Nouvelles formes d’appropriation des ressources et des territoires : analyse des frontières mouvantes entre espaces, pouvoirs, droits et acteurs

RÉSUMÉ

L’accès, le contrôle et la mise en valeur des ressources naturelles au Canada et ailleurs dans le monde sont généralement étudiés par secteur (mines, terres agricoles), par niveau de gouvernance ou par aires géographiques. Ce numéro spécial propose des perspectives intersectorielles et interrégionales pour mieux comprendre les défis complexes des transformations contemporaines de ces processus, ainsi que leurs impacts sociaux et environnementaux. L’introduction présente l’approche par axes développée à partir d’études en Argentine, au Pérou, en Mongolie, au Mali, au Sénégal, au Vietnam, au Laos et en Indonésie qui mettent en lumière les dynamiques spatiales, juridiques, et les jeux de pouvoir et des acteurs.

ABSTRACT

Access, control and the use of natural resources in Canada and around the world are usually studied by sector (mining, agriculture), by level of governance or by geographical area. This special issue offers intersectoral and interregional perspectives for a better understanding of the complex challenges of contemporary transformations of these processes and their social and environmental consequences. The introduction presents the “line of inquiry” approach and elaborates it using the issue’s studies of Argentina, Peru, Mongolia, Mali, Senegal, Vietnam, Laos and Indonesia, which highlight the spatial and legal dynamics, power games and stakeholders involved.

MOTS-CLÉS:

• Accaparement des ressources
• arrangements institutionnels
• cadre méthodologique
• foncier
• secteur minier

Déclaration

Aucun conflit d’intérêts potentiel n’a été rapporté par les auteurs.

Les auteurs

Andréanne Martel a occupé les fonctions de coordonnatrice de l’Observatoire sur la coopération internationale au Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS) à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). À ce titre, elle a participé au démarrage du Réseau d’études internationales sur la valorisation et l’exploitation de la nature, des terres et des ressources en Afrique, Asie et Amérique latine (REINVENTERRA), dont elle coordonne les activités depuis sa création en 2014.

Philippe Dufort est professeur à l’école d’études de conflits de l’Université Saint-Paul et membre régulier du Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS). Il a réalisé une thèse de doctorat à l’Université Cambridge au Royaume-Uni. Ses recherches actuelles portent sur l’innovation stratégique, les théories critiques des relations internationales, le capitalisme d’État et la géopolitique.

Bonnie Campbell est professeure d’économie politique au Département de science politique, de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), directrice du Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS) et du Groupe de recherche sur les activités minières en Afrique (GRAMA). Elle est responsable de la création d’un réseau international sur la mise en valeur des ressources et du territoire (Afrique, Asie, Amériques), l’auteur de très nombreux articles, de 16 volumes et membre de la Société Royale du Canada.

Notes

1 Le Réseau d’études internationales sur la valorisation et l’exploitation de la nature, des terres et des ressources en Afrique, Asie et Amérique latine (REINVENTERRA) est né d’un financement CRSH Développement de partenariat en juin 2014. Il réunit six partenaires principaux : Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS) à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et le Centre d’études de l’Asie de l’Est (CÉTASE) de l’Université de Montréal au Canada, Third World Studies Center (TWSC), Quezon City, Philippines, Sud-Est asiatique, la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN), Bamako, Mali, et le Groupe d’Études et de Recherche en Sociologie et Droit Appliqué (GERSDA), Faculté des Sciences Juridiques et Économiques, Bamako, Afrique de l’Ouest et le réseau latino-américain coordonné par le Centro de Investigacíon Sociedad y Políticas Públicas (CISPO), Universidad Los Lagos, Santiago, Chile et l’Institut d’études stratégiques et politiques publiques (IEEPP), Managua, Nicaragua. La création de REINVENTERRA a pour objectif de participer à un renouvellement des approches dans ce champ d’études et un décloisonnement des perspectives pour mieux maîtriser les implications des transformations contemporaines et forger de meilleurs outils à la résolution des problèmes qu’elles suscitent.

2 Les partenaires interrégionaux de REINVENTERRA jouent un rôle essentiel dans l’atteinte de ces objectifs en transmettant les connaissances générées dans le cadre de ce partenariat auprès des différents acteurs sociaux pouvant bénéficier des recherches menées par les membres de ce réseau (décideurs politiques, citoyens).

3 Pour favoriser ce dialogue et ultimement cette approche commune renouvelée sur la valorisation et l’exploitation des ressources naturelles, la plupart des études contenues dans ce numéro ont été présentées dans le cadre d’un colloque international réunissant la majorité des membres de ce numéro. Le Colloque Pillage ou partage? Nouvelles formes d’appropriation des ressources et des territoires : Quelles réponses? s’est tenu le 21 octobre 2013 à l’Université de Montréal. Il a été organisé conjointement par les instigateurs de ce réseau soit le Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS) de l’Université du Québec à Montréal et le Centre d’étude de l’Asie de l’Est (CETASE) de l’Université de Montréal.

Additional information

Funding

Les auteurs-es ont bénéficié du soutien du Conseil de recherches en Sciences humaines (CRSH) du Canada par l’entremise d’une subvention Développement de partenariat 2014–2016 [numéro de subvention : 890-2013-0056].