RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES SUR LES DIATOMÉES DE LA CASAMANCE (SÉNÉGAL): MISE EN ÉVIDENCE DE DEUX PÉRIODES PLUVIALES LE LONG DU SONDAGE DE SÉDHIOU

Abstract

L'étude des diatomées du sondage de Sédhiou, le premier d'une série de cinq sondages que nous avons effectués le long de l'estuaire de la Casamance, a permis d'inventorier un total de 96 taxons appartenant à 38 genres. 82 taxons sont signalés pour la première fois en Casamance et 16 pour la première fois en Séné-gambie. Une seule espèce (Aulacoseira ambigua (Grunow) Simonsen) est présente tout le long de la carotte et domine partout la microflore.

La distribution qualitative et quantitative de cette microflore permet de tirer les conclusions suivantes:

	— il existe une bonne corrélation entre la richesse en frustules de diatomées et le lithofaciès;
	— le milieu était fluviatile alcalin subissant de faibles influences marines dont l'intensité croit à partir de 40 cm;
	— deux épisodes pluviaux eutrophes, suivis chacun d'une période aride, sont identifiés: lors de la première pluviale (2500 BP), l'eutrophisation est maximale, le milieu assez profond et calme alors que le deuxième (140–120 PB) est accompagné d'un renouvellement plus rapide des eaux en milieu plus chaud et plus turbide. Durant les périodes arides, le milieu devient marécageux et la microflore pauvre en espèces et en individus.

Diatoms study on Sedhiou's core, the first of five cores we made along the Casamance estuary determined a total of 96 taxa belonging to 38 genus. 82 of them are reported for the first time in Casamance and 16 for the first time in Sene-Gambia. Only one species (Aulacoseira ambigua (Grunow) Simonsen) is present along the whole core and dominate the microflora everywhere.

The qualitative and quantitative distribution of this microflora allow to draw the following conclusions:

	— there is a good correlation between diatom frustules richness and the lithofacies;
	— the environment was an alkaline river water receiving weak marine influences, the intensity of which increased upwards along the last 40 cm;
	— two wet and eutrophic episodes, followed every one by an arid period, are identified. During the first wet episode (2500 BP) the eutrophisation is maximum and the water deep and calm whereas the second (140–120 BP) is accompanied with a faster renewal of water in a warmer and more turbid environment. In arid periods, the environment becomes swampy and the microflora poor in species and individuals.