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Paedagogica Historica
International Journal of the History of Education
Volume 40, 2004 - Issue 3
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Original Articles

Réflexions sur la construction d’un champ disciplinaire: les mathématiques dans l’institution jésuite à la Renaissance

Pages 245-259 | Published online: 09 Aug 2006
 

Abstract

The aim of the paper is to provide an analysis of the emergence of mathematics as a scholarly discipline, through the study of the most important agent of education, in the early modern Catholic world: the Society of Jesus. The study of the various sources offered by the institution produces a confrontation between the elaboration of a normative text and local practices, and brings to light the different components of such a construction: a social and political context, which allows the expression of local demands for mathematics; a precise intellectual context, within which a new epistemology of science is developing (the importance is noted of Clavius, the first teacher of mathematics at the Collegio Romano, who defended the new epistemology);and the constitution of a group of professors able to teach it. Through the remarkable documentation left by the Jesuit institution, the enquiry can be developed at different scales (from the local to the universal) and permitting consideration of the “scientific revolution” in terms of both a social and an intellectual process.

Notes

Un bon bilan pour la Compagnie de Jésus grâce aux trois ouvrages récents: G.P. Brizzi & R. Greci (dir.), Gesuiti e università in Europa (secoli XVI–XVIII). Atti del convegno di studi, Parma, 13–15 dicembre 2001 (Bologne, Clueb, 2002); M.T. Borgato (dir.), Giambattista Riccioli e il merito scientifico dei gesuiti nell’età barocca (Florence, Olschki, 2002); M. Feingold (Ed.), Jesuit Science and the Republic of Letters (Cambridge–Londres, MIT Press, 2002).

Je me permets de renvoyer, pour la mise au point bibliographique sur ce point, à A. Romano, “Les jésuites dans la culture scientifique française du XVIIe siècle. Bilans et perspectives”, dans G.P. Brizzi & R. Greci (dir.), Gesuiti e Università, pp. 435–452.

Exemplaire de cette tendance est la contribution de U. Baldini, “Legem impone subactis”. Studi su filosofia e scienza dei Gesuiti in Italia, 1540–1632 (Rome, Bulzoni, 1992).

On renverra notamment à R. Gatto, Tra scienza e immaginazione. Le matematiche presso il collegio gesuitico napoletano (1552–1670 ca.) (Florence, Olschki, 1994); D. Aricò, Scienza, teatro e spiritualità barocca. Il gesuita Mario Bettini (Bologna, Clueb, 1996); R. Moscheo, I gesuiti e le matematiche nel secolo XVI. Mauroilico, Clavio e l’esperienza siciliana (Messine, Biblioteca dell’Archivio storico messinese, 1998).

Parmi les travaux publiés, voir notamment G. Schuppener, Jesuitische Mathematik in Prag im 16. Und 17. Jahrhundert (1556–1654) (Leipzig, Leipziger Universitätverlag, 1999); A. Romano, La contre‐réforme mathématique. Constitution et diffusion d’une culture mathématique jésuite à la Renaissance (Rome, École française de Rome, 1999).

Dans les travaux les plus récents, voir H. Leitão, “Pecularities and Impact of the Mathematical Classes at the Jesuit College of Santo Antão in Lisbon”, et A. Romano, “Teaching Mathematics in Jesuit Schools: Course Content and Classroom Practices”, dans G.A. Bailey, S.F. Harris, T.F. Kennedy & J. O’Malley (Eds), The Jesuits II: Cultures, Sciences and the Arts, 1540–1773 (sous presse).

Sur la question de l’orthodoxie scientifique, les différents travaux sur les censures de la Compagnie ont été particulièrement féconds dans les dernières années: voir, outre l’article fondateur de U. Baldini, “Una fonte poco utilizzata per la storia intellettuale: le censurae librorum e opinionum nell’antica Compania di Gesù”, Annali dell’Istituto Storico Italo–Germanico in Trento, IX (1985), pp. 19–67, les travaux de M.J. Gorman, “Jesuit Explorations of the Torricellian Space: Cap‐Bladders and Sulphurous Fumes”, MEFRIM, 106/1 (1994), pp. 7–32 ; Id., “A Matter of Faith? Christoph Scheiner, Jesuit Censorship, and the Trial of Galileo”, Perspectives on Science, IV (1996), pp. 283–287; M. Hellyer, “Because of the authority of my superiors commands: censorship, physics and the German Jesuits”, Early Science and Medicine. A Journal for the Study of Science, Technology and Medicine in the Pre‐Modern Period, I (1996), pp. 319–354; A. Romano, “Pratiques d’enseignement et orthodoxie intellectuelle en milieu jésuite (seconde moitié du XVIe siècle)”, dans S. Elm, E. Rebillard, & A. Romano (sous la dir. de), Orthodoxie, christianisme, histoire (Rome, École Française de Rome, 2000), pp. 241–260.

Je me permets de renvoyer à P.‐A. Fabre & A. Romano (dir.), “Les jésuites dans le monde moderne. Nouvelles approches historiographiques”, Revue de Synthèse, 1999/2–3 (numéro spécial).

F. de Dainville, Les Jésuites et l’éducation de la société française. La géographie des humanistes (Paris, Beauchesne, 1940).

Id., L’éducation des Jésuites, XVIe–XVIIIe siècles. Textes réunis et présentés par M.‐M. Compère (Paris, Minuit, 1978).

Pour une analyse de l’uvre de F. de Dainville, voir Daniel Nordman, “La géographie des jésuites (en relisant François de Dainville)”, dans L. Giard (dir.), Les jésuites à la Renaissance. Système éducatif et production du savoir (Paris, PUF, 1995), pp. 221–236.

Sur la France, outre les travaux déjà cités supra, voir F.C. Hsia, French Jesuits and the Mission to China: Science, Religion, History, PhD Thesis, University of Chicago, 1999; Ead., “Jesuits, Jupiter’s Satellites, and the Académie Royale des Sciences”, dans J. W. O’Malley, G. A. Bailey, S. J. Harris & T. F. Kennedy (Eds), The Jesuits. Cultures, Sciences, and the Arts 1540–1773 (Toronto–Buffalo–Londres, University of Toronto Press, 1999), pp. 241–273; Ead., “Some observations on the Observations. The decline of the French Jesuit Scientific mission in China”, dans Les jésuites dans le monde moderne, pp. 305–334. Voir en outre S. Van Damme, Savoirs, culture écrite et sociabilité urbaine. L’action des enseignants jésuites du collège de la trinité de Lyon (1630–1730), thèse pour le doctorat d’histoire de l’Université de Paris I, novembre 2000. Pour les acteurs non jésuites, voir la bibliographie déjà ancienne et A. Le Dividich, L’enseignement des mathématiques en France (1600–1670), thèse pour le diplôme d’archiviste paléographe, École nationale des chartes, exemplaire dactylographié 1996, 4 vol., LIX–491 p.

A. Bruter, L’histoire enseignée au Grand Siècle. Naissance d’une pédagogie (Paris, Belin, 1997).

Voir “Détermination de la Compagnie”, dans I. de Loyola, Ecrits, sous la direction de M. Giuliani (Paris, Desclée de Brouwer, 1991), p. 283.

Ces différents chiffres sont extraits de L. Lukacs, “De prima Societatis Ratio Studiorum, Sancto Francisco Borgia praeposito generali constituta (1565–1569)”, Archivum Historicum Societatis Iesu, 27 (1958), pp. 209–232; Id., “De origine collegiorum externorum deque controversiis circa eorum paupertatem obortis, 1539–1556”, Archivum Historicum Societatis Iesu, 29 (1960), pp. 189–245 ; 30 (1961), pp. 1–89.

Pour des analyses plus fines, on peut toujours se rapporter aux travaux engagés par les historiens jésuites dans les premières décennies du XXe siècles, et qui ont pour cadre les anciennes provinces jésuites.

Des études locales ou nationales sont parfois disponibles, mais on ne peut pas disposer de tableaux systématiques. Les travaux menés depuis de nombreuses années sur l’Italie par Gian Paolo Brizzi offrent une bonne saisie de cette présence jésuite dans le réseau scolaire italien. Voir notamment G.P. Brizzi, “Les jésuites et l’école en Italie”, dans Giard (dir.), Les jésuites à la Renaissance, pp. 35–54. En revanche, l’Espagne qui compte la plus grande concentration de jésuites tout au long de l’époque moderne (on en compte 5400 au milieu du XVIIIe siècle) ne bénéficie pas encore de travaux sur cette question, pas plus que l’actuelle Belgique, dont le dense maillage universitaire actuel doit beaucoup aux implantations de la première Compagnie. Pour la France, L.W.B. Brockliss, French Higher Education in the Seventeenth and Eighteenth Centuries. A Cultural History (Oxford, Oxford University Press, 1987). D’autre part, le travail en cours de D. Julia et M.‐M. Compère offre un exemple unique qui répertorie tous les établissements scolaires de la France d’Ancien Régime. Son analyse permettra des travaux très précis sur les différents acteurs du processus de formation pour l’ensemble du pays et toute la période: M.‐M. Compere & D. Julia, Les collèges français, XVIe–XVIIIe siècle, t. 1: La France du midi (Paris, 1984); t. 2: La France du Nord et de l’Ouest (Paris, 1988); t. 3: Paris (Paris, 2002). On notera d’autre part que les travaux monographiques disponibles permettent rarement de mettre l’établissement jésuite étudié en contexte, ils sont cependant indispensables parce qu’ils constituent, pour certaines régions du monde, la seule littérature disponible sur l’essor de l’enseignement jésuite. Parmi ces travaux, dont le recensement complet est impossible dans le cadre d’une note, on signalera les plus récents: sur Mons, J. Lory, A. Minette & J. Walravens (éds.), Les jésuites à Mons, 1584–1598–1998. Liber memorialis (Mons, 1999); J. del Rey Fajardo (éd.), La pedagogia jesuitica en Venezuela (Bogota, Universidad catolica del Tachira, San Cristóbal, 1991), 3 vol.

Pour une série d’analyses précises de ces points, voir L. Giard, “Au premier temps de la Compagnie de Jésus: du projet initial à l’entrée dans l’enseignement”, dans É. Ganty, M. Hermans & P. Sauvage (dir.), Tradition jésuite et pratique pédagogique. Histoire et actualité (Namur–Bruxelles, Presses Universitaires de Namur/Éditions Lessius, 2002), pp. 11–45; A. Romano, “Modernité de la Ratio Studiorum (Plan raisonné des études). Genèse d’un texte normatif et engagement dans une pratique enseignante”, dans Ibid., pp. 44–87. Voir en outre D. Julia, “Jésuites et Universités: les logiques d’une politique d’après les textes normatifs”, dans Brizzi & Greci (dir.), Gesuiti e Università, pp. 13–36.

Ceux‐ci allaient ultérieurement devenir des collèges de plein exercice ou des collèges intégrés aux universités selon les lieux et les temps.

La particularité tient ici au fait que la spécialisation peut apparaître contradictoire avec le caractère universaliste de l’apostolat jésuite. Voir Romano, “Modernité de la Ratio”.

C’est en effet une question qui est discutée à Rome, au cur de l’institution, mais aussi à l’échelle des provinces, ou à celle des collèges. C’est ce qu’indiquent les travaux que j’ai menés sur l’espace français de la fin du XVIe siècle, d’où émerge la figure de Jean Chastellier. Voir Romano, La contre‐réforme mathématique, pp. 335–370.

La question des besoins en hommes spécialisés dans l’enseignement scientifique est rapidement devenue un enjeu des relations entre la Compagnie et les états. C’est pourquoi, dans le cas de la France, la politique des chaires royales d’hydrographie développée par Louis XIV dans les dernières décennies du XVIIe siècle influence considérablement la dynamique de formation au sein de l’ordre. La même remarque vaut pour la monarchie portugaise. Ce processus ne peut donc pas être abordé comme homogène soit dans le temps, soit dans l’espace.

Cette date précise correspond à l’histoire particulière de la Compagnie en France et au premier épisode de son expulsion du royaume, dans le contexte virulent de l’anti‐jésuitisme dont l’Université de Paris notamment est le siège dans cette période: voir J.P. Donnely, “Padua, Louvain and Paris. Three Case Studies of University – Jesuit Confrontation”, Louvain Studies, 15 (1990), pp. 38–52; E. Pasquier, Le catéchisme des Jésuites. Édition critique par C. Sutto (Sherbrooke, 1982); A. Bruter, “Les relations entre le collège jésuite de Paris et l’Université et le mythe du ‘complot’ (XVIe–XIXe siècle)”, dans Brizzi & Greci (dir.), Gesuiti e Università, pp. 129–136; Dominique Julia, “Jésuites et Universités: les logiques d’une politique d’après les textes normatifs”, dans Ibid.

On peut suivre à travers les catalogues des établissements scolaires, l’organisation des fonctions d’enseignement. F. de Dainville a principalement utilisé ceux qui sont rédigés chaque année et qui dressent la liste des membres de l’ordre présents dans un établissement, avec leur fonction. Les catalogues rédigés tous les trois ans dressent un état plus précis du personnel, puisque chaque jésuite y est recensé dans la fonction précise qu’il occupe au moment de la rédaction de ce document: mais figurent aussi, à son propos, sur le catalogue dit “premier”, un état bref de son parcours, de sa carrière dans l’institution, depuis ses date et lieu de naissance, sa date d’entrée dans la Compagnie, le rappel de ses études jusqu’au grade universitaire atteint et ses différents emplois dans la Compagnie. Un catalogue dit “second”, suivant la liste établie dans le précédent, renseigne sur les différentes aptitudes de ces mêmes hommes, selon les catégories physiques, morales et psychologiques de l’époque.

Dans la plus grande partie des lettres que les provinciaux ont échangées avec Rome ou avec les recteurs des établissements dont ils avaient la responsabilité, la question des mi­nistères assignés aux différents membres apparaît comme centrale. Elle invite à regarder les échanges entre les différentes échelles de l’institution jésuite comme autant d’éléments d’une “politique du personnel”, qui ne serait pas un des moindres traits de la modernité jésuite.

Il s’agit notamment des lettres annuelles, rédigées par les recteurs des établissements, à destination de Rome. On trouve aussi des textes rédigés par des visiteurs, envoyés de Rome en vue d’objectiver les informations produites à l’échelle locale.

Je renvoie, pour cette étude, à la deuxième partie de La contre‐réforme mathématique.

Sur Rome, voir R. Villoslada, Storia del Collegio Romano dal suo inizio (1551) alla soppressione della Compagnia di Gesù (1773) (Rome, 1954). Pour Messine, Rosario Moscheo, I gesuiti e le matematiche.

Document publié par C.E. Du Boulay, Historia Universitatis Parisiensis ipsius fundationem, nationes, facultates, magistratus, decreta, censuras et judicia in negotiis fidei, privilegia, comitia, legationes, reformationes. Item antiquissimas gallorum academias, aliarum quoque universitatum et religiorum ordinum, qui ex eadem communi matre exierunt, institutiones et fundationes, aliaque id genus cum instrumentis publicis et authenticis a Carolo M. ad nostra tempora ordine chronologico complectens (Paris, 1665–1673), t. 6, p. 589. Reproduit dans H. Fouqueray, Histoire de la Compagnie de Jésus en France des origines à la suppression (1555–1762) (Paris, 1922), t. 1, p. 377.

Archivum Romanum Societatis Iesu (ultérieurement cité ARSI), GAL. 53, fol. 71v.

ARSI, FRANC. 37, fol. 121r., Fundatio Parisii, Regula generalis quibus diebus docendum sint (1567).

L. Lukacs, Monumenta Paedagogica Societatis Iesu (Rome, IHSI) (ultérieurement cités MPSI), vol. 3, pp. 161–163, document de 1568.

ARSI, GAL. 58, I, fol. 49r.–v.

Bibliothèque nationale de France, ms. lat. 11243 : Annotationes in regullas arithmetices dictatae per dominum Vallentinum in collegio claromontano dicto des Jesuites in via jacobea et in hanc papirum scriptae per nobillem virum Andream Bedellum parrochia de Benero prope urbem Cadomum, scriptum Lutetiae parissierum Anno Domini 1567.

Pour l’analyse du cours, voir Romano, “Teaching Mathematics in Jesuit Schools”.

Bibliothèque municipale de Tulle, ms 18, cours de philosophie d’Arnaud Saphore (Arnaldus Saphorius), année 1577. Il se compose en premier lieu d’un commentaire du De Caelo: “Prolegomena in libris de Caelo” (fol. 1r.–4v.); “In librum primum de Caelo” (fol. 5r.–18r.); “Disputatio de caelo et mundo” (fol. 19r.–25); “Disputatio de caelo in primo lib. de caelo” (fol. 26r.–39); “In librum secundum de caelo” (fol. 40–50); un commentaire sans titre du troisième livre (fol. 51–54); “Annotationes in librum quartum Aristotelis de Caelo” (fol. 55–60v.). A partir du fol. 65, commence le commentaire du Ortu et interitu. Ce cours s’achève au fol. 194v. et la date de la fin des leçons est indiquée, le 8 août 1577. Après les fol. 195–232, restés vierges, commence le cours sur la Sphère, dont la numérotation reprend à 1. L’introduction au cours occupe les fol. 1–16v. Elle est suivie du cours (fol. 17–108r.), qui prend fin le dernier jour d’août 1577. Ce cours, qui est mené en parallèle avec le cours de philosophia naturalis dans lequel est traité le commentaire du De Caelo, propose certaines clarifications méthodologiques. Il soulève notamment les questions suivantes: “An astronomia sit Physica an Mathematica an media scientia”, “An astronomia magis sit naturalis an potius mathematica”, “In quo differant Physicus et Astronomus”.

La reconstitution du parcours institutionnel de John Hay suggère qu’il s’est formé aux sciences au sein de la Compagnie et, à l’occasion de son passage à Rome, auprès de Clavius, avec lequel il est resté en contact toute sa vie durant. Voir Romano, La contre‐réforme mathématique, ad hominem.

Pour Paris, en effet, les catalogi triennales de cette période ont disparu. Ceux des années 1580 restent trop vagues pour combler à eux seules toutes nos lacunes.

ARSI, AQUIT. 9, I, fol. 94r. Le catalogus primus de Bordeaux de 1587 précise: “P. Arnaldus Safforius, Bearnense, diocesis Oloronensis pagi Deogen. Annorum 44. Vires firmae. Ingressus est Societatem anno 1569 sub Oliviero Manareo Provinciali Franciae Parisiis…”.

ARSI, année 1584 : FRANC. 1, fol. 186r.; FRANC. 10, fol. 9r.–10v. Année 1585: FRANC. 1, fol. 215v.; FRANC. 1, fol. 236r.; FRANC. 1, fol. 255v. Année 1586: GAL. 92, fol. 212v.

ARSI, GAL. 92, fol. 307r.

ARSI, CONGR. 8, fol. 239r.

Sur la question du partage des responsabilités dans la Compagnie, voir A. Demoustier, “La distinction des fonctions et l’exercice du pouvoir selon les règles de la Compagnie de Jésus”, dans Les jésuites à la Renaissance, pp. 3–33.

ARSI, AQUIT. 9, I, fol. 94r.

Voir, pour les analyses de détail, La contre‐réforme mathématique, ad hominem.

J’ai développé ce point dans Romano, “Modernité de la Ratio”.

Sur ce point, on se contentera de rappeler que le cadre aristotélicien de l’engagement intellectuel de la Compagnie, clairement explicité dès les Constitutions et abondamment repris dans la Ratio, n’était pas nécessairement porteur d’une attention spécifique aux mathématiques.

Sur Christoph Clavius, les travaux se sont accumulés dans les dix dernières années et les pages qui suivent mobilisent la bibliographie suivante: Corrispondenza, edizione critica a cura di U. Baldini & P.‐D. Napolitani (pré‐print de l’Università di Pisa, Dipartimento di matematica, 7 vol., 1992); U. Baldini, “Christoph Clavius and the Scientific Scene in Rome”, dans G.V. Coyne, M.A. Oskin & O. Pedersen (Eds), Gregorian Reform of The Calendar, Proceedings of the Vatican Conference to Commemorate its 400th Anniversary, 1582–1982 (Cité du Vatican, 1983), pp. 137–169; U. Baldini (ed.), Christoph Clavius e l’attività scientifica dei Gesuiti nell’età di Galileo. Atti del Convegno Internazionale (Chieti, 28–30 aprile 1993) (Rome, 1995), 316 p.; Id., “Legem Impone subactis”; Id., Saggi sulla cultura della Compagnia di gesù (secoli XVI–XVIII) (Padoue, CLEUP Editrice, 2000); Giard (dir.), Les jésuites à la Renaissance; F.A. Homman, “Christopher Clavius and the Renaissance of Euclidian Geometry”, Archivum Historicum Societatis Iesu, 52 (1983), pp. 233–246; N. Jardine, “The Forging of Modern Realism: Clavius and Kepler against the Sceptics”, Studies in the History and Philosophy of Science, 10/2 (1979), pp. 141–173; E. Knobloch, “Sur la vie et l’oeuvre de Ch. Clavius”, Revue d’histoire des sciences, XLI/3–4 (1988), pp. 331–356; Id., “Christoph Clavius. Ein Namen und Schriftenverzeichnis zu seinen Opera mathematica”, Bollettino di storia delle scienze Matematiche, 10/2 (1990), pp. 135–189; J.M. Lattis, Between Copernicus and Galileo. Christoph Clavius and the Collapse of Ptolemaic Cosmology (Chicago–Londres, 1994); Romano, La contre‐réforme mathématique, première partie.

Son premier biographe, Bernardino Baldi, évoque le caractère autodidacte de sa formation, ce que semble confirmer le croisement des sources disponibles. Voir B. Baldi, Cronica de matematici overo epitome dell’istoria delle vite loro (Urbino, 1707), pp. 143–144.

MPSJ, vol. 7, “Modus quo disciplinae mathematicae in scholis Societatis possent ­promoveri”, p. 115.

Id. Cette idée est presque reprise mot pour mot dans le passage de la Ratio de 1586, consacré aux mathématiques.

Ibid., p. 116.

Ibid., pp. 115–116.

Ibid., pp. 119–122.

Il n’hésite pas à citer les réussites du camp adverse dans des domaines aussi divers que l’étude de l’hébreu, du grec ou de l’art oratoire. MPSJ, t. 7, p. 120: “Dans les autres ‘beaux arts’ (comme on les appelle) et la connaissance des diverses langues, ils prétendent que notre Société leur est inférieure; et ils le prouvent en citant parmi les leurs, Trémélius qui excelle en hébreu, Wolf en grec, Sturm en l’art oratoire, Melanchthon dans tous les domaines de l’histoire; et ils pensent qu’il n’y a pas de gens qui leurs soient égaux dans notre Société”.

Ibid., p. 121.

Pour une synthèse récente sur cette question, voir U. Baldini, “L’accademia di matema­tica del Collegio Romano”, dans Saggi sulla cultura della Compagnia di gesù, pp. 49–98.

MPSJ, vol. 4, pp. 658–659, P. Ludovicus Maselli, Recteur du Collegio Romano, à Everard Mercurian, Préposé Général, à Rome le 23 août 1576.

Voir S. Harris, “Les chaires de mathématiques”, dans Giard (dir.), Les jésuites à la Renaissance, pp. 239–261

Traduction de M. Beyssade, dans N. Grimaldi & J.‐L. Marion (dir.), Le discours et sa méthode. Colloque pour le 350e anniversaire du ‘Discours de la Méthode’ (Paris, 1990), pp. 187–211.

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