Abstract
Les questions relatives à la reconnaissance de l'identité et à la scolarisation des Roms sont devenues centrales dans les rhétoriques du Conseil de l'Europe et de la Commission européenne. Comment cette identité a été prise en compte dans les politiques éducatives? La reconnaissance de l’éducation traditionnelle dans la forme scolaire instituée favorise-elle une meilleure scolarisation et une réduction de la déscolarisation? Sur la base d'une recherche effectuée en Roumanie, cet article présente une réflexion sur le rapport des Roms à l'institution scolaire en montrant les disparités entre les rhétoriques officielles (Europe, État roumain) et les pratiques effectives (établissements, personnels éducatifs), ainsi que le décalage qui en résulte entre les Roms des classes moyennes urbanisées et les Roms des milieux défavorisés des campagnes.