ABSTRACT
In Quebec, as in most western countries, the past few decades have witnessed multiple and profound transformations in the public sector. In the current context of massive retirements and increasing mental health problems at work, public administrations face many challenges in terms of performance as well as attraction, retention, and mobilization of its human capital. To meet these challenges, several Quebec public organizations are developing a strategic quality of working life (QWL) policy. While research focuses mainly on the QWL of individuals, this study mobilizes a systemic approach to understand it at the organizational level. This exploratory research is based on the qualitative study of three cases of Quebec public organizations. Firstly, we identify and analyze the main axes of the QWL strategic policy of these public organizations according to the stakeholder theory (Freeman 1984; Freeman et al. 2010). Secondly, we contextualize these results with regard to the environment of these public organizations. Finally, we recommend three axes for future research to encourage the generalization of QWL strategic policies within the public sector.
Résumé
Au Québec, comme dans la plupart des pays occidentaux, ces dernières décennies ont été la scène de multiples et profondes transformations du secteur public. Dans le contexte actuel de départs massifs à la retraite et d’augmentation des problèmes de santé mentale au travail, l’administration publique doit faire face à de nombreux enjeux, tant en matière de performance, que d’attraction, de rétention et de mobilisation de son capital humain. Pour relever ces défis, plusieurs organisations publiques québécoises élaborent une politique stratégique de qualité de vie au travail (QVT). Alors que les recherches portent majoritairement sur la QVT des individus, cette étude mobilise l’approche systémique pour l’appréhender au niveau organisationnel. De nature exploratoire, elle repose sur l’étude qualitative de trois cas d’organisations publiques québécoises. D’une part, elle permet d’identifier et d’analyser les axes principaux de la politique stratégique de QVT de ces organisations publiques selon la théorie des parties prenantes (Freeman 1984; Freeman et al. 2010). D’autre part, elle contextualise ces résultats au regard de l’environnement de ces organisations publiques. Pour finir, elle présente trois pistes de recherche afin d’encourager la généralisation des politiques stratégiques de QVT au sein du secteur public.
Sources de financement
Les auteures tiennent à remercier La Capitale, mutuelle de l’administration publique pour leur contribution au financement de cette recherche.
Notes
1. Afin de préserver l’anonymat de l’organisation et des participants, les éléments pouvant permettre de les identifier ne sont pas mentionnés. Il ne sera donc pas précisé parmi les organisations A, B et C quelle est la structure juridique de l’organisation.
Additional information
Notes on contributors
Jessica Tornare
Jessica Tornare est candidate au doctorat en administration publique et chargée d’enseignement à l’École nationale d’administration publique (ENAP). Elle possède une vingtaine d’années d’expérience en gestion des ressources humaines et financières dans les secteurs privé et public. Ses recherches portent sur la qualité de vie au travail en lien avec la performance organisationnelle, la gestion du changement, et les innovations du travail. Elle s’intéresse également à l’andragogie et contribue au Cercle des jeunes leaders, programme de recherche et de formation de la Chaire La Capitale en leadership du secteur public.
Natalie Rinfret
Natalie Rinfret est professeure à l’École nationale d’administration publique (ENAP) et titulaire de la Chaire La Capitale en leadership public. Ses recherches portent principalement sur la carrière des femmes cadres, l’impact de la décroissance organisationnelle sur la santé mentale des employés, les raisons qui motivent les femmes à entrer ou à quitter la politique et l’incidence du style de leadership sur la qualité de vie au travail. Elle est l’auteure de plusieurs articles et de livres et agit également comme consultante auprès d’organismes publics. Elle a reçu de nombreux prix et reconnaissances, dont celui d’excellence en recherche de l’ENAP, le prix leadership IAPC/Deloitte pour la mise en place du Cercle des jeunes leaders et la médaille du 50e de l’Université du Québec. Elle est également membre fondatrice du Groupe Femmes, Politique et Démocratie, membre du CA de l’IAPQ et du Conseil du statut de la femme.