Abstract
Quelle place les animaux trouvent-ils dans les poèmes ? Ils deviennent fables ou mots, fables et mots. Mais la plupart du temps, ce sont leur étrangeté et leur irréductibilité qui font le poème lui-même, comme par une ironie qui semble venir d’eux. Quelques exemples cités d’Apollinaire, de Queneau, de Roubaud, permettent de construire une sorte de galerie où le jeu du poème se fait interrogation sur le regard des animaux, sur leur devenir mots, avec amitié, perplexité, humour aussi, et donne place à ces si proches et pourtant si inaccessibles voisins. Le bestiaire poétique est capable de convertir l’animal en un peu de forme qui rend celui-ci inoubliable, comme d’animaliser le poème lui-même.
Keywords:
Notes
1. Poèmes écrits « d’après le livre d’Héloïse Neefs, Les Disparus du Littré (Fayard, 2008) », à paraître 2012. Nous remercions Jacques Roubaud d'avoir autorisé leur publication ici.