Abstract
The rôle of nicotine (100 μg/kg) on brainstem auditory evoked responses (FFP) and electrocochleogvaphy (EcoG) in rats anaesthetized with pentobarbital has been studied. Each component of FFP and EcoG was analysed in terms of its latency and amplitude.
Nicotine failed to produce any significant changes in the latencies of the FFP and EcoG components.
Nicotine after 30 min increases significantly the amplitude I, I′, II and III, of the FFP components, and decreases no significantly IV and V components.
These finding suggests the presence of muscarinic and nicotinic effect of nicotine, in the mediation of the brainstem auditory pathway.
Résumé
Afin d'étudier le rôle de la nicotine sur la fonction auditive, nous avons intoxiqué 10 rats par injection unique de tartrate de nicotine à la dose de 100 μg/kg et suivi l'intoxication par l'étude des potentiels évoqués auditifs du tronc avant l'injection, une demi-heure après, et huit jours après l'injection pour les oreilles gauches, et l'électrocochléographie avant, une heure après et huit jours après l'injection pour les oreilles droites.
La nicotine ne produit aucune modification significative des latences et de l'amplitude de l'électrocochléogramme. Les latences de chaque onde des BER ne sont pas non plus modifiées; par contre, à court terme (30 min), les amplitudes des ondes I, I′, II et III croissent, tandis que les ondes IV et suivantes diminuent; et à long terme (8 jours), les amplitudes des ondes I, II, III restent significativement plus élevées qu'avant l'injection, les ondes suivantes retrouvant leur amplitude de départ.
Les modifications observées suggèrent deux mécanismes d'action: le premier mécanisme sur les premiers noyaux auditifs, et le second sur le colliculus et les niveaux supérieurs (ondes IV et V).
Ces modifications électrophysiologiques pourraient traduire une pertubation des mécanismes de neuro-transmission. Des travaux récents démontrant l'existence de récepteurs nicotiniques et muscariniques au niveau du colliculus inférieur et de récepteurs muscariniques dans les premiers noyaux de la voie auditive apportent des arguments histochimiques en faveur de cette hypothèse.