ABSTRACT
In 2013, the city of Tulsa, Oklahoma ‘renamed’ Brady Street in its downtown arts district to M.B. Brady Street and designated the road as Reconciliation Way to rid itself of ties to Wyatt ‘Tate’ Brady, the original namesake. Tate Brady, a Ku Klux Klan leader, participated in a 1921 massacre that killed, injured, and displaced many black Tulsans. Honoring M.B. Brady, a Civil War photographer with the same last name but no ties to Tulsa, was part of a neoliberal compromise to ensure the name change would have the least disruptive impact on the financial interests of white business owners on the road. The Tulsa case demonstrates how convenience and practicality—although represented as a matter of neoliberal ‘nonpolitics’—is nonetheless a political technology used to justify sanitizing controversial histories and prioritizing capital accumulation over social justice. The faux renaming of Brady prompts a critical consideration of how neoliberalism weakens cities’ ability to engage in the restorative ‘memory-work’ of recovering (from) past racial violence. Our study contributes to the study of neoliberal place naming, struggles over urban space and memory, and the possibilities and limits of street naming as a vehicle for (re)claiming a black sense of place.
ABSTRAIT
En 2013, la ville de Tulsa dans l’Oklahoma, «a rebaptisé » Brady Street dans son quartier artistique du centre-ville, M.B. Brady Street et a nommé la route Chemin de la Réconciliation pour se débarrasser des liens avec Wyatt ‘Tate’ Brady, la personnalité à l’origine de son nom. Tate Brady, un leader du Ku Klux Klan, a participé en 1921 à un massacre qui a tué, blessé et déplacé de nombreux Tulsains noirs. Honorer M.B. Brady, un photographe de la guerre civile avec le même patronyme mais aucun lien avec Tulsa, a fait partie d’un compromis néolibéral qui s’assurait que le changement de nom aurait le moins d’effet perturbateur sur les intérêts financiers des commerçants blancs sur cette route. Le cas de Tulsa démontre comment le côté pratique et le pragmatisme, bien que présenté comme question de non politique néolibérale, est néanmoins une technologie politique servant à justifier l’assainissement d’histoires controversées et à donner priorité à l’accumulation du capital sur la justice sociale. Le faux changement de nom de Brady pousse à une considération critique de la façon dont le néolibéralisme affaiblit la capacité de la ville à s’engager dans le « travail de mémoire » réparateur dans le but de se remettre de la violence raciale du passé. Notre étude contribue à l’étude du choix néolibéral d’un nom, l’étude des luttes pour l’espace urbain et la mémoire et l’étude des possibilités et des limites du choix d’un nom pour une rue en tant que véhicule de récupération d’un sentiment d’appartenance noir.
ABSTRACTO
En 2013, la ciudad de Tulsa, en Oklahoma, ‘cambió’ el nombre de la calle Brady a M.B. Brady en su distrito de artes en el centro y designó a la misma como un camino hacia la reconciliación para deshacerse de los vínculos con Wyatt ‘Tate’ Brady, de cuyo nombre provenía el nombre original de esta calle. Tate Brady, un líder del Ku Klux Klan, participó en la masacre de 1921 que mató, hirió y desplazó a muchos afroamericanos de Tulsa. Honrar a M.B. Brady, un fotógrafo de la Guerra Civil con el mismo apellido, pero sin vínculos con Tulsa, fue parte de un compromiso neoliberal para garantizar que el cambio de nombre tendría el menor impacto negativo en los intereses financieros de los empresarios blancos en esta calle. El caso de Tulsa demuestra que la conveniencia y la practicidad — aunque representadas como una cuestión ‘no política’ neoliberal — es, sin embargo, una tecnología política utilizada para justificar el saneamiento de historias polémicas y la priorización de la acumulación de capital sobre la justicia social. El falso cambio de nombre de la calle Brady provoca una consideración crítica de cómo el neoliberalismo debilita la capacidad de las ciudades para participar en el ‘trabajo de memoria’ restaurativo para recuperarse de (o recuperar) la violencia racial del pasado. Este estudio contribuye al estudio del nombramiento neoliberal de lugares, las luchas por el espacio urbano y la memoria, y las posibilidades y límite del nombramiento de calles como un vehículo para (re)reclamar un sentido afroamericano del lugar.
Disclosure statement
No potential conflict of interest was reported by the authors.
Correction Statement
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