Two faces of the teacher: Comparing editions of Charcot’s Leçons du mardi

ABSTRACT

Jean-Martin Charcot, renowned teacher and clinical neurologist of the nineteenth century, held a unique set of impromptu “show and tell” case presentations that were transcribed as professor–patient dialogues. These lessons, known as the Leçons du mardi, were hand transcribed by his students and published as a limited-edition lithograph in 1887–1888, but reprinted for wider circulation with modifications in 1892, one year before Charcot died. This study highlights several important differences between the two versions of the work, with interpretative commentary on the importance of studying them side by side to more completely understand Charcot, his career, and the development of early clinical neurology.

KEYWORDS:

• Charcot J.-M.
• history of neurology
• Leçons du mardi

Disclosure statement

No potential conflict of interest was reported by the authors.

Notes

¹ J’aime mieux, lorsqu’il s’agit de cas simples et vulgaires comme celui-ci, une sorte d’expectation. Vous dites aux parents: ne vous tourmentez pas! En général, les parents sont très effrayés de la chorée. Pour eux, la chorée c’est la danse de Saint- Guy. Or, la danse de Saint-Guy qui est une forme de l’hystérie, n’a jamais été la chorée. On l’a comprise dans la nomenclature des affections choréiformes. Pour moi, j’appellerai la chorée vulgaire si vous voulez la chorée de Sydenham, parce que ce dernier a été assez imprudent pour donner le nom de chorée à cette maladie qui n’est pas une danse.

² Pour moi, j’appellerai la chorée vulgaire, si vous voulez, la chorée de Sydenham; c’est en effet ce grand clinicien qui lui a donné ce nom en la décrivant le premier.

³ Jetons un voile, cependant, sur le côté thérapeutique, saigner, saigner encore, toujours saigner, c’est à faire dresser les cheveux sur la tête. Comment les petits Anglais du temps supportaient-ils tout cela?

⁴ Mon ami, vous pouvez vous retirer maintenant, on va vous dire dans un instant ce que vous aurez à faire pour sortir de là.

⁵ Naturellement, je n’ai pas parlé de pronostic en présence du malheureux qui vient de nous quitter. Le pronostic à faire est abominable. Il s’agit uniquement de savoir combien de temps il peut vivre encore. … La maladie dont il est atteint est implacable pour le moment.

⁶ Maintenant, Messieurs, que le malade n’est plus là, nous pouvons et nous devons nous parler en toute franchise. Le prognostic est déplorable, hélas! C’est un homme perdu, et certes le terme fatal ne se fera pas bien longtemps attendre; quelques mois, un an peut-être, tout au plus, oui la maladie dont il est atteint est implacable.

⁷ Le sera-t -elle éternellement?

⁸ Oui, la maladie dont il est atteint est implacable. … C’est triste à dire, mais c’est comme cela: Pour le médecin, il ne s’agit pas de savoir si cela est triste, il s’agit de savoir si cela est vrai: que le malade vive dans l’illusion jusqu’au bout, c’est fort bien: cela est humain, cela doit être, mais le médecin, est-ce donc là son rôle? Allons, messieurs, notre devoir est autre: cherchons, malgré tout, cherchons toujours; c’est encore le meilleur moyen de trouver et peut-être, grâce à nos efforts le verdict de demain ne sera-t-il pas le verdict d’aujourd’hui.

⁹ Cela est absolument établi et démontré.

¹⁰ Je crois pouvoir avancer que …

¹¹ Il est facile de reconnaître que ce n’est pas là du tout une attaque d’épilepsie.

¹² “Nous pouvons reconnaitre là les caractères de la grande attaque conforme à notre description.

¹³ Ainsi, voilà la grande attaque classique … chez une malade qui n’a jamais fréquenté l’hôpital et qui jamais n’a été spectatrice d’une grande attaque hystérique. Ceci est dit surtout à l’adresse de quelques critiques qui sont venues prétendre que la grande attaque ne serait pas dans la nature. Elle était un produit de l’art qui ne se montrerait jamais en dehors de la Salpêtrière; « hystérie de culture » a-t-on dit très pittoresquement du reste. Il s’agirait là en somme de phénomènes explicables par l’imitation réciproque, par la « suggestion » en un mot. … La vérité est que la grande attaque, dont j’ai formulé les caractères, est bel et bien un type morbide naturel; ce n’est pas une création artificielle; elle appartient à tous les âges, à toutes les races, à tous les pays.

¹⁴ Je n’ai pas apporté de sérieux changements au 1^e volume. J’ai seulement corrigé bien des erreurs qui s’étaient glissées dans la rédaction très prompte faite par des élèves jeunes, externes et pas encore mûris. Je n’avais pas le temps de surveiller beaucoup leur rédaction. En général, les dialogues sont exacts, les leçons ayant été sténographiées. Mais vous savez assez bien que moi que le sténographe n’est pas un photographe et qu’il faut tenir compte de l’élément personnel.

¹⁵ Mon cher docteur Freud, Vous m’avez procuré ces jours-ci un vrai plaisir. J’ai lu le premier fascicule des leçons du mardi, d’un bout à l’autre. Il m’a semblé m’entendre en Allemand et professer dans quelque université germanique: je ne sais laquelle, à Vienne peut-être. On m’écoutait fort attentivement et je crois que je persuadais : la langue était belle. … Cela a été comme un rêve, un rêve agréable.

¹⁶ Mon Cher Gilles de la Tourette, J’ai les tirages et c’est fort bien. Dites-moi si Colin qui se charge de l’impression de mes leçons pourra prendre les galvanos. Ma leçon sera prête dans une dizaine de jours.

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Funding

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