Notes
1. En fait, écrivant, on éprouve deux, et même trois mouvements antagonistes : fouiller, creuser, percer une résistance d’une part, et tirer un fil d’autre part, mais aussi être attiré, happé, et englouti par cette tenaille. (Ou encore l’impression, dans un même geste, de dévider et de rembobiner le film des événements dont on visionne les traces.) La bête, entraînée dans le même tourbillon, finit par manger. Écrire dévore. Écrire est constamment sujet au tiraillement de son appétit. Raison pour laquelle sans doute on ignore toujours où cela nous mène, éperonné par la levée des désirs, par leur éclosion toujours neuve.