Notes
Notes
1. Une première version de cette étude a fait l’objet d’une communication présentée lors du Colloque International des Etudes Françaises et Francophones, organisée par l’Université de Floride, à Gainesville, en mars-avril 2005.
2. L’expression est de Yolande Helm.
3. L’expression est de Frédéric Beigbeder.
4. Je n’aborderai pas ici Robert des noms propres (2002) qui est un peu une exception dans la production nothombienne puisque celui-ci ne mentionne aucune guerre et ne se sert pas non plus du concept en tant que métaphore. Je conjecturerai que Robert des noms propres racontant, aux dires mêmes de son auteure, l’histoire réelle de la chanteuse Robert, semble moins faire intervenir l’obsession qu’Amélie Nothomb entretient pour la guerre et la métaphore guerrière.
5. Je pastiche ici le titre d’une nouvelle d’Amélie Nothomb intitulée « Légende peut-être un peu chinoise » qui se trouve dans le recueil Brillant comme une casserole.
6. « L'Histoire n'a pas voulu retenir les 150 000 civils d’Okinawa, réputés pour leur pacifisme et morts dans des conditions atroces, poussant la logique du suicide collectif jusqu'à massacrer leurs proches pour éviter de tomber dans les griffes de l'ennemi. Une tragédie historique effacée volontairement et qui ne figure nulle part dans les manuels de l'histoire japonaise. » Note historique tirée du DEA de Science Politique présenté par Mohamed Abdel Azim, en 1999–2000.
7. … pour ne rien dire des 2000 missions kamikaze également lancées par l’armée de l’air japonaise ce jour-là sur les navires américains qui entouraient l’île …
8. La formule de Nothomb rappelle la définition que Jean Giraudoux aurait donnée de la paix : « intervalle entre deux geurres. » Cité par Eric Pelletier et Jean-Marie Pontaut (25) dans « Marseille : La nouvelle vague du crime », L’Express, 27/4/2006, p. 25.
9. Voir en particulier les pages 65 à 68 de Biographie de la faim.
10. Il s’agit du film Furio [Merry Christmas Mr. Lawrence] de Nagisa Oshima, 1983.
11. L’auteure, toujours provocatrice, précise même deux pages plus loin : « Je me rappelai qu’à l’âge de trois ans, juste après ma tentative de suicide, j’avais déjà eu cette conviction écœurée d’avoir tout vécu. Or, s’il était vrai qu’à cet instant ancien je n’avais plus rien à apprendre quant à la suprême désillusion de l’absence d’éternité, je n’en avais pas moins découvert, depuis lors, des aventures qui valaient le détour. Par exemple, il m’eÛt manqué la guerre, dont le jouissance était sans égale » (97–98).
12. Je pense en particulier à La Guerre des mondes de Herbert George Wells et à 1984 de George Orwell.
13. Dès l’avant-texte, le roman des Catilinaires est placé sous le signe de la guerre à travers une épigraphe plutôt dérangeante d’Yves Bonnefoy : « Je te nommerai guerre et je prendrai sur toi les libertés de la guerre et j’aurai entre les mains ton visage obscur et traversé… » Serais-je seule à regretter qu’une femme aimée soit ici identifiée à la guerre afin que son amant victorieux se permette de coloniser son corps à travers les abus de la jouissance ? Obscures libertés de la guerre ou de la métaphore … Je ne sais pas.
14. Palamède est également le nom d’un héros de la Guerre de Troie.