Résumé
Ces vingt dernières années, la prospérité des cultures maraîchères des femmes associée à un déclin des cultures commerciales des hommes a restructuré le “contrat conjugal” qui gouvernait les relations sociales au niveau du ménage dans des centaines de communautés gambiennes. Durant la première phase de cette période prospère, les hommes ont fait des jardins une métaphore conjugale; ces jardins, disaient-ils, dominaient tant la vie des femmes qu'ils en étaient devenus leurs “second maris.” En revanche, les femmes cultivatrices ont accueilli dans leurs vies ces “second maris” comme des sources d'aide financière, à défaut de l'aide financière de l'époux. Les résultats de l'étude prouvent que les femmes maintenant négligent/font impasse aux obligations conjugales au profit de la culture maraîchère alors que les hommes négligent régulièrement de s'acquitter de leur engagements financiers. Une politique discursive a contribué à la création d'une nouvelle autonomie soigneusement conçue pour les femmes qui implique à la fois des obligations et des libertés sociales considérables.