Notes
1. Il porte les indications suivantes: « achevé d’imprimer le 23 mai 1958 », et page 152 : Les Portes-en-Ré, Décembre 1957--Avril 1958. Toutes nos indications de page portent sur l’édition originale.
2. La couverture porte effectivement l’indication « récits », alors que la page de garde (page 5, mais elle n’est pas numérotée) porte étrangement l’indication « roman ».
3. Il n’y avait pratiquement pas de Maltais au Maroc, au temps de la jeunesse de Chraïbi (il y en avait bien en Tunisie et en Algérie). Faut-il lire ici une réminiscence du Faucon Maltais, ce qui refléterait bien l’obsession « oculaire » (« œil de faucon ») présente dans ce récit ?
4. Le vieil homme s’appelle Moussa. De nouveau le Moussa / Moïse de L’Âne : volonté de donner une dimension biblique au récit ?
5. « Œuvre de chair ne commettra qu’en mariage seulement » est la forme sous laquelle on apprenait le septième commandement dans les écoles françaises.
6. Boudjema, plus exactement Bou-Jem c a, est un prénom, tombé en désuétude, qui était souvent donné au Maghreb aux bébés mâles nés le vendredi (Jem c a), jour « sacré » des Musulmans, jour de la prière en commun. Notons que la chrétienne du récit s’appelle Marie. Les prénoms dénotent symboliquement la barrière religieuse entre les deux protagonistes.
7. À propos d’éclanche : Ce mot désignait anciennement l’épaule de mouton (séparée du corps de l’animal). On peut se demander pourquoi l’auteur utilise ce mot très précis. L’explication en est peut-être que l’épaule de mouton rôtie (dal c a m’hammra) est l’un des plats emblématiques de la cuisine marocaine, réservé aux grandes occasions : cas évident d’hystérésis culturelle.