http://orcid.org/0000-0002-6713-0008
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Abstract
This article examines the discursive representations of two ethnically diverse French women political figures, Rachida Dati and Najat Vallaud-Belkacem, to illuminate the operation of discriminatory ideologies in French Newspapers Le Monde and Le Figaro. To complement thematic analysis and feminist critical discourse analysis, this article applies an intersectional lens throughout. In line with previous research, the study shows that both newspapers reinforce traditional gender stereotypes. Moreover, both papers suggest these politicians are illegitimate in their ministerial roles not because of the quality of their work but because of certain aspects of their social identities. This illegitimation is undertaken by subtle but persistent Othering in the newspaper coverage, with particular reference to the Maghrebian origins of both women.
Notes
1 «Ses traits délicats, ses yeux de chat, ses tailleurs élégants, son charme évident ne seraient qu’une manière d’habiller la vacuité de la politique du PS.»
2 «Le parti pensait aussi qu’elle serait plus utile en province ou dans un autre arrondissement parisien, où ses origines maghrébines auraient fait figure d’atout plus que de handicap.»
3 French president from May 16, 2007, to May 15, 2012. Successor: François Hollande.
4 Extravagant and Hollywood-like.
5 French president from May 15, 2012, to May 14, 2017. Successor: Emmanuel Macron.
6 “Gayet Gate” refers to Hollande’s affair with French actress Julie Gayet.
7 The French institution that regulates the content of media in France.
8 French politician affiliated with the Trotskyist Far-Left Party, Lutte Ouvrière (Workers’ Struggle). She ran in the French presidential elections six times.
9 In 2008, RD ran for mayoral elections in the seventh arrondissement of Paris and became pregnant; both events drew a lot of media attention.
10 In 2014, NVB became the first woman ever appointed to the Ministry of National Education, Higher Education, and Research.
11 Le Monde was not available on Factiva at the time of data collection.
12 «Rachida Dati, un ministre comme les autres? Pas encore. C’est à sa grossesse, au père de son enfant et à son parcours atypique qu’a été consacrée la première partie de l’émission.»
13 «Robe rouge ceinturée, rouge à lèvres, longue veste noire et bottes à talons: Rachida Dati n’a pas sacrifié à son élégance pour visiter le centre éducatif fermé de Lusigny.»
14 «En France, Rachida Dati a choqué ou énervé certains en semblant, à ses débuts place Vendôme, être plus à l’aise dans les soirées Dior que dans les prisons, trop soucieuse de son apparence. Une femme peut apparaître coquette. Mais frivole, non.»
15 «Ce n’est plus une beurette, c’est une fashion victim.»
16 «Fin 2007, la "une" de Paris Match, talons aiguilles et grand couturier, symbolisait cette superbe. C’était son apogée. L’image déplut à l’Elysée. Ce luxe arrogant coïncidait mal avec le symbole voulu par le président en nommant une fille d’immigrés, d’origine modeste, dans un ministère régalien.»
17 «Dans les réunions d’appartement où l’on vient la tester, l’examiner sans doute tant elle provient d’un univers éloigné, chacun y met du sien.»
18 «Rachida Dati se pensait ministre, elle a été parfois accueillie en fille d’immigrés. Dans une section UMP, un militant a doctement demandé: "Pourquoi ne fait-elle pas campagne chez les siens, dans les cités?"»
19 «Dati a décidé de «jouer le jeu à fond» [. . .] elle assiste même à la messe. [. . .] Elle cherche à organiser un déplacement au Vatican, persuadée qu’une photo avec le Pape séduira l'électorat catholique. À moins que celui-ci ne soit perturbé par le côté marketing de la démarche. «J’ai fait toute ma scolarité dans une école privée, chez les bonnes soeurs», tente le ministre en forme d’explication. «Elle connaît tous les chants», abonde son entourage.»
20 «Ces questions ont un écho tout particulier pour Rachida Dati qui a eu à les éprouver à titre personnel. En effet, elle a fait annuler son propre mariage, «décidé sans le vouloir», selon ses propos.»
21 Nickname given to the Education Ministry in France.
22 «Voilà donc pour la première fois une femme, Najat Vallaud-Belkacem, chargée de dompter le Mammouth. Sans autre expérience, à 36 ans, que son parcours météorique d’élève modèle, souriante et disciplinée.»
23 «Avec Boris Vallaud, rencontré à Sciences Po, épousé en 2005, elle a des jumeaux, Louis et Nour, une vie réglée comme du papier à musique entre Lyon et Paris. Haut fonctionnaire, il travaille auprès d’Arnaud Montebourg pendant quelques années, et rentre sans aucun problème coucher les enfants si besoin. Voilà ce qui se dit. La vraie vie est sûrement plus agitée.»
24 «Ce combat [égalité femmes-hommes] serait utile s’il venait en aide aux femmes des cités qui ont à subir le sexisme d’une culture qui, quand elle se laisse gagner par l’obscurantisme, leur fait porter le voile et les soumet aux mâles. La détermination de Najat Vallaud-Belkacem, d’origine marocaine, trouverait tout son sens auprès des «rebelles d’Allah», ces musulmanes qui défient l’ordre islamiste[. . . ]. Mais l’objectif de la ministre n’est pas celui-là. Elle veut promouvoir l’indifférenciation des sexes, défendue par la théorie du genre: une idéologie de plus, enseignée dès la petite école, destinée à banaliser et promouvoir l’homosexualité.»
25 «Diplômée de Sciences Po, née au Maroc, arrivée en France à l’âge de 4 ans dans la Somme, la jeune femme qui refuse d’être la «caution de la diversité» est réputée pour son sang-froid et sa parole contrôlée.»
26 «L’interdiction de critiquer Najat Vallaud-Belkacem, nommée sans compétence particulière à l’Éducation nationale, est un avant-goût de ce que réserve la gauche rejetée.[ . . .] La nouvelle ministre de l’Éducation est intouchable parce qu’elle représente la jeunesse et, plus encore, la diversité.»
27 «L’intégration des musulmans, dans notre pays, est en grande partie réalisée. Najat Vallaud-Belkacem (qui fut mon étudiante) en est, quoi qu’on en pense, un des symboles éclatants.»