Abstract
Skating sports have dominated the field of studies in human and social sciences regarding sports-leisure practices for a long time, particularly because of their visibility in cities by the establishment of open spaces: skate parks. However, since the 1990s, these activities that invest in urban spaces have been diversifying. Parkour is one of them and presents the originality of questioning the (skate and/or parkour) parks, as it is an urban planning tool and it is also dedicated to the development of open and public facilities for this activity. Based on a literature review and a study conducted in Rennes and Nantes, we question this fact of the park and show that, beyond its urban planning issues, it constitutes (1) a lever of the emergence of renewed youth citizenship; and (2) a vehicle for building not only a sporty, but more broadly recreational, urbanity.
Les sports de glisse ont longtemps dominé le champ des études en sciences humaines et sociales sur les pratiques ludo-sportives, notamment du fait de leur visibilité dans les villes par l’aménagement d’espaces dédiés : les skate-parks. Pourtant, depuis les années 1990, ces activités qui investissent les espaces urbains connaissent une diversification. Le parkour fait partie de celles-ci et présente l’originalité d’interroger les (skate et/ou parkour) parks comme outil d’aménagement en ce qu’il connait lui aussi, désormais, le développement d’équipements ouverts et publics qui lui sont dédiés. À partir d’une revue de littérature et d’une étude menée à Rennes et à Nantes, nous interrogeons cette réalité du park et démontrons qu’au-delà de ses enjeux aménagistes, il constitue (1) un levier de l’émergence d’une citoyenneté juvénile renouvelée et (2) un vecteur de la construction d’une urbanité, non seulement sportive, mais plus largement récréative.
Disclosure statement / Déclaration
No potential conflict of interest was reported by the authors./ Aucun conflit d’intérêts potentiel n’a été rapporté par les auteurs.
Notes
1. Le concept d’affordance est l’invention de James J. Gibson (Citation1979). Christophe Gibout (Citation2004) le mobilise pour la première fois en sciences sociales en expliquant que, dans le sport, la capacité des individus à accéder à une structure élaborée d’affordances leur permet d’atteindre une certaine légitimation au sein du corps social pour la préparation à la compétition.