Notes
Notes
1. Dans Voyage en Californie, après qu’un jeune américain a demandé à Calle s’il pouvait soigner de façon romantique la douleur causée par une rupture amoureuse en partageant son lit, elle lui a expédié ce dernier ainsi que sa literie, en lui demandant de les lui renvoyer une fois le deuil terminé.
2. Dans les performances dont ont été tirés Disparitions, Souvenirs de Berlin-est et Fantômes, Calle a fait disparaître puis réapparaître des objets (les monuments politiques de Berlin-est cachés lors de la réunification, les peintures volées d’un musée, etc.) dans le but de les faire revivre à travers les descriptions de ceux qui les avaient vus.
3. Jean Baudrillard, dans son commentaire sur La filature, écrit à Calle : « Le réseau de l’autre est utilisé comme façon de vous absenter de vous-même. Vous n’existez que dans la trace de l’autre, mais à son insu, en fait vous suivez votre propre trace, presque à votre insu » (82).
4. Je renvoie bien sûr à la couverture du catalogue du Centre Pompidou.
5. Dans En finir, œuvre sur l’œuvre impossible et infinie (“unfinished”), Calle écrit: « Hier, Grégoire Bouillier m’a dit que l’argent, ça ne me ressemblait pas, comme sujet. Pourquoi est-ce que je m’accrochais ? Je m’accroche parce que j’ai un problème avec ces images, que je ne sais pas d’où elles viennent, que je ne veux pas me laisser séduire, que je leur résiste, et que de m’être égarée si longtemps pour rien, c’est inacceptable. Grégoire Bouillier m’a aussi demandé quelle était ma réponse à ma propre question, ce que j’opposais au mot ‘argent’. J’ai répliqué : ‘J’en ai.’ Il a conclu que c’était pour cela que je n’arrivais pas à en parler : je ne pouvais parler que du manque” (106).
6. Douleur exquise présente l’histoire de sa douleur que Calle raconte et répète 99 fois. C’est là toujours la même histoire qui est racontée, le récit disparaissant progressivement jusqu’à ce qu’on se trouve à la fin devant une page blanche.