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Abstract
La réforme économique du Zimbabwe sous les auspices de la Banque mondiale et du FMI a commencé en 1991. La première phase du programme, intitulée le Programme d’ajustement économique structurel (ESAP) a duré de 1991 à 1996. La seconde phase, le Programme de transformation sociale et économique du Zimbabwe (ZIMPREST) devrait aller au moins jusqu’à 2002. L’essentiel du débat concernant la performance de la réforme au Zimbabwe tourne autour de trois acteurs principaux: le gouvernement du Zimbabwe (GOZ), les institutions financières internationales (IFI) et l’environnement, particulièrement les sécheresses de 1991–92. Cet article contribue à une discussion plus vaste sur la réforme économique du Zimbabwe de trois façons: la première, en décrivant les grandes lignes de son économie, chronologiquement, structurellement et politiquement; la deuxième, en évaluant son impact sur la production agricole; et la troisième, en évaluant ses conséquences sur la sécurité alimentaire d’un ensemble négligé d’acteurs, les pauvres des villes. L’article conclut que la réforme agricole n’a pas réussi à réattribuer les ressources productives, à réorganiser la distribution spatiale de la production et à augmenter l’accès de diverses classes sociales à la nourriture. De plus, cet échec peut être attribué à un ensemble de facteurs dont la dynamique politico-économique post-coloniale orchestrée par le ZANU (PF) n’est pas le moindre.
