Résumé
Nous avons mesuré, par la méthode cytopholométrique, les variations du contenu en DNA du noyau zygotique chez le Petunia hybrida. Peu de temps après la fécondation, le niveau de DNA s'accroît, atteignant près de 3 c. La totalité de ce DNA est ensuite répliquée lors de la véritable phase S.
Au cours des deux premières générations cellulaires, on assiste à une diminution progressive du niveau de DNA qui passe de 5,92 c dans le cas des noyaux zygotiques en G2, à 4,94 c pour les noyaux en post-synthèse des proembryons télracellulaires.
La signification des différences de niveaux cytophotométriques enregistrées est alors discutée en tenant compte de ia bonne homogénéité de comportement des noyaux zygotiques et des noyaux tégumentaires de référence, lors de l'hydrolyse acide de la réaction de Feulgen. Cet argument, joint à l'observation d'une diminution sensible et parallèle des volumes nucléaires et nucléolaires au cours des deux premières générations cellulaires, milite en faveur de l'existence réelle d'un DNA supplémentaire de type métabolique, synthétisé après la fécondation et dont la quantité diminuerait lors des premières étapes de la proembryogenèse.
Summary
We have mesured, by the cytophotometric method, the variations of DNA content of the zygotic nucleus of Petunia hybrida. Soon after fertilization, the DNA level increases, reaching about 3 c. The whole of this DNA is then replicated during the real S phase.
During the first two cellular generations, we notice a progressive decrease of the DNA level which progresses from 5,92 c as regards the G2 zygotic nuclei, to 4,94 e as regards the G2 four celled proembryos nuclei.
The meaning of the disparities of cytophotometric levels above mentioned is then discussed, taking into account the good homogeneous behaviour of the zygotic nuclei and of the reference integuments nuclei, during the Feulgen's reaction acid hydrolysis.
This argument along with the observation of a perceptible and parallel decrease of nuclear and nucleolar volumes during the first two cellular generations supports the thesis of the real existence of a metabolic DNA, synlhetised after fertilization and whose quantity would decrease during the first stages of the proembryogenesis.