvrières, ayant émergé à côté d’une brindille de thym, s’orientent vers une brindille de thym dépourvue de son odeur. Donc, les fourmis pourraient acquérir, du moins partiellement, la connaissance de l’aspect visuel de leur espèce, dès leur émergence, par empreinte. 3. De jeunes ouvrières, confrontées d’une part à l’odeur et d’autre part à l’aspect visuel de leurs congénères, préfèrent l’odeur, même s’il s’agit d’ouvrières qui, plus tard, utiliseront essentiellement leur vision pour naviguer. Donc, pour de jeunes ouvrières, quelque soit l’espèce, les odeurs sont plus importantes et mieux connues que les caractères visuels.

Keywords:

• attraction
• habituation
• imprinting
• innate behavior
• Myrmica ruginodis

Acknowledgments

We are very grateful to Dr. R. Cammaerts for his help in collecting ants and writing the paper, as well as to Mr. T. Sullivan who copyedited the manuscript. We also genuinely thank Dr. L. Signorotti for having kindly discussed with us potential larval experience.